Loeb et Ogier hors-jeu

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L.D. , modifié à
Sébastien Loeb et Sébastien Ogier, qui ne se quittent plus, sont tous les deux partis à la faute vendredi lors de la première journée du Rallye d'Australie. Parti en tonneaux dans la quatrième spéciale, le septuple champion du monde espérait repartir samedi pour la forme. Le Gapençais, contraint de s'arrêter après avoir heurté un arbre, regrettera lui cette belle occasion manquée de revenir sur son coéquipier et rival.

Sébastien Loeb et Sébastien Ogier, qui ne se quittent plus, sont tous les deux partis à la faute vendredi lors de la première journée du Rallye d'Australie. Parti en tonneaux dans la quatrième spéciale, le septuple champion du monde espérait repartir samedi pour la forme. Le Gapençais, contraint de s'arrêter après avoir heurté un arbre, regrettera lui cette belle occasion manquée de revenir sur son coéquipier et rival. Après les étincelles en Allemagne, la tôle froissée en Australie. Cette saison, il se passe toujours quelque chose chez Citroën. Arrivés aux antipodes avec le désir de mettre, au moins temporairement, un mouchoir sur leur rivalité qui a atteint son paroxysme lors de l'étape allemande, Sébastien Loeb et Sébastien Ogier peuvent sortir... leurs mouchoirs. Dans cet ordre, les deux hommes sont partis dans le décor vendredi dès la première journée du rallye australien. Difficile de ne pas y voir les conséquences des tensions apparues entre les deux hommes deux semaines plus tôt, un épisode qui a laissé des traces au sein de l'équipe française, la faute en partie à la politique de l'autruche menée par Olivier Quesnel, le directeur de Citroën Racing, lequel a d'ailleurs préféré troquer cette casquette ce week-end pour celle de patron de Peugeot Sport et se rendre à Silverstone pour une épreuve d'endurance. C'est donc à distance, et au petit matin après une nuit que l'on imagine courte, que Quesnel a suivi les déboires successifs de ses pilotes. C'est le septuple champion du monde qui est parti le premier à la faute, au milieu de la deuxième spéciale du jour, longue de quelque 13 kilomètres, alors que la pluie redoublait d'intensité, rendant la terre australienne plus glissante et dangereuse que jamais. Sur une faute de débutant à l'écouter... "Je suis allé trop vite dans un virage à droite parce que j'ai fait l'erreur de regarder les temps intermédiaires sur le tableau de bord. Je n'étais pas concentré, je n'ai pas freiné suffisamment et je suis arrivé trop vite", a avoué l'Alsacien, refusant de mettre cette erreur sur le compte d'une quelconque prise de risques, sous-entendu dans le duel qu'il livre à Ogier... "Je n'ai pas cherché à prendre des risques, je faisais une spéciale très propre avant ça. J'ai juste vu le virage trop tard." Hirvonen relancé Soit. Loeb hors-course, avec l'espoir cependant de repartir samedi pour la forme, son coéquipier et néanmoins rival prenait la tête du rallye. Sans état d'âme. "Ce n'est pas un début de rallye facile, surtout à partir de l'ES 4 et 5 où on a commencé à prendre vraiment la pluie et c'est devenu vraiment très glissant", commentait-il. "Avec les pneus durs que l'on a ici, ce n'est pas vraiment adapté. C'est dommage que le règlement ne nous autorise pas à utiliser d'autres pneus... Mais on fait avec, ce sont les mêmes conditions pour tout le monde. Pour moi, tout va bien", ajoutait-il dans un sourire en disant long. Mais le Gapençais, malgré la perspective de pourvoir revenir à hauteur de Loeb au classement général à trois étapes de la fin de la saison, ne voulait pas crier victoire trop tôt. "Ce n'est que le début du rallye, il peut encore se passer beaucoup de choses et avec des conditions comme celles-là, personne n'est à l'abri", ajoutait-il, conscient du danger. Mais, s'il "a levé encore un peu plus", Ogier s'est fait à son tour surprendre, deux spéciales plus loin, en touchant un arbre, un choc qui l'a contraint à s'arrêter sur le bord de la piste, avec, comme Loeb, aucune certitude sur ses chances de repartir. Les deux pilotes Citroën, qui perdent cinq minutes à chaque spéciale non-disputée ce vendredi (ce qui se chiffrera à respectivement 35 et 25 minutes de pénalité au soir de cette première journée), abandonnent la bataille pour la victoire à Mikko Hirvonen et Jari-Matti Latvala, avec pour l'heure un avantage au premier, lequel a l'occasion de se mêler de nouveau à la course au titre. On dit merci qui ?