Mbaye veut briller devant son public

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Propos recueillis par Michaël LESCOT , modifié à
BOXE - Souleymane Mbaye affronte vendredi à Levallois le Canadien Antonin Décarie.

BOXE - Souleymane Mbaye affronte vendredi à Levallois le Canadien Antonin Décarie. Comment s'est passée votre préparation aux Etats-Unis ?Ça c'est très bien passé, on l'a axée sur la mise de gants. Il y a de grands champions là-bas, comme Cory Spinks et James Buddy, le fils de Buddy McGirt. C'est un vivier de talent là-bas, c'est très motivant de boxer contre d'autres champions. A la mise de gants, tu te rapproches à la limite des combats, tu te surpasses. J'ai fait également de l'aérobic, ce qui m'a permis de retrouver mes sensations car je n'étais que l'ombre de moi-même lors des derniers combats. Il faut que je me laisse aller.C'est mieux que de s'entraîner en France ?Ce qu'il faut gérer, c'est de s'amener à la limite du combat. Sans minimiser, on a de très bons boxeurs en France, mais aux Etats-Unis, c'est la crème de la crème. Je pense aussi que c'est psychologique de se retrouver seul, de travailler sereinement et de changer d'air.Votre entraîneur est resté proche de vous pendant cette délocalisation ?Oui, tout le temps, le travail était associé avec lui. Aujourd'hui, mon entraîneur a dépassé son titre, je ne peux rien faire sans lui."Je ne le redoute pas"On parle de ce combat comme une partie d'échecs, mais vous avez un style plus agressif que lui...Au niveau du style, je suis plus rapide que mon adversaire. Antonin échelonne plus le combat, il travaille beaucoup son adversaire. La partie d'échecs aura lieu au niveau tactique. Je fais plus de KO que lui, mais je ne vais pas non plus me lancer à l'abordage pour lui donner la possibilité de me contrer ensuite. C'est un garçon très intelligent et technique, mais je ne le redoute pas.Comment avez-vous ressenti les derniers entraînements ?Super bien. Hier soir (mardi soir), j'étais déjà au poids à 66 kilos et 700 grammes. Je suis bien, je mange ce que je veux, je n'ai aucun problème donc tout va bien.Pensez-vous que la catégorie welters vous convient mieux ?Oui c'est celle qu'il me faut. Je peux m'exprimer, je peux aller vite et travailler sans avoir de problèmes physiques qui m'empêchent de faire ce que je veux.Ce n'est pas un peu tard pour boxer dans cette catégorie ?Si, c'est vrai. J'avoue que j'aurais dû m'y mettre plus tôt mais mieux vaut tard que jamais. Là, j'arrive pour le titre mondial, c'est pas mal.Est-ce une motivation supplémentaire de combattre en France ?C'est un énorme plaisir de pouvoir jouer devant tous mes amis, ma famille... C'est aussi une pression, mais c'est super à gérer.Comment voyez-vous l'avenir si vous gagnez le combat ?Ce sera une grosse satisfaction déjà. Ensuite, ça me permettra de voir avec mon staff les combats qu'il est envisageable de faire à Levallois. Mais je resterai au haut niveau, il n'y a que ça qui me fait rêver. Une fois qu'on y a goûté, c'est difficile d'y redescendre. Après, ce sera aussi au niveau des opportunités. Aujourd'hui, j'ai celle-là, si demain je dois faire des championnats de France, je le ferai.