Louvel: "Pas de pression excessive"

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PAULINE JOSEPH , modifié à
Deuxième de Ligue 2 derrière Ajaccio, Le Havre, invaincu à domicile depuis quatre rencontres, reçoit Istres vendredi dans le cadre de la 29e journée. Malgré la bonne série du HAC, son président Jean-Pierre Louvel reste mesuré, même s'il rêve de retrouver la Ligue 1 et de s'y maintenir pour mieux fêter l'arrivée d'un nouveau stade.

Deuxième de Ligue 2 derrière Ajaccio, Le Havre, invaincu à domicile depuis quatre rencontres, reçoit Istres vendredi dans le cadre de la 29e journée. Malgré la bonne série du HAC, son président Jean-Pierre Louvel refuse de s'enflammer. Selon lui, la régularité sera la clé de la réussite dans ce sprint final. Jean-Pierre Louvel, comment jugez-vous, à titre provisoire, la saison du HAC ? Le bilan correspond à l'état d'esprit qui a été mis en place dans ce groupe. Les joueurs sont très professionnels, travaillent énormément et font preuve d'humilité. Ils progressent au fil des matches et obtiennent petit à petit des résultats. Ce bilan est conforme à une certaine logique de travail. Vous êtes actuellement deuxième, à seulement un point du leader ajaccien. Quels sont vos objectifs d'ici à la fin du Championnat ? Je crois qu'aujourd'hui, la place de deuxième n'a pas une valeur absolue. En un match, on peut aussi bien prendre la tête du classement que se retrouver cinquième. L'important, ce sera d'être régulier jusqu'à la fin de la saison. Comme les dix clubs encore en course, nous souhaitons, bien évidemment, l'accession en Ligue 1. Pour autant, ce ne doit pas être une finalité. Ce doit être simplement une motivation supplémentaire pour continuer à travailler dans le même état d'esprit qu'à l'heure actuelle. On verra à la fin de la saison, si on monte ou pas. Mais ce n'est pas ce qui nous préoccupe le plus. On veut avant tout conserver nos qualités: l'humilité, le travail, l'esprit de groupe... La montée ne serait donc que du bonus ? Je n'ai pas dit que la montée n'était pas un objectif. Tout simplement, on ne se met pas de pression excessive. Les joueurs, l'entraîneur, le club, on sait ce que l'on veut. Mais ce n'est pas en le clamant haut et fort et en se crispant sur cet objectif qu'on réussira. "C'est dans la sérénite qu'on progressera" Derrière vous, pas moins de cinq clubs restent à l'affût. Le moindre faux pas peut coûter cher... Ce ne sera pas fatal. Il ne faut ni être trop optimiste, ni être trop pessimiste. Si on fait un faux pas et qu'on se retrouve sixième, la compétition ne sera pas pour autant terminée. Il reste une dizaine de matches, et ce seront les trois plus réguliers sur l'ensemble de ces rencontres qui termineront sur le podium. Préoccupons-nous seulement du match à venir, sans se projeter, et restons réguliers. Vous insistez sur la régularité. Est-ce la clé de votre réussite actuelle ? C'est clair. Si aujourd'hui on est second, c'est grâce à notre régularité. Il faut garder nos qualités jusqu'à la fin du Championnat, sans se poser d'autres questions. L'erreur serait de déjà se propulser ou de faire des plans sur la comète. Dans les moments difficiles, on peut vite dégringoler. Dans les moments plus alléchants, comme actuellement, il faut rester dans le même état d'esprit, sans changer d'optique. Vous abordez donc ce sprint final sereinement, sans pression ... On engage ce sprint final comme on a commencé notre saison, avec la même volonté. Travail, solidarité, ce sont les mots qui doivent ressortir pour réussir. Et il faut effectivement rester serein, parce que c'est dans la sérénité qu'on progressera le plus. Le Havre reste sur quatre victoires à domicile, bonifiées par trois résultats nuls à l'extérieur. Vous êtes sur une dynamique positive... Il faut confirmer. Encore une fois. Malheureusement, dans le football, tout peut être remis en cause du jour au lendemain. Ce qui est fait, c'est du passé. Ce qui compte, c'est ce qui reste à faire. S'il doit y avoir un succès à la fin, la clé, c'est de rester dans un bon état d'esprit. "Daury défend des valeurs qui nous sont chères" Comment abordez-vous le match face à Istres ? Cette équipe reflète bien ce Championnat qui est un peu fou. Si vous prenez le parcours d'Istres, vous remarquerez qu'ils ont gagné des matches dans lesquels on ne les attendait pas et perdu des matches où ils partaient favoris. C'est une équipe qui a cet esprit fou. Ils sont capables de beaucoup de choses, du meilleur comme du pire. Il faudra donc que, de notre côté, on soit au top. Il faudra que l'on maîtrise notre sujet si on veut l'emporter. C'est un match piège, qui s'annonce très difficile pour nous. Ce Championnat est très compliqué, très imprévisible. Vous n'avez pas une fin de calendrier aisée, avec notamment un déplacement au Mans, suivi de la réception d'Evian, deux concurrents direct pour l'accession... Il faut d'abord penser à Istres, puis à Nîmes (vendredi 8 avril, 30 journée de Ligue 2, ndlr). Il ne faut pas brûler les étapes. Si on ne réussit pas de bons résultats avant, ces deux rencontres n'auront pas d'importance. Réussissons d'abord un bon résultat face à Istres. Cédric Daury a décidé de poursuivre l'aventure avec le HAC, en prolongeant son contrat jusqu'en 2013. Vous menez donc un projet sur la durée... Je crois que Cédric correspond à l'esprit du club. Il défend des valeurs qui nous sont chères depuis très longtemps, sur le plan humain notamment. C'est un homme qui travaille en profondeur, qui sait ce qu'il veut. Il est ambitieux et sait écouter, tout en défendant ses idées. Le HAC a besoin de quelqu'un comme lui, qui construit. Nous avons besoin de construire, non seulement la montée en Ligue 1, mais également, si cela arrive, le maintien, puisque c'est ce qui nous fait défaut depuis une dizaine d'années. Ça fait deux ans qu'il est là. Il a commencé à mettre sa patte sur le groupe et je souhaite qu'il continue pour asseoir la politique que l'on a mise en place. Le Grand Stade, actuellement en construction, devrait pouvoir vous accueillir dès la saison 2012-2013. Le projet est-il viable en cas d'échec dans la course à la montée ? Ce stade, c'est une grande motivation, pour tout le club, tout l'environnement, tous les gens qui nous supportent. Quand on voit l'évolution du chantier, sur lequel les joueurs sont allés, on a envie d'y être, envie d'y jouer, envie d'entendre un public vibrre dans ce stade. C'est motivant pour nous tous. Notre souhait, c'est d'y évoluer en étant dans l'élite, puisque c'est un stade de Ligue 1.