Misano, ça compte pour eux

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Yannick SAGORIN , modifié à
Le Grand Prix de Saint-Marin, c'est ni plus ni moins qu'un Grand Prix d'Italie bis dans les coeurs transalpins. Marco Simoncelli et Andrea Dovizioso auront donc à coeur de briller ce week-end à Misano, mais pas autant que leurs compatriotes Valentino Rossi et Loris Capirossi... Casey Stoner, lui, tentera de poursuivre sur sa lancée après avoir remporté les trois dernières courses.

Le Grand Prix de Saint-Marin, c'est ni plus ni moins qu'un Grand Prix d'Italie bis dans les coeurs transalpins. Marco Simoncelli et Andrea Dovizioso auront donc à coeur de briller ce week-end à Misano, mais pas autant que leurs compatriotes Valentino Rossi et Loris Capirossi... Casey Stoner, lui, tentera de poursuivre sur sa lancée après avoir remporté les trois dernières courses. Ce week-end, le 15e Grand Prix de Saint-Marin promet quelques émotions à deux pilotes en particulier. Casey Stoner, leader de la catégorie MotoGP et vainqueur des trois dernières courses, sera évidemment l'homme à battre, talonné dans ses ambitions par ses coéquipiers Dani Pedrosa et Andrea Dovizioso, ou les Yamaha de Jorge Lorenzo et Ben Spies. Mais ce sont assurément Valentino Rossi et Loris Capirossi qui capteront l'attention des tifosi. Seulement 6e au Mugello début juillet, le "Docteur" entend faire son possible pour briller à domicile, au guidon de sa Ducati. Une mission délicate, alors que la Desmosedici est encore apparue en grande difficulté la semaine passée sur le tracé d'Indianapolis. "C'était très difficile à Indianapolis et nous aurions voulu arriver ici en meilleure forme, promet sur le site officiel de la MotoGP le nonuple champion du monde, vainqueur à Saint-Marin en 2008 et 2009. Nous savons que nous avons beaucoup de travail à faire. Pour l'instant, nous devons continuer à avancer en sachant que nos résultats ne seront peut-être pas satisfaisants. Nous faisons tout notre possible, sur le circuit comme à l'usine, et nous allons faire de notre mieux ce week-end." Un Valentino Rossi dont le port d'attache se situe non loin de Misano. "C'est un moment important, pour moi, pour Ducati et pour les fans. Beaucoup de gens viendront nous soutenir mais malheureusement, cette année, nous n'avons pu leur offrir de bons résultats. Nous devons tout essayer sur ce Grand Prix, pour tous les gens qui seront ici." Un but que partage Loris Capirossi, lui qui courra dimanche son tout dernier Grand Prix au pays. Les larmes de Capirossi, l'hommage de Rossi "C'est difficile d'en parler après 22 saisons, mais ce sera ma dernière course en Italie ce week-end. J'ai décidé d'arrêter. Du coup, c'est un peu étrange quand j'entends les autres pilotes parler des tests avec les nouvelles machines, parce que je ne serai plus là", a avoué le pilote du team Pramac jeudi en conférence de presse. "Je tiens à dire que cette saison est très difficile, nous n'avons pas trouvé de solution pour aller plus vite. Il nous reste six courses et je vais faire de mon mieux, pour moi comme pour l'équipe. Je vais essayer d'avoir de bons résultats." Sacré champion du monde dès sa première année de compétition en 125 cc, en 1990 - exploit que le "Docteur" lui-même n'a pu réaliser - Loris Capirossi aura coiffé trois couronnes mondiales dans sa carrière (deux en 125 cc, une en 250 cc), remporté 29 Grands Prix et signé 41 pole positions. "J'y ai beaucoup réfléchi et je pense que c'est la bonne décision. Il y a beaucoup de pilotes très forts et très rapides ici", a-t-il ajouté, se tournant vers les Rossi, Pedrosa, Spies et Stoner présents à ses côtés. "Je veux aussi demander un peu d'aide pour les dernières courses, parce que je me suis arrêté à 99 podiums !", a-t-il conclu dans un sourire, après les larmes d'émotion versées. "J'ai beaucoup de souvenirs avec lui. Je me rappelle de sa première course à Suzuka, en 125 cc, et j'étais un grand fan de Capirossi quand il était rival de Biaggi !", a de son côté réagi Rossi. "Ça a été génial de me battre contre lui sur la piste. Nous avons eu beaucoup de duels dans les derniers tours et je me rappelle de notre bagarre en 250 cc pour le championnat de 1999, puis en 500 cc. Je me rappelle aussi du Mugello et de Sepang 2006, où nous nous étions battus jusqu'au dernier tour. Je pense que c'est l'un des meilleurs pilotes de notre sport." Un hommage de champion à champion, qui vaut tous les discours.