Michael: "Il est grand temps"

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La FW33 n'est pas la plus attendue des monoplaces cette saison mais à en croire Sam Michael, la nouvelle Williams en a sous le capot. Selon le directeur technique australien, le bolide a bien assimilé les retouches technologiques et mécaniques imposées par la nouvelle réglementation. Et l'intéressé, qui piaffe d'impatience à l'idée de voir enfin sa voiture à l'oeuvre, ne tarit pas d'éloges non plus sur le second pilote de l'écurie: Pastor Maldonado.

La FW33 n'est pas la plus attendue des monoplaces cette saison mais à en croire Sam Michael, la nouvelle Williams en a sous le capot. Selon le directeur technique australien, le bolide a bien assimilé les retouches technologiques et mécaniques imposées par la nouvelle réglementation. Et l'intéressé, qui piaffe d'impatience à l'idée de voir enfin sa voiture à l'oeuvre, ne tarit pas d'éloges non plus sur le second pilote de l'écurie: Pastor Maldonado. Comment se sont déroulés les tests hivernaux et quel est votre niveau de confiance par rapport à la conception de la FW33 ? Nous avons eu de légers problèmes de fiabilité lors des tests hivernaux, mais pas de problèmes majeurs, sauf peut-être sur le Kers. Ce qui est maintenant réglé. Quelques petites fautes ont causé des temps d'arrêt, mais cela est nécessaire pour avoir de tels systèmes intégrés aux voitures. Fait encourageant, nous n'avons pas eu de problèmes dans les nouveaux domaines conceptuels, où nous avons repoussé les limites, comme pour les arbres de transmission. En tout, nous avons parcouru 4969,2 kilomètres avec succès durant les essais hivernaux. Qu'en est-il de la FW33 en termes de performances ? Les équipes sont plus proches maintenant avec la nouvelle réglementation. Il y a beaucoup de voitures qui se tiennent en une demi-seconde, ce qui signifie que le gain de deux ou trois secondes, par une mise à niveau aérodynamique ou le changement d'un composant mécanique, pourrait bien faire la différence cette année. La FW33 a été une bonne voiture dès le début mais en termes de performances, nous devons attendre de voir ce qu'elle vaut en course. Vous dîtes que le Kers a posé problème. Pourquoi ? Il y a eu un problème avec l'onduleur, qui se situe entre la batterie et l'unité du moteur générateur. Le principal souci est que lorsque nous avons eu la panne, l'onduleur ne s'est pas isolé de manière efficace. En conséquence, nous avons mis en place des changements de design pour pouvoir créer cet isolement, et ainsi éviter que l'avarie ne se reproduise. Nous avons ainsi trouvé une bonne solution pour utiliser le Kers en course à Melbourne. Quelle sera selon vous l'apport de l'aileron arrière en conditions de course ? En qualifications, cela rapportera environ une demi-seconde par tour. Pendant la course, je pense que ce sera également efficace, mais il va peut-être falloir attendre deux ou trois courses pour que la FIA affine l'utilisation de ce nouveau système. Ça ne rendra certainement pas les dépassements faciles mais ce sera sans doute un plus pour les pilotes les plus agressifs. Comment jugez-vous les nouveaux pneus Pirelli ? La dégradation des pneus a été importante durant les tests initiaux mais lors du dernier essai, ça a commencé à s'améliorer. C'est probablement parce que nous avons augmenté les appuis aérodynamiques sur la voiture et que Pirelli a travaillé de son côté. Je pense que cela va changer à nouveau quand on se retrouva dans des courses disputées, car en essai c'est relativement plus cool. Pirelli a fait du bon travail dans le court laps du temps qui lui était imparti et ils continueront à s'améliorer. Pour les deux ou trois premières courses, il y aura peut-être un arrêt supplémentaire au stand à effectuer par rapport à la normale mais je pense que cela va se stabiliser assez rapidement. "Nous donnerons des moyens et du temps à Maldonado" Dans cette perspective, l'équipe a-t-elle travaillé encore plus les arrêts au stand ? Nous avons fait beaucoup d'arrêts au stand à l'usine, mais nous le faisons toujours. Ça fait partie de la routine des essais en hiver. Les écrous de roue et les injecteurs sont similaires à l'an dernier, la prise avant est la même, tandis que la prise arrière est nouvelle. Nous verrons bien à Melbourne. Quels commentaires avez-vous eu de la part de Rubens pour aider au développement de la nouvelle voiture ? Rubens est toujours réservé quant aux critiques sur la voiture, il ne s'enthousiasme jamais, car il veut que l'on continue à travailler, mais il sait trouver le bon équilibre pour motiver l'équipe. Il nous a aidés à cerner les points où nous devions nous améliorer. Il est heureux de la direction que nous prenons, et nous avons aussi corrigé des petites choses comme les vibrations qui ont été sources de soucis pour lui et l'équipe l'an dernier. Comment décririez-vous Pastor Maldonado en tant que pilote ? Un pilote aussi déterminé que talentueux. Bien sûr, il est encore tôt, mais il montre un bon niveau de maturité lorsqu'il s'entretient avec les gens autour de lui. Il est également bon lorsqu'il s'agit de décrire les comportements de la voiture. Xevi Pujolar et Andrew Murdoch ont bien fonctionné avec Pastor pendant l'hiver et les relations qu'il a pu nouer avec ses ingénieurs vont porter leurs fruits lors des courses. Pensez-vous qu'il soit prêt à rouler en Grand Prix ? Vous ne serez jamais vraiment prêt en tant que nouvelle recrue, mais vous devez prendre place dans le baquet et y aller. Pastor est talentueux, je veux voir désormais comment il gère la pression d'un week-end de course, et particulièrement les qualifications. Il n'a pas roulé autant que j'aurais voulu mais c'est quelqu'un à qui nous donnerons des moyens et du temps. Ses tests de performance sur circuit mouillé par exemple étaient réellement impressionnants. Pensez-vous que l'équipe dans son ensemble soit fin-prête pour Melbourne ? Bien sûr. Nous étions déjà prêts pour le Grand Prix de Bahreïn. Il est grand temps à présent de lancer la saison, car on ressent comme un sentiment étrange de ne pas avoir déjà couru à cette époque de l'année.