MU ne voit plus triple

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Thomas SINIECKI , modifié à
Manchester United est tombé de son piédestal, éliminé par l'ennemi juré de City en demi-finales de la Cup (0-1), à Wembley. L'idée d'un triplé doit donc être effacée, et Alex Ferguson aura peut-être un travail psychologique à effectuer auprès de ses joueurs pour ne pas passer à côté des autres échéances qui se présenteront à MU: le championnat et la Ligue des champions.

Manchester United est tombé de son piédestal, éliminé par l'ennemi juré de City en demi-finales de la Cup (0-1), à Wembley. L'idée d'un triplé doit donc être effacée, et Alex Ferguson aura peut-être un travail psychologique à effectuer auprès de ses joueurs pour ne pas passer à côté des autres échéances qui se présenteront à MU: le championnat et la Ligue des champions. Manchester United est tombé de son piédestal, éliminé par l'ennemi juré de City en demi-finales de la Cup (0-1), à Wembley. L'idée d'un triplé doit donc être effacée, et Alex Ferguson aura peut-être un travail psychologique à effectuer auprès de ses joueurs pour ne pas passer à côté des autres échéances qui se présenteront à MU: le championnat et la Ligue des champions.2011 ne sera donc pas un remake de 1999. Sur la route d'un éventuel triplé, la Cup représentait presque l'obstacle le moins compliqué pour Manchester United. Une demi-finale sur terrain neutre face à l'ennemi de City, privé de Tevez et encore tout chamboulé par son carton encaissé à Liverpool lundi (0-3), ne pouvait être qu'une formalité ou presque pour cette machine à gagner, avec la perspective d'une finale facile face à Bolton ou Stoke City. Sauf que cette saison, à force de ne pas maîtriser son jeu, une mésaventure pendait au nez des Red Devils. Sir Alex Ferguson ne cesse de clamer que dans le money time, lorsque les compétitions touchent à leur terme, son équipe répond présent et gagne. Qu'importe la manière... Jusqu'ici, ce théorème tenait. Mais cette défaite face à City (0-1) enlève d'un coup à MU son statut de potentiel invincible. Pourtant, Patrice Evra et les autres avaient démarré le match de la meilleure des manières. Virevoltants, largement au-dessus des Citizens dans l'envie et la façon d'aborder ce genre de match à enjeu, les demi-finalistes de la Ligue des champions donnaient dans un premier temps l'impression que rien ne pourrait leur arriver. Mais après une demi-heure outrageusement dominée par MU, les mouches ont changé d'âne. Comparer City à un âne est un peu réducteur, toutefois, tant les hommes de Mancini auront su faire front et réagir mentalement à cette entame catastrophique. Autre donnée fondamentale: si Tevez n'était pas là, Rooney non plus. Et le double raté de Berbatov (15e) devrait longtemps hanter le Bulgare, et tous les supporters mancuniens avec. Balotelli énerve Ferdinand D'une classe étrange, en cravate-survêt', Wayne Rooney pouvait fulminer sur le banc de touche des Red Devils. Dimitar Berbatov a donc loupé le coche au quart d'heure de jeu, en perdant son duel devant Hart puis, dans la continuité de l'action, en expédiant le ballon au-dessus alors qu'il se trouvait seul à un mètre du but. La domination de MU est telle qu'il est bien difficile de croire en les chances de City, mais la première escarmouche - enfin - des Citizens, à la demi-heure sur une frappe à côté de Barry, sonne le départ d'une période totalement inattendue. A savoir que jusqu'à la fin du match, United ne se procurera plus la moindre occasion franche. Un retournement de situation assez incroyable, sans transition. Balotelli de très loin (34e), Lescott (36e) et Kompany (43e) inquiètent déjà Van der Sar avant la pause, mais le vrai symbole de la chute de Manchester se situe à la 52e minute. Van der Sar, justement, manque son dégagement et si Ferdinand le rattrape, Carrick se loupe à son tour dans la foulée. Yaya Touré arrive lancé à l'entrée de la surface, file au but et exécute les Red Devils (1-0, 52e). Dix minutes plus tard, Lescott manque le coup de grâce de la tête (63e) et, comme un autre symbole, le lieutenant a priori le plus dévoué d'Alex Ferguson va définitivement causer la perte de MU. Paul Scholes laisse traîner les crampons d'une semelle ignoble sur la cuisse de Zabaleta, alors que vingt minutes restaient pourtant à jouer (72e). Vingt minutes inutiles... Les supporters de City sont évidemment en folie à Wembley, au bord des larmes pour certains - City n'avait plus battu United en Cup depuis 1955 - pendant que Mario Balotelli provoque la furie de Rio Ferdinand au coup de sifflet final. On ne sait pas pourquoi, mais on le devinerait bien... A l'inverse de Berbatov, et même s'il n'a pas marqué, l'Italien a lui réussi son pari. Sans Carlos Tevez, City est en finale de la Cup, pour la première fois depuis 1981.