Lugano, ça sonne faux

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Par Thomas Siniecki , modifié à
Diego Lugano laisse planer des doutes de plus en plus épais au PSG. Encore aligné au côté de Mamadou Sakho à Marseille, l'Uruguayen est très loin d'avoir donné satisfaction lors du Clasico. Le capitaine de la Celeste a beaucoup de mal à s'adapter à la Ligue 1, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de son talent qui décline. Antoine Kombouaré semble tiraillé au sujet de ce joueur, qui a été choisi par Leonardo.

Diego Lugano laisse planer des doutes de plus en plus épais au PSG. Encore aligné au côté de Mamadou Sakho à Marseille, l'Uruguayen est très loin d'avoir donné satisfaction lors du Clasico. Le capitaine de la Celeste a beaucoup de mal à s'adapter à la Ligue 1, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de son talent qui décline. Antoine Kombouaré semble tiraillé au sujet de ce joueur, qui a été choisi par Leonardo. Si Javier Pastore cristallise la majeure partie des critiques quant au rendement actuel du PSG, l'Argentin n'est évidemment pas seul dans cette galère. Même si ce dernier mot est un peu fort, car Paris reste deuxième de Ligue 1 à trois points de Montpellier, il est incontestable qu'une atmosphère de crise couve au Camp des Loges. Car il n'y a pas que les stricts résultats, ou la seule qualité de jeu, qui posent problème. La titularisation de Diego Lugano dimanche au Vélodrome, par exemple, fut une surprise. Mauvaise, au final. Le souci, c'est qu'on ne jurerait pas qu'Antoine Kombouaré ait vraiment décidé de cette titularisation... "Il faut croire qu'il connaît les gros matches, oui, a réagi l'entraîneur parisien en conférence de presse, après la déroute marseillaise. Il a gagné la Copa America, c'est le capitaine de l'Uruguay. Il a beaucoup d'expérience, mais ce n'était pas ça qui manquait. C'était de la détermination." Leonardo: "Est-ce qu'il sera bon ici ? Je ne sais pas" Le technicien du PSG ne place pas forcément Lugano seul face à ses responsabilités, mais il est clair que dans cette déclaration, il est au moins à mettre dans le même panier que plusieurs de ses camarades. Et plus que de la détermination, on dirait plutôt que l'Uruguayen a tout simplement manqué de vitesse, de spontanéité défensive. C'est peut-être encore plus grave. Hormis lors de son premier match contre Brest, où le public du Parc avait logiquement été conditionné par son arrivée toute fraîche, voire face à Lyon, le défenseur de la Celeste n'a jamais paru serein sous le maillot parisien. Face à l'OM, ses absences sur les buts de Loïc Remy et Morgan Amalfitano se sont vues comme le nez au milieu de la figure. Débarqué dans la capitale avec une réputation particulièrement flatteuse, très aimé à Fenerbahçe, Lugano n'a coûté que cinq millions d'euros environ. Ce montant, franchement peu exorbitant - surtout en comparaison des autres recrutements - aurait pu mettre la puce à l'oreille... Ni une ni deux, la presse turque a lancé la rumeur d'un retour à Istanbul. Leonardo, lui, ne veut pas jeter la pierre à l'intéressé. "Pour quelqu'un de plus âgé, la préparation est fondamentale, avait-il ainsi déclaré il y a deux semaines au Parisien. Et avec la Copa America qu'il a disputée cet été avec l'Uruguay, ça a été compliqué pour lui... Il est bon. Est-ce qu'il sera bon ici ? Je ne sais pas. Mais ce qu'il a fait dans sa carrière, c'est indiscutable." Le début de désaveu est réel, mais peu puissant. En même temps, il aurait été assez étrange de voir le directeur sportif brésilien effectuer une volte-face complète à son sujet, étant donné que l'ancien entraîneur milanais avait choisi personnellement Lugano dans les derniers jours du marché des transferts estival. Kombouaré, depuis le début, doit faire avec, alors que Zoumana Camara a enchaîné les bonnes prestations lorsqu'il a été aligné. Mais ça, Leonardo ne l'avait sûrement pas prévu.