Matches truqués de L2 : le président d’Istres veut vendre le club

© AFP Franck Fife
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Julien Froment
SUR LE DEPART - Un joueur istréen aurait été approché par un intermédiaire du club nîmois.

C’est une affaire qui n’a décidément pas finie de faire parler d’elle. En novembre dernier, des soupçons quant à des matches truqués en Ligue 2 par la formation du Nîmes Olympique étaient apparues dans la presse, et notamment des écoutes accablantes sorties par le Canard Enchaîné. Au total, six clubs auraient été approchés de près ou de loin par le club du Gard pour l’aider à se maintenir en Ligue 2. Depuis vendredi, un septième club s’est ajouté. 

Un contrat proposé à Jeunechamp. Le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France affirme dans son édition de vendredi que le milieu de terrain du FC Istres Cyril Jeunechamp a été approché en avril dernier par un intermédiaire du Nîmes Olympique.

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Affirmations confirmées par le président istréen Henry Cremadès au micro Europe 1 : "On a adressé un courrier à la Ligue le 15 décembre dernier pour informer la police du témoignage de notre joueur. Au début nous ne voulions faire aucune communication publique sur ce sujet, pour protéger notre joueur."

Un Cyril Jeunechamp "perturbé" qui a témoigné huit mois après les faits. "Je ne dirais pas qu’il y ait une omerta, mais c’est compliqué de s’exprimer sur ce genre de sujet", estime Henry Cremadès.

"Le football, il faut en partir". Ces révélations ont en tout cas des conséquences imprévues, à savoir le possible désengagement de Henry Cremadès du FC Istres, relégué l’an passé en  National. "En tant qu’investisseurs, ce n’est pas un domaine où on va rester. Le football, on a compris qu’il fallait en partir", confie-t-il au micro Europe 1. "J’ai pris la présidence il  y a quelques mois (le 4 août dernier, ndlr) par défaut, ce n’était pas ma volonté, et c’est vrai qu’on est (les actionnaires, ndlr) pas habitués à travailler dans des environnements de ce type.

Henry Cremadès est directeur général de STS Group, éditeur de logiciels de Confiance Numérique. Une entreprise cotée en bourse. Et pour lui chaque denier compte puisqu’il s’agit de ses fonds propres. "C’est compliqué pour un investisseur qui joue avec son argent, pas celui du contribuable, c’est difficile de rester dans ce genre d’environnement." Et de conclure qu’il "est clair qu’on (les actionnaires, ndlr) ne veut pas rester" dans le milieu du football, ajoutant qu’il cèderait le club si des repreneurs se portaient acquéreurs.