Marchand-Arvier: "Sans pression"

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Marie Marchand-Arvier avait hâte que le grand cirque blanc redémarre. Après une longue préparation débutée en mai dernier, la skieuse des Contamines-Montjoie va entamer sa saison par le géant de Sölden. Une épreuve que la vice-championne du monde de Super G à Val d'Isère, plutôt spécialiste de la vitesse, aborde avec ambition mais sans réelle pression.

Marie Marchand-Arvier avait hâte que le grand cirque blanc redémarre. Après une longue préparation débutée en mai dernier, la skieuse des Contamines-Montjoie va entamer sa saison par le géant de Sölden. Une épreuve que la vice-championne du monde de Super G à Val d'Isère, plutôt spécialiste de la vitesse, aborde avec ambition mais sans réelle pression.Comment s'est déroulée la préparation d'avant-saison ?Très bien, cela a commencé en mai avec du physique, du fond et de l'endurance. On a ensuite enchaîné avec des stages en Norvège, aux Deux Alpes avant d'aller en Argentine et au Chili. Cela nous a permis de travailler la vitesse et la technique, notamment pour le géant et le slalom. Il y a eu de supers conditions avec une ambiance saine dans le groupe, une bonne émulation qui permet d'optimiser les entraînements. Qu'attendez-vous du géant cette saison ?L'an dernier, j'ai passé un cap en géant et j'ai envie d'évoluer dans cette discipline. Je vais débuter à Sölden fin octobre, j'aime bien ce challenge. Ce sera la première épreuve de la Coupe du monde, alors on va tous se regarder un peu. Le géant, ce n'est pas ma discipline favorite mais cela va me permettre de développer mon ski. Et du coup, je vais l'aborder sans pression. "Envie de victoire"Comment prépare-t-on ses skis en pré-saison ?Les marques sortent des skis évolués, on les essaye et on valide ou pas. C'est très intéressant, on a d'autres sensations. On est deux dans le groupe à travailler avec Rossignol, on a le même technicien. Par exemple, on a 10 paires pour la descente, un peu moins pour le Super G, on a beaucoup mixé et on y voit plus clair.Quel sera votre objectif pour la saison à venir ?C'est une saison olympique et j'aimerai bien repartir avec des médailles. Cette perspective ne va pas me mettre un frein. J'ai très envie de remporter une course (en Coupe du monde), je ne l'ai pas encore fait et ça se définit de plus en plus dans mon esprit. Que vous a-t-il manqué pour y parvenir ?Des petits trucs... C'est difficile à dire mais chaque année, je m'en rapproche. J'ai travaillé en amont le physique et le mental pour y arriver ? Un jour, toutes les conditions seront réunies. Je suis peut-être trop impatiente, j'ai tellement envie d'aller vite que j'en fais trop. Il faut trouver le bon équilibre, le juste milieu. "Les Jeux, c'est magique"C'est une saison olympique, que représentent les Jeux pour vous ?C'est magique, ça fait vibrer, ça donne des frissons. Entendre la Marseillaise, ça représente des choses supers belles. A chaque fois qu'un Français gagne, ça me fait presque pleurer car je sais ce que ça représente, le travail qu'il faut accomplir pour y parvenir. Quel type de pistes aimez-vous ?J'aime les pistes techniques où il faut prendre des risques. De toute manière, la descente représente la prise de risques. Ça fait un peu peur en haut mais au final, c'est génial. On a la pression mais une fois que c'est parti, ça se libère, on s'exprime, on se fait plaisir, c'est euphorisant. A l'inverse, quand ça tourne trop, ça secoue, c'est moins marrant, tu te dis « qu'est-ce que je fais là ? ». Il y a moins de plaisir, c'est la bagarre. Que vous apporte le soutien des supporters ?Du plaisir ! Lors des Mondiaux de Val d'Isère, c'était la première fois qu'il y avait autant de gens pour nous. Ça m'a fait vibrer, ça m'a boosté. C'était intense d'être soutenue de cette manière. C'est vrai que dans le portillon de départ de la descente, ça se voyait moins mais en slalom, on sentait les encouragements de la foule.