Lyon se donne de l'air

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Thomas PISSELET , modifié à
Sans convaincre, l'Olympique Lyonnais a pris le meilleur sur Sochaux (2-1), ce samedi soir à Gerland, lors de la 11e journée de Ligue 1. Bastos et Lacazette ont permis aux Gones de relever la tête après leur nul à Arles-Avignon et leur élimination en Coupe de la Ligue face au PSG. Une victoire qui fait du bien, surtout à Claude Puel.

Sans convaincre, l'Olympique Lyonnais a pris le meilleur sur Sochaux (2-1), ce samedi soir à Gerland, lors de la 11e journée de Ligue 1. Bastos et Lacazette ont permis aux Gones de relever la tête après leur nul à Arles-Avignon et leur élimination en Coupe de la Ligue face au PSG. Une victoire qui fait du bien, surtout à Claude Puel. Vu la semaine agitée qu'a passé l'Olympique Lyonnais, en attendre plus aurait été illusoire. Après le nul à Arles-Avignon (1-1), la guéguerre à mots armés entre Jean-Michel Aulas et le journal L'Equipe, l'élimination en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue face au PSG (1-2, a.p.) et le maintien malgré tout de Claude Puel, cette victoire poussive contre Sochaux (2-1), samedi soir à Gerland, est une performance en soi. C'est peut-être triste à dire, c'est pourtant la réalité. N'allez donc pas croire que le fait de revoir les Gones provisoirement dans la première partie du classement, avant la fin de cette 11e journée de Ligue 1, sonne le renouveau d'un groupe encore meurtri par un début de saison chaotique, à part en Ligue des champions. Car Lyon, même vainqueur, a peiné à imposer son football, à rassurer son public et ses dirigeants. Mais dans ce contexte, seul le résultat compte. En attendant des jours meilleurs, plus sereins, l'OL s'en contentera. "On a eu la chance de pouvoir mener à la mi-temps, c'était déjà bien, a résumé Lloris au micro de Foot+. En deuxième période, Sochaux a élevé son niveau de jeu. C'était difficile, on a beaucoup couru après le ballon. Mais le plus important, c'était de prendre les trois points. C'est avec ça qu'on va reprendre confiance. Dans un climat qui n'était pas évident, on a montré qu'on était valeureux." Il faut dire, aussi, que les Rhodaniens n'ont plus la réussite qui était la leur il y a quelques années. Déjà embourbés dans leurs doutes, les joueurs de Claude Puel sont entrés sur leur pelouse avec un handicap de dernière minute: l'absence de Lisandro, barré de la feuille de match en raison d'une douleur au mollet. Bastos marque, son remplaçant aussi La sortie sur blessure de Bastos, juste avant la pause, n'a fait que compliquer davantage leur tâche. Heureusement pour eux que la jeune génération des Gonalons, Grenier, Pied et Lacazette a fait preuve d'une belle maturité. L'un des rares motifs de satisfaction, hormis bien sûr le résultat. Avant de quitter la pelouse, Bastos a tout de même eu le temps d'ouvrir le score pour les Lyonnais au cours d'une première période qu'ils n'avaient pas maîtrisée. "On a subi un peu, on n'était pas très acteur", a d'ailleurs reconnu après-coup Gourcuff. Un but d'autant plus cruel pour les Sochaliens - ou heureux pour les Gones - qu'il est intervenu après une occasion bouillante des hommes de Francis Gillot. Et plus particulièrement de Boudebouz, qui a obligé Lloris à une belle horizontale (29e). Sur le corner suivant, les Olympiens ont vite ressorti le ballon et Gourcuff, suite à une remise en pivot de Gomis, a alerté côté gauche l'ailier brésilien, qui a terminé le travail (1-0, 30e). Comme rien n'est facile pour Lyon en ce moment, les septuples champions de France sont allés chercher au fond de leurs chaussettes le mental qui leur restait. Ideye, profitant d'un marquage étrangement laxiste dans la surface adverse, a égalisé en renard suite à un bon débordement de Butin (1-1, 66e), bien nommé durant... trois minutes seulement. Le temps qu'il a fallu pour Lacazette, le remplaçant de Bastos, pour redonner l'avantage aux siens en deux temps (2-1, 69e). Il n'y avait qu'à voir la mine déconfite de l'état-major rhodanien au moment où les Lionceaux ont égalisé pour deviner son soulagement à l'issue de la rencontre. Un soulagement loin d'être partagé par les supporters du club qui, malgré la bonne opération comptable de leurs protégés, n'ont pas changé de slogan. Aux "Puel démission" ont succédé des "Licenciement" qui, eux aussi, visaient l'entraîneur lyonnais. Confirmé à son poste mercredi soir, le coach de l'OL aurait été sur un siège éjectable en cas de nouveau faux pas. Ce succès suffit à son bonheur. Et sans doute à celui de ses employeurs, qui doivent se dire qu'ils n'ont pas fait le mauvais choix. La manière, elle, attendra encore un peu...