Les secrets d'un bon porte-drapeau

Laura Flessel, qui sera la porte-drapeau de la délégation française vendredi soir à Londres, a reçu les conseils de Tony Estanguet et Marie-Josée Pérec avant cet événement.
Laura Flessel, qui sera la porte-drapeau de la délégation française vendredi soir à Londres, a reçu les conseils de Tony Estanguet et Marie-Josée Pérec avant cet événement. © REUTERS
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Frédéric Frangeul avec Corinne Boulloud , modifié à
Marie-Josée Pérec et Tony Estanguet ont prodigué leurs conseils à Laura Flessel.

L'épéiste Laura Flessel aura l'honneur vendredi soir d'être la porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres qui débute ce soir à 22 heures dans la capitale britannique. La française sera seulement la troisième femme à avoir cette responsabilité, après la nageuse Christine Caron à Mexico en 1968 et Marie-Josée Pérec, à Atlanta en 1996. Une mission pas si facile qu’on pourrait le croire.

"Ne pas aller trop vite", prévient Pérec

"En fait, on a la chair de poule", a expliqué Marie-Josée Pérec au micro d’Europe 1. "En rentrant sur le stade d'Atlanta, j'avais la chair de poule, je tremblais. Mettre un pied devant l'autre, c'était quelque chose de dur", poursuit la triple championne olympique.

Quels conseils Marie-Josée Pérec a-t-elle donné à Laura Flessel ?  "Je lui ai dit : surtout ne va pas trop vite !". La triple championne olympique se souvient qu’à Atlanta, les autres membre de la délégation n’arrêtaient pas de lui dire "Marie-Jo, tu vas où, reste avec nous !". Mais la "gazelle s’empresse d’ajouter : "Il faut qu'elle en profite car c'est vraiment une très belle aventure".

"Ne pas s'en faire une montagne", selon Estanguet

Porte drapeau à Pékin, en 2008, Tony Estanguet a lui aussi donné ses conseils avisés à Laura Flessel. Avec un mot d'ordre : ne pas s'en faire une montagne. "J'avais peur de ne pas être à la hauteur", a confié le kayakiste au micro d'Europe 1.

"C'est un vrai symbole de mener cette délégation, alors que, finalement, c'est relativement simple", reconnaît-il. "C'est vraiment un moment incroyable de bonheur et ce n'est pas la peine d'y laisser trop d'énergie en amont", conclut-il.

Richardson s’était entraîné dans son jardin

Double championne olympique, Laura Flessel s'apprête donc à vivre un moment unique auquel il n’est pas facile de se préparer. Porte-drapeau à Athènes en 2004, le handballeur Jackson Richardson s’était, lui, entraîné dans son jardin avec un balai comme étendard, histoire de répéter au mieux les gestes de la cérémonie.

Sans aller jusque-là, Laura Flessel entend toutefois prendre son rôle à coeur. Sans doute parce que celle qu'on surnomme "la guêpe" sait que l'aventure londonienne la dernière de ses cinq épopées olympiques. Elle a confié sur Europe 1 venir à Londres "pour conquérir le Graal". On ne demande que ça.