MU accroché par Everton

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Yannick SAGORIN , modifié à
ANGLETERRE - Manchester United a été rejoint sur le fil par Everton (3-3).

ANGLETERRE - Manchester United a été rejoint sur le fil par Everton (3-3). En bon patriarche, Sir Alex Ferguson avait choisi d'épargner son attaquant vedette ce samedi. Traîné dans la boue dernièrement par les tabloïds britanniques, Wayne Rooney avait tout à redouter de son retour au pays, ce week-end, lui l'enfant chéri d'Everton devenu traitre aux yeux de Goodison Park depuis son engagement en faveur du voisin mancunien. Restant par ailleurs sur deux matches pleins avec l'Angleterre en éliminatoires de l'Euro 2012, le buteur de Manchester United avait certainement besoin de souffler un peu. Son absence, en tout cas, n'a pas porté préjudice à ses partenaires. Offensivement parlant s'entend... Déjà contraint au match nul à Fulham cette saison (2-2), les Red Devils ont de nouveau péché en déplacement, surpris par le fighting spirit désespéré en apparences des Toffees. Après avoir étrillé Newcastle et West Ham (3-0), les troupes de Ferguson, qui célébrait là son 700e match de Premier League (création en 1992-1993, ndlr), ont certes fait parler la poudre à trois reprises mais n'ont pas gagné pour autant. Et ce n'est pas faute d'avoir bénéficié ce samedi d'un bon Nani, l'international portugais, une fois n'est pas coutume, ayant fait preuve d'un altruisme précis et précieux. United voit rouge en fin de partie... Auteur de deux excellents centres distillés de son flanc droit, l'intéressé a trouvé de part et d'autre de la pause le plat du pied bien ajusté de Fletcher (1-1, 43e) et la tête piquée de Vidic (1-2, 48e). Deux coups de patte pour deux passes décisives on ne peut mieux nommées puisque les Blues avaient été les premiers à tirer dans cette confrontation entre Nordistes. Quatre minutes avant l'amorce de la rébellion mancunienne, le geste défensif acrobatique mais approximatif d'Evra avait ouvert le chemin du but à Arteta. Vainqueur de son duel avec l'Espagnol, Van der Sar n'avait rien pu en revanche face à l'opportuniste Pienaar (1-0, 39e). Peu après l'heure de jeu, Berbatov se chargeait de mettre les visiteurs à l'abri, en concluant sa chevauchée lancée dans le dos de Distin par un extérieur du pied droit victorieux (1-3, 66e). Le glas des espérances de Goodison Park, nées de l'ouverture du score de Pienaar ? A priori oui, mais c'était sans compter un relâchement coupable des Scholes et consorts dans le temps additionnel. Présumée anecdotique, la réduction du score signée Cahill, de la tête à la réception d'un centre de Baines (2-3, 91e), insufflait aux joueurs d'Everton un véritable élan de révolte. Cahill-Baines, le tandem refaisait des siennes dans la foulée, avec Arteta cette fois à la conclusion. D'une frappe violente décochée dans la surface, l'ancien Parisien arrachait le match nul, et confrontait Manchester United à ses doutes (3-3, 93e).