Mayonnade: "On repart de zéro"

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propos recueillis par Romain Beauvais , modifié à
Mios peut-il réaliser l'exploit ? En finale retour de Challenge Cup, les Girondines, victorieuses dimanche dernier à Bordeaux (31-26) face à Muratpasa Belediyesi SK, s'attendent à un match compliqué dimanche en Turquie. L'entraîneur girondin, Emmanuel Mayonnade, évoque les chances de son équipe de décrocher son premier titre sur la scène continentale.

Mios peut-il réaliser l'exploit ? En finale retour de Challenge Cup, les Girondines, victorieuses dimanche dernier à Bordeaux (31-26) face à Muratpasa Belediyesi SK, s'attendent à un match compliqué dimanche en Turquie. L'entraîneur girondin, Emmanuel Mayonnade, évoque les chances de son équipe de décrocher son premier titre sur la scène continentale. Emmanuel, comment préparez-vous cette finale retour de Challenge Cup ? On a axé la séance de lundi sur des soins et de la récupération. Ensuite, au fil des entraînements, on a mis plus d'intensité. On a essayé de corriger les erreurs que nous avons commises lors du match aller. De travailler sur notre base défensive car les Turques nous avaient mis en difficulté la semaine dernière. On va essayer d'être le plus juste possible face à ce qu'elles vont tenter de nous proposer lors de ce match retour. Dans quel état d'esprit abordez-vous cette finale retour en Turquie ? Il ne faut pas voir cette rencontre comme une finalité mais comme un aboutissement pour conclure une très belle saison. Quoi qu'il arrive, on continuera toujours à jouer au handball, même si on perd cette finale. Il faudra donc l'aborder de façon très positive. Au match aller, les Turques vous ont proposé un défi physique impressionnant, cela va-t-il vous poser des problèmes lors du match retour ? C'est vrai que les Turques nous ont proposé beaucoup d'agressivité, mais je veux arriver en Turquie avec une équipe au complet. Ce sera juste des réajustements pour dire à mes joueuses: "Soyez vigilantes car elles vont vous rentrer dedans." Vous avez eu des difficultés en attaque et lors des montées de balles rapides, comment l'expliquez-vous ? Il ne faut pas oublier que le mercredi précédent, nous avons joué un match à Metz qui a beaucoup pesé dans les jambes de toutes les joueuses. Cela ne nous a pas facilité la tâche avec ce déplacement en Moselle. Un peu plus tranquilles cette semaine, nous devrions être capables de mieux négocier nos montées de balles lors de cette finale retour. "Je préfère être à notre place qu'à la leur" Cet avantage de cinq buts vous permet-il d'aborder cette rencontre avec plus de sérénité ? Sincèrement, je préfère être à notre place qu'à la leur. On va réaliser un match classique sans rien réinventer. On repart de zéro. Il faudra donc jouer en première intention sans penser à cet avantage de cinq buts. Au fil de la partie, on aura tout le temps d'y penser. Vous êtes assurés de retrouver la Coupe d'Europe l'an prochain grace à votre cinquième place acquise en Championnat, cela vous permet-il d'aborder cette finale sans pression ? Dans l'esprit de tous, on va jouer cette finale pour la gagner. Personne ne pense déjà que nous sommes européens, c'est secondaire. C'est un soulagement énorme, mais cela n'empêchera pas notre tristesse si on perd cette finale. Rassurez-nous, vous allez bien en Turquie pour décrocher ce trophée ? Evidemment, l'objectif est de gagner cette Coupe. Mais une finale se joue sur 120 minutes. On a remporté la première manche mais il faut gagner la suivante et cela s'annonce très compliqué. Avez-vous déjà pensé à toutes les fins possibles ? Complètement, cela fait partie de mes fonctions qui sont les miennes aujourd'hui. Il faut être capable d'envisager tous les scénarios possibles afin de mieux rebondir par la suite. Cela fait partie du jeu. Celui qui n'accepte pas la défaite n'a pas intérêt à venir car il a une chance sur deux de perdre. Une fois, on rit, une fois, on pleure, ce sont les lois du sport et il faut l'accepter.