Loeb a de la marge

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Michael BALCAEN , modifié à
Le septuple champion du monde n'a pas ménagé sa DS3 pour remporter un 64e succès en carrière, dimanche en Sardaigne. Une victoire forte en signification, parce que Sébastien Loeb a été contraint de balayer la piste lors des trois journées du rallye. Un lourd désavantage, que l'Alsacien a effacé en attaquant sans retenue durant la majeure partie de l'épreuve. Avec brio et efficacité.

Le septuple champion du monde n'a pas ménagé sa DS3 pour remporter un 64e succès en carrière, dimanche en Sardaigne. Une victoire forte en signification, parce que Sébastien Loeb a été contraint de balayer la piste lors des trois journées du rallye. Un lourd désavantage, que l'Alsacien a effacé en attaquant sans retenue durant la majeure partie de l'épreuve. Avec brio et efficacité. Le talent du septuple champion du monde n'a jamais été remis en cause. Mais la concurrence semblait affûtée, avec les Ford d'un côté et bien entendu un Sébastien Ogier vainqueur au Portugal et en Jordanie. Voilà pourquoi Sébastien Loeb n'était vraiment pas certain de dicter sa loi, en étant contraint de jouer les ouvreurs lors de la première étape. Son talent lui a finalement permis de ne pas se poser la moindre question, ni sur la tactique ni sur sa volonté d'attaquer. Quand on voit par exemple sur la deuxième étape les différences entre son premier passage matinal et le deuxième, soit après le passage de tous les concurrents, l'Alsacien a gagné 1'28" ! Un écart effarant, qui en dit long sur la performance exceptionnelle réalisée en Sardaigne. "C'est une belle victoire, acquise sans aucune stratégie, sourit un Loeb forcément ravi. Nous partions avec le réel désavantage d'ouvrir la route le premier jour. Mais nous avons réussi à prendre la tête et à nous ménager une petite avance, que nous avons conservée samedi puis dimanche. Pour ça, il a fallu être à l'attaque maxi d'un bout à l'autre." Loeb a pu "dégoupiller" Rester si longtemps en mode "full attack" sans commettre la moindre faute, la performance a été saluée par toute l'équipe, y compris par Sébastien Ogier, admiratif des chronos de son aîné. Même son de cloche pour Frédéric Banzet, directeur général de Citroën, qui avoue: "Loeb a fait un rallye extraordinaire. Remporter la course en ayant ouvert la route lors des trois étapes est une grande performance." Si Loeb a pu se rappeler aux grandes heures de sa domination sans partage, c'est aussi parce qu'il connaît mieux la DS3, invaincue sur terre avec deux succès chacun pour les deux "Seb". "Autant j'ai eu du mal en Jordanie, où je manquais de grip à l'arrière, où je me faisais embarquer tout le temps, autant sur ce rallye j'étais "confortable". Je pense que nous avons progressé dans la compréhension de la voiture et de ses réglages", explique Loeb sur son site officiel avant d'ajouter: "J'étais très à l'aise avec la voiture, c'est ce qui m'a permis de dégoupiller de la sorte." Une victoire acquise à l'attaque, qui va lui faire un bien fou au moral et qui prouve par ailleurs qu'il reste un ton au-dessus de la concurrence. S'il devra encore cravacher en Argentine, la concurrence est désormais prévenue.