Lyon, les certitudes en moins

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
L'Olympique Lyonnais vit une saison particulièrement agitée que la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, acquise un soir de grosse claque subie à Gelsenkirchen face à Schalke (0-3), ne pourra guère calmer. Les certitudes et la confiance fuient avant même de s'installer et l'équipe dirigée par Claude Puel replonge systématiquement dans ses travers. Il faut y remédier. Rapidement.

L'Olympique Lyonnais vit une saison particulièrement agitée que la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, acquise un soir de grosse claque subie à Gelsenkirchen face à Schalke (0-3), ne pourra guère calmer. Les certitudes et la confiance fuient avant même de s'installer et l'équipe dirigée par Claude Puel replonge systématiquement dans ses travers. Il faut y remédier. Rapidement. Les comptes sont parfois trompeurs. Qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions avant même la dernière journée, à seulement deux longueurs du leader du championnat en Ligue 1, l'OL pourrait avoir trouvé son rythme de croisière. Mais la réalité du jeu, l'absence de continuité et de combativité trahissent des problèmes profonds qui éclatent au grand jour et dépassent largement le cadre du cas de l'entraîneur Claude Puel pointé du doigt depuis belle lurette. "Nous nous prenons quatre buts contre Benfica en une heure de jeu. Là (mercredi devant Schalke), au bout de quarante-cinq secondes, il y avait déjà des contres pour eux. Nous sommes conscients de nos difficultés. C'est pour ça que nous sommes amers. Dans le vestiaire, tout le monde est motivé. Mais une fois sur le terrain, on est mou. Je ne sais pas comment on peut changer ça. C'est plus une question de mental", juge le jeune Jérémy Pied. La question du mental est évidente, on ne manque pas trois entames de match comme face à Benfica, Lens et Schalke sans qu'il y ait un gros problème dans l'appréhension du match. Les joueurs veulent se parler L'état d'esprit est primordial et l'absence de combativité, au moins sur la scène européenne, représente une nouveauté pour les Gones. "Il y a une non homogénéité dans le jeu, dans la qualité des duels et dans la qualité, tout court, du groupe", évoque un Jean-Michel Aulas particulièrement contrarié. Mercredi soir, l'envie, le pressing et la vitesse des contres des joueurs de Schalke tranchait avec le jeu de Rhodaniens dépassés en milieu et clairement à la peine défensivement au moindre décalage... L'équipe a flanché à tous les étages à Gelsenkirchen, un naufrage inacceptable pour une équipe qui va goûter pour la huitième fois consécutive au top 16 européen. "Il va falloir discuter, se dire ce qu'on a à dire. On prend beaucoup de buts, c'est un travail d'équipe", reconnaît Bafé Gomis. Un propos entretenu par plusieurs joueurs à l'issue de la claque reçue mercredi. Se parler, enfin, dans les yeux représente une alternative possible, une sorte de porte de sortie. "Nous allons nous dire certaines choses cette semaine, et bien préparer le match de dimanche (réception du PSG)", ajoute Claude Puel. Ce coup d'arrêt dans le jeu ne l'est finalement pas vraiment dans les faits. L'OL a encore une possibilité de terminer à la première place de son groupe de Ligue des champions et de confirmer son rapproché en Ligue 1. C'est inespéré. A eux de ne pas gâcher ces opportunités. Une chose est sûre, en jouant comme ils l'ont fait au stade de la Luz et à l'Arena auf Schalke, ils n'iront pas bien loin...