Mickelson au point pour le Masters

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LAURENT DUYCK , modifié à
Si l'on pouvait objectivement douter, après un début de saison discret, des chances de Phil Mickelson à défendre avec succès son titre à Augusta à partir de jeudi, l'Américain s'est rappelé au bon souvenir des observateurs en remportant dimanche l'Open de Houston. De quoi faire du gaucher de San Diego, en quête d'une quatrième veste verte, le favori n°1 du Masters 2011.

Si l'on pouvait objectivement douter, après un début de saison discret, des chances de Phil Mickelson à défendre avec succès son titre à Augusta à partir de jeudi, l'Américain s'est rappelé au bon souvenir des observateurs en remportant dimanche l'Open de Houston. De quoi faire du gaucher de San Diego, en quête d'une quatrième veste verte, le favori n°1 du Masters 2011. Peut-on rêver de meilleure dynamique ? Quand Martin Kaymer ou Tiger Woods, pour ne citer que ceux-là, ont préféré rester à l'abri ce week-end pour peaufiner leur préparation en vue du Masters d'Augusta, Phil Mickelson était en lice cette semaine à Houston. "Chacun au fond de lui sait ce qu'il y a de mieux pour se préparer pour un Majeur. Moi, j'ai besoin de jouer la semaine qui précède. Je sais que pour moi ça marche", se justifie-t-il. Bien lui en a pris puisque le gaucher américain s'est imposé dimanche dans le Texas, grâce à deux derniers tours de haut vol, pour signer la 42e victoire de sa carrière, la première cette saison. De bon augure à quatre jours du premier tournoi du Grand Chelem de l'année dont il est le tenant du titre. Il faut croire que la proximité du rendez-vous géorgien est venue regonfler les batteries de « Lefty », plutôt discret en 2011. Depuis sa deuxième place à Torrey Pines fin janvier pour son tournoi de reprise, Mickelson n'avait fait qu'une apparition dans un Top 10, à Pebble Beach, lors de ses six dernières sorties. Un manque de résultats qui l'a entraîné de la deuxième place au sixième rang de l'échiquier mondial. "Depuis le début de la saison, je jouais bien mais les scores ne suivaient pas, notamment pas manque de concentration. Cette semaine a été l'une des meilleures pour moi à ce niveau-là depuis bientôt longtemps", pouvait-il enfin apprécier dimanche. Favori d'un plateau très ouvert Après deux premiers tours ordinaires, l'Américain, porté notamment par un petit jeu incisif, a enfin réussi à tout mettre en place, ce qui s'est naturellement traduit sur la carte des scores avec un 63 (-9) samedi, record du parcours égalé, et un 65 (-7) dimanche, suffisant pour s'imposer avec trois longueurs d'avance sur ses compatriotes Chris Kirk et Scott Verplank. Un final agrémenté de petits coups de pattes dont il a le secret pour faire chavirer un public tout acquis à sa cause. "La semaine a été fantastique mais je ne peux pas me reposer sur ça, j'ai encore du boulot pour être fin prêt jeudi", relativisait Mickelson devant la presse américaine. "Je sais qu'à Augusta mes petites sautes de concentration se paieront plus cher donc je dois encore continuer à travailler là-dessus." Travail ou non, celui qui est remonté au troisième rang mondial ce lundi ne peut plus refuser l'étiquette de favori à sa propre succession, lui qui aura l'occasion d'accrocher une quatrième veste verte à son palmarès après ses succès en 2004, 2006 et donc 2010. "Il y a toujours une poignée de joueurs qui peuvent gagner un tournoi. Et je ne pense pas que ces deux derniers tours peuvent y changer quelque chose. C'est très ouvert", corrigeait-il dimanche. Avant d'ajouter, avec un sourire qui en disait long: "Mais c'est vrai que je suis très satisfait de la manière dont j'ai joué." Tous les prétendants à la victoire dimanche à Augusta ne peuvent pas en dire autant...