Lille, c'est le moment

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François TESSON , modifié à
Pour conclure une semaine qui devait servir de rampe de lancement, le Lille accueille Marseille pour la dernière rencontre de la 10e journée de Ligue 1, dans un Stadium Nord qui affichera complet. L'occasion est idéale pour le Losc, battu dimanche dernier à Lyon puis poussif vainqueur en Ligue Europa, d'afficher ses prétentions face au champion de France en titre.

Pour conclure une semaine qui devait servir de rampe de lancement, le Lille accueille Marseille pour la dernière rencontre de la 10e journée de Ligue 1, dans un Stadium Nord qui affichera complet. L'occasion est idéale pour le Losc, battu dimanche dernier à Lyon puis poussif vainqueur en Ligue Europa, d'afficher ses prétentions face au champion de France en titre. Lyon, Sofia, Marseille. Soit autant d'étapes dans une semaine lilloise en forme de révélateur sur les ambitions possibles du club en France et en Europe. Tombés avec les honneurs à Gerland (3-1), puis pénibles vainqueurs des Bulgares en Ligue Europa (1-0), les Nordistes ont confirmé qu'ils ne savaient pas forcément sur quel pied danser en ce mois d'octobre, quand on se souvient que 12 mois plus tôt ils entamaient une série de buts et de victoires qui allait les mener dans les hautes sphères du classement. Arrive ce dimanche Marseille. Ou l'occasion idéale pour les Lillois, tantôt empruntés, tantôt irrésistibles, de capitaliser sur un début de saison meilleur que celui de la saison passée, à l'heure où Lyon, Paris, Marseille et même Bordeaux grappillent des places au classement. "On a réalisé des progrès ces dernières semaines dans le jeu et depuis le début de saison dans l'efficacité et l'obtention des points. Encore faut-il être constant. Je crois que dimanche, c'est une bonne occasion : un gros match, une grande affiche, deux belles équipes qui s'affrontent, un stade à guichets fermés. J'espère que tous les éléments seront réunis pour assister à un beau spectacle", prophétise un Rudi Garcia qui doit encore avoir en tête le spectaculaire match de mai dernier (3-2, 37e journée). Il faudra aux deux Européens rendre des copies bien meilleures que dans la semaine. Garcia: "Pas taillés pour autre chose que la quatrième ou cinquième place" Lille-Sofia, copié-collé de OM-Zilina (1-0) en Ligue des champions, ou l'inverse. Peu importe. Sans la manière, les hommes de Garcia comme ceux de Deschamps se sont relancés sur la scène européenne. L'essentiel était là. Pour le spectacle, on repassera. "On fera mieux la prochaine fois", entend-on, en substance. Le rendez-vous est pris sur le billard du Stadium Nord, plus habitué aux fausses queues depuis le mois d'août. Sur le papier, un sacré duel entre le sixième et le quatrième, dotés de deux des plus belles escouades offensives de l'Hexagone. Sur le papier, une nouvelle fois. Mais cela suffit amplement pour que les deux clans se craignent. Et pour rendre l'affiche hyper alléchante. "J'ai vu Marseille gagner en L1, s'imposer en Champions' League", calme Rudi Garcia, qui prend des précautions dans son discours, comme dans ses compositions (Gervinho, Mavuba, Cabaye, Rami, Dechuchy et Sow sur le banc contre Sofia, en vue du choc contre l'OM). "Les Olympiens remportent des matches, sont quatrièmes et possèdent l'une des meilleures attaques du championnat, reprend Garcia. Pour le moment, le seul écueil qu'on ait subi dans un gros match, c'est celui de Lyon, ce qui prouve que nous ne sommes pas taillés pour autre chose que la quatrième ou cinquième place." Le moment est donc venu de grandir, dans une rencontre à valeur de test pour les deux équipes. Car Marseille, avec ce déplacement à Lille et la réception de Rennes dans six jours, attend aussi d'en savoir un peu plus sur sa valeur.