McLaren au second plan

  • Copié
JEAN-PHILIPPE GUNET , modifié à
Jenson Button quatrième, Lewis Hamilton cinquième : McLaren-Mercedes n'a pas pu soutenir la comparaison avec Red Bull à Suzuka. Si l'équipe de Woking reste en lice pour les deux titres mondiaux, ses pilotes sont désormais les moins bien placés des cinq candidats au sacre. Chez les constructeurs, son retard sur Red Bull est porté à 45 points.

Jenson Button quatrième, Lewis Hamilton cinquième : McLaren-Mercedes n'a pas pu soutenir la comparaison avec Red Bull à Suzuka. Si l'équipe de Woking reste en lice pour les deux titres mondiaux, ses pilotes sont désormais les moins bien placés des cinq candidats au sacre. Chez les constructeurs, son retard sur Red Bull est porté à 45 points. Vu son week-end difficile, Lewis Hamilton s'en tire plutôt bien. Une sortie piste aux essais libres de vendredi, une pénalité de cinq places sur la grille de départ pour avoir changé de boîte de vitesses: la situation du champion du monde 2008 se présentait mal. Auteur du troisième temps des qualifications, il s'est donc élancé en huitième position sur la grille. Dès l'extinction des feux, il jaillit de sa quatrième ligne et gagne deux places. L'abandon de Robert Kubica au troisième tour lui permet de grimper au cinquième rang. Installé dans le sillage de son équipier Jenson Button, il change de pneus au 22e tour. Rapide à sa sortie des stands (il signe le meilleur tour en course aux 25e et 26e passages), il refait son retard sur Alonso. Mais dans la 40e boucle, il appelle son équipe à la radio pour signaler qu'il n'a plus le troisième rapport. La boîte de vitesses était pourtant neuve. "Je ne pouvais plus descendre en dessous de la quatrième. J'avais peur que la monoplace ne tienne pas, elle faisait des bruits bizarres, mais j'ai croisé les doigts et essayé de ne pas trop changer de rapports", expliquait après coup l'Anglais. Le rythme de la McLaren n°2 baisse, elle se fait rattraper par la voiture-soeur frappée du n°1. Au 44e tour, Hamilton ouvre la porte à son équipier dans l'épingle et termine donc cinquième. "Je suis vraiment heureux d'avoir franchi la ligne, une première pour moi depuis un petit bout de temps", ajoutait-il. Stratégie décalée pour Button Button, quant à lui, a tenté une stratégie différente: retarder son changement de pneus jusqu'au 38e passage. Le champion du monde en titre se retrouve donc en tête pendant onze tours. Après son arrêt au stand, il est cinquième puis quatrième lorsqu'Hamilton le laisse passer. "Je sentais bien la voiture, j'avais beaucoup d'adhérence et la monoplace était très rapide", regrettait presque le champion du monde en titre. "Mais, ce n'était pas suffisant pour battre les Red Bull et même les Ferrari. Je ne suis pas sûr que nous pouvions faire mieux." Au final, ce tir groupé permet à McLaren d'inscrire 22 points. La MP4-25 n'est pas si mal lotie en vitesse pure, puisque Button a le deuxième meilleur tour en course (1'33"529), à moins de 1/10e de celui de Webber (1'33"474). Mais la situation se complique dans les deux championnats. "La seule satisfaction du week-end, c'est la vitesse de nos pilotes par rapport à nos rivaux", notait bien volontiers Martin Whitmarsh, le patron de McLaren. Chez les constructeurs, un doublé rapporte 43 points: McLaren pointe à 45 longueurs de Red Bull. Chez les pilotes, Hamilton est à 28 points du leader Mark Webber, Button à 31, sachant qu'une victoire en vaut 25. "Ma situation au championnat n'est pas terrible", reconnaissait après la course le champion du monde 2008. "Mais il reste trois courses et 75 points à gagner donc je reste optimiste. Je vais continuer de me battre." Et espérer un faux-pas des Red Bull... "Il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas nous battre pour les titres à Abou Dhabi (la dernière course de la saison, ndlr)", déclarait, résolument optipiste, Martin Whitmarsh. La marge de manoeuvre se réduit pour McLaren...