Matuidi: "A nous de prouver"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Ambitieux renfort d'un PSG qui ne l'est pas moins, Blaise Matuidi a débarqué dans la capitale pour s'"inscrire dans ce projet et réussir de grandes choses avec Paris", à commencer par une qualification pour la prochaine Ligue des champions. L'ancien Stéphanois, amené à remplacer Claude Makelele dans l'entrejeu parisien, se réjouit par ailleurs de la forte concurrence mais n'espère aujourd'hui qu'une chose: "que ça prenne vite et qu'on soit performant."

Ambitieux renfort d'un PSG qui ne l'est pas moins, Blaise Matuidi a débarqué dans la capitale pour s'"inscrire dans ce projet et réussir de grandes choses avec Paris", à commencer par une qualification pour la prochaine Ligue des champions. L'ancien Stéphanois, amené à remplacer Claude Makelele dans l'entrejeu parisien, se réjouit par ailleurs de la forte concurrence mais n'espère aujourd'hui qu'une chose: "que ça prenne vite et qu'on soit performant." Blaise, pouvez-nous d'abord nous dire ce qui vous a séduit dans le projet de ce nouveau PSG ? Les premiers contacts ont eu lieu début juin, et l'arrivée de Leonardo a accéléré les choses. Son discours et celui d'Antoine Kombouaré, que j'ai également eu au téléphone, m'ont convaincu. Ça montre l'envie du PSG de grandir et de vraiment monter une grande équipe. On a actuellement un effectif de très bonne qualité, maintenant à nous de prouver sur le terrain. Ce départ à Paris peut-il vous faire franchir un palier ? C'est un grand palier, un vrai cap. Aujourd'hui, je suis dans un club qui a pour objectif de jouer les premiers rôles, après une très bonne saison. Un investissement a été fait et les joueurs sont en place. J'espère m'inscrire dans ce projet et réussir de grandes choses avec Paris. Vous avez effectué des débuts plutôt convaincants en amical (face à Innsbruck et la Roma, ndlr), qu'en est-il de votre adaptation au sein de cet effectif ? C'est vrai que mes débuts se sont plutôt bien passés. J'ai eu la chance de jouer avec des joueurs que j'ai connu en sélection, et aussi Siaka Tiené, que j'ai côtoyé à Saint-Etienne. Ça facilite l'intégration. Maintenant, ça reste des matches amicaux mais c'est bien d'avoir déjà trouvé quelques automatismes. Vous êtes actuellement associé à Clément Chantôme dans l'entrejeu, un joueur que vous connaissez également très bien... Oui, tout à fait, je l'ai connu chez les Espoirs. C'est un joueur de qualité, qui a beaucoup progressé et qui a vraiment franchi un cap à Paris. C'était bien de pouvoir jouer avec lui et ça s'est plutôt bien passé. On verra comment ça se développe par la suite. Il y aura toutefois une grande concurrence, notamment au milieu de terrain puisque Momo Sissoko s'est également engagé, avant la probable arrivée de Javier Pastore. Qu'est-ce que tout cela vous inspire ? C'est normal, ça fait partie du football et il faut donc l'accepter. C'est comme ça que ça se passe dans les grands clubs. Et puis ça va pousser l'équipe, on a beaucoup de compétitions et le PSG se doit de jouer sur pas mal de tableaux. C'est donc tant mieux pour nous, en espérant que ça prenne vite et qu'on soit performant. "Complètement parisien" Le PSG court derrière le titre de champion de France depuis 1994. Est-ce le principal objectif du club ? On veut avant tout jouer les premiers rôles. Les titres, on sait très bien que ça se joue à pas grand-chose. L'année dernière, le PSG a fini 4e et on a l'objectif de faire mieux, tout simplement. Après, on pourra parler d'autre chose au moment venu si c'est le cas. On sait que l'on va passer par des périodes difficiles, en espérant que cela ne soit pas trop long. Rien n'est acquis. Il va falloir batailler et il y aura des moments où il faudra s'accrocher. On va en tout cas faire tout notre possible pour nous qualifier pour la Ligue des champions. Quelle image aviez-vous du Paris Saint-Germain étant plus jeune ? J'ai toujours été fan. Je suis né à Toulouse mais je suis parti à l'âge de cinq ans à Paris, et je me sens complètement parisien. J'ai le club dans mon coeur et j'allais au Parc des princes quand j'étais petit. Donc par rapport à ça aussi, c'est un très grand honneur de porter ce maillot. A un an de l'Euro 2012, c'est aussi un moyen de vous imposer en équipe de France, avec qui vous comptez trois sélections ? Pour accrocher le bon wagon, il faut être répondre présent. Et si j'ai été appelé, c'est que j'ai été performant avec Saint-Etienne. Pour y rester, il faut donc continuer à l'être. Je sais que Paris est un club qui est souvent vu et qui risque de l'être encore plus, donc à moi d'être performant. Vous remplacez Claude Makelele au milieu de terrain. N'avez-vous pas peur d'être sans cesse comparé à lui ? Ça ne me fait pas peur de le remplacer. Après, j'ai beaucoup de respect pour lui. Il a fait une très grande carrière et j'aimerais faire la même. Mais pour y arriver, il faut que je travaille encore. Aujourd'hui, si on m'a fait venir c'est qu'on a confiance en moi. A moi de prouver qu'ils n'ont pas eu tort.