Lyon perd tout

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Rémy DE SOUZA , modifié à
L'OL est retombé dans ses travers en chutant dimanche à Toulouse (0-2), lors de la 33e journée de Ligue 1. Les Gones n'ont pas seulement perdu leurs derniers espoirs de titre au Stadium, ils ont aussi perdu leurs nerfs, finissant la rencontre à neuf après les expulsions de Bastos et Cissokho. Après cette débâcle, Lyon va devoir s'employer pour conserver sa troisième place, l'OM se rendant à Gerland le week-end prochain.

L'OL est retombé dans ses travers en chutant dimanche à Toulouse (0-2), lors de la 33e journée de Ligue 1. Les Gones n'ont pas seulement perdu leurs derniers espoirs de titre au Stadium, ils ont aussi perdu leurs nerfs, finissant la rencontre à neuf après les expulsions de Bastos et Cissokho. Après cette débâcle, Lyon va devoir s'employer pour conserver sa troisième place, l'OM se rendant à Gerland le week-end prochain. Le visage impassible de Jean-Michel Aulas et la colère apparente de Bernard Lacombe, son fidèle conseiller, en tribune en disent long. En enregistrant dimanche sa septième défaite de la saison à Toulouse, Lyon n'a pas que rechuter, deux semaines après avoir perdu au Parc des Princes. Le club rhodanien a surtout vu ses derniers espoirs de titre s'envoler en fumée. Pire, sa troisième place synonyme de tour préliminaire de Ligue des champions est désormais plus que jamais menacée par le PSG, qui possède le même nombre de points que des Lyonnais aux abonnés absents ce dimanche, à savoir 56 unités. L'OL gardera donc un souvenir amer de son expédition en Haute-Garonne, cimetière des dernières illusions lyonnaises dans la course au titre. Si mathématiquement, tout reste possible, Lisandro Lopez et ses partenaires accusent désormais sept longueurs de retard sur le leader lillois à cinq journées de la fin de cet exercice 2010-2011. "Ce n'est pas ce soir qu'on le perd, c'est sur l'ensemble de la saison", dira un Hugo Lloris résigné après coup au micro de Foot+, bien loin de l'ire qui habitait le portier français après le partage des points opéré à Nice (2-2), le 3 avril dernier. Un dernier rempart qui a une nouvelle fois pu constater les limites de ses partenaires, notamment défensives. Diakhaté, aligné en défense centrale aux côtés de Lovren, a ainsi refait des siennes en concédant un coup franc qui amènera l'ouverture du score, Tabanou déposant le cuir sur la tête de Cetto à l'entrée de la surface de réparation (1-0, 28e). Dos au mur dans un premier acte qu'ils auront traversé comme des fantômes, les Lyonnais sont proches du KO mais peuvent toujours compter sur un Lloris vigilant pour remporter son duel avec Braaten (30e). Seul rayon de soleil dans la grisaille rhodanienne, un coup franc de Bastos capté par Ahamada (38e). Bastos-Cissokho, symboles du naufrage Le coup de pied arrêté sera d'ailleurs l'unique note positive de la prestation livrée par le Brésilien, qui quittera prématurément la pelouse en réalisant une prouesse: celle de collecter deux cartons jaunes en l'espace de trente secondes (64e). Réduit à dix, l'OL finira même la rencontre à neuf, Cissokho perdant son sang-froid après avoir fait l'objet d'un tacle musclé de Braaten, rendant brutalement la pareille au Norvégien (85e). Pour couronner lui aussi sa pâle copie, l'ancien joueur de Porto avait précédemment trouvé le chemin de ses propres filets en voulant intervenir devant Sissoko, lobant finalement Lloris d'un tacle (2-0, 68e). "Malheureusement pour nous, ce genre de performances, on les a déjà rééditées par le passé. On n'a pas compris ce que l'on se devait de faire pour jouer le titre. C'est comme ça, il faut se faire une raison, continuer à avancer. Le championnat n'est pas fini et le plus important est d'accrocher une place qualificative pour la Ligue des champions", confiera Lloris, rare satisfaction lyonnaise du jour. L'objectif annoncé par le gardien de but est pourtant loin d'être atteint quand on sait que le PSG est désormais à hauteur de l'OL au classement. Et que l'OM fera le déplacement à Gerland, dimanche prochain.