Llodra: "C'était électrique"

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Propos recueillis par Alexandre SARKISSIAN , modifié à
Vainqueur jeudi de Novak Djokovic (7-6, 6-2), en 1/8 de finale du Masters 1 000 de Bercy, Michael Llodra n'était pas submergé par l'euphorie. Satisfait d'atteindre son premier quart de finale d'un Masters 1 000, devant ses proches, le Français a également apprécié la qualité de son jeu et n'a pas manqué d'envoyer un message à Guy Forget, le capitaine de Coupe Davis avant la finale en Serbie.

Vainqueur jeudi de Novak Djokovic (7-6, 6-2), en 1/8 de finale du Masters 1 000 de Bercy, Michael Llodra n'était pas submergé par l'euphorie. Satisfait d'atteindre son premier quart de finale d'un Masters 1 000, devant ses proches, le Français a également apprécié la qualité de son jeu et n'a pas manqué d'envoyer un message à Guy Forget, le capitaine de Coupe Davis avant la finale en Serbie. Vous évoquiez un état mental particulier grâce auquel vous avez pu battre Djokovic. Pouvez-vous nous en dire plus ? A chaque fois que je joue de grands matches, je me retrouve dans un état de concentration extrême. Je suis simplement et uniquement concentré sur les points qui viennent, sans me dire pourquoi j'ai réussi ce point, sans rentrer dans une analyse technique. Et je sens dans ma concentration, comme à 0-40 (Llodra menait alors 3-2 dans le deuxième set, ndlr), que je ne m'affole pas, je vais prendre ma serviette et j'arrive à lui claquer cinq services gagnants. Il faut que je travaille là dessus. Avec ce genre de situations, j'ai l'impression de faire peur à l'adversaire. Considérez-vous ce succès comme un exploit ? Non, je l'ai fait dans d'autres occasions, contre d'autres très bons joueurs. C'est une grande victoire en plus devant ma famille, mes amis, un jour férié, Bercy était plein. C'était électrique. Quand je vois mes enfants, mon fils qui vient sur le bord du terrain c'est magique. C'est pour ce genre d'émotions qu'on fait du tennis. Battre Djokovic constitue-t-il un ascendant sur les Serbes à trois semaines de la Coupe Davis ? Je ne sais pas. J'ai battu Djokovic, cela signifie qu'on peut faire appel à moi mais je sais que la surface est plus lente à Belgrade, ça se jouera en cinq sets. Ce seront d'autres conditions mais j'ai montré au capitaine qu'il pouvait me faire confiance. Je n'ai pas envie d'y penser même si beaucoup de monde dit que je postule en simple. C'est mon premier quart de finale en Masters Series et pour l'instant, j'ai envie de continuer à m'éclater. Vous n'avez pas de coach actuellement, comment faites-vous ? J'ai bossé avec Frédéric Decamps à Bâle et Montpellier ces deux dernières semaines. On a fait plutôt du qualitatif que du quantitatif. Je sais que physiquement, sans douleur, avec ma volonté, ça revient vite. Aujourd'hui, quand je vois mon jeu... Olivier Malcor m'a donne aussi quelques conseils aujourd'hui et je suis content de ce qui m'arrive cette semaine. "Je peux embêter pas mal de monde" Qu'avez-vous pensé quand Djokovic est arrivé sur le court avec un masque ? Il l'a déjà fait ici, c'est sa manière de communiquer avec le public. Ça m'a fait plutôt rire qu'autre chose. Si j'avais su, j'aurais mis ma cape de Superman ! C'est bien pour le tennis de voir ça, ce genre de trucs. Pouvez-vous battre Djokovic sur une autre surface, plus lente ? Je ne sais pas si je serai sélectionné mais il sait que je l'ai battu et dans sa tête, peut-être sera-t-il un peu nerveux à l'idée de ce match. J'ai marqué un peu les esprits. Sur une surface plus lente, je ne sais pas, ce sera plus dur certainement mais pourquoi pas. Si j'arrive à jouer comme ça. Votre carrière est-elle totalement relancée en simple ? J'ai parlé avec différentes personnes qui m'ont ouvert les yeux. Ce serait dommage de ne pas viser plus haut, rejouer ces matches là et titiller les plus grands. Je suis en bonne sante, je ne suis pas épuisé mentalement et j'ai de belles années devant moi. En jouant comme ça, je peux embêter pas mal de monde. Au prochain tour vous affronterez Davydenko ou Berdych. Une préférence ? Non. Ça va tellement vite. Avant ce tournoi, on disait que je ne gagnerai pas beaucoup de matches, que je n'étais pas en confiance. Eux aussi, ils ne l'étaient pas. Il faudra, que ce soit l'un ou l'autre, faire aussi bien qu'aujourd'hui.