Les deux France du mercato

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A un mois de la clôture du mercato estival, un constat s'impose: les gros clubs de Ligue 1 ne comptent plus à la dépense. Lyon a déboursé 72 millions d'euros pour recruter quatre joueurs, Marseille a conclu dix arrivées pour 42 millions d'euros. Le fossé se creuse avec les petites écuries.

A un mois de la clôture du mercato estival, un constat s'impose: les gros clubs de Ligue 1 ne comptent plus à la dépense. Lyon a déboursé 72 millions d'euros pour recruter quatre joueurs, Marseille a conclu dix arrivées pour 42 millions d'euros. Le fossé se creuse avec les petites écuries.Qui a dit que les clubs français manquaient d'ambition ? Longtemps critiqués pour leur frilosité sur le marché des transferts, les grosses écuries de Ligue 1 ont décidé, cet été, de desserrer le frein à main qui les obligeait à compenser chaque centime dépensé. Ils ne sont pas devenus fous, et la DNCG n'a pas mis la clé sous la porte. Ils sont simplement plus réguliers.Depuis deux ans, le tiercé gagnant du championnat ne diffère que dans l'ordre: Lyon, Bordeaux, Marseille en 2007-08, Bordeaux, Marseille, Lyon en 2008-09. L'argent tombe dans les mêmes poches. Il ressort donc des mêmes poches. CQFD.Depuis le début de mercato estival, l'OL et l'OM ne se serrent pas la ceinture. A coups de millions, ils renforcent leur effectif avec, parfois, une légère tendance à l'inflation. Jean-Michel Aulas, le président des Gones, en sait quelque chose. Il a dû débourser 72 millions d'euros pour recruter quatre joueurs: Lisandro Lopez (24), Michel Bastos (18), Aly Cissokho (15) et Bafétimbi Gomis (15). Des sommes qui peuvent paraître démesurées. S'ils veulent être ambitieux, les "grands" clubs doivent mettre le prix. Parfois même plus.Une fracture grandissanteA Marseille, le constat est le même, quoique plus mesuré. Les 42 millions d'euros dépensés pour attirer dix joueurs dont Lucho Gonzalez (18), Stéphane Mbia (12), Souleymane Diawara (8) et Gabriel Heinze (1,5) ont en partie été compensés par les départs de Djibril Cissé, Karim Ziani et Lorik Cana. En partie seulement. Bordeaux et Paris se sont montrés plus économes.Alors que dire du reste, les seize autres clubs qui, eux, tentent de se faire une place ? Toulouse et Nice ont pour l'instant résisté aux billets proposés par l'OL pour André-Pierre Gignac et Loïc Rémy. Mais ils font figure d'exceptions. Lille n'a pas pu résister à céder Michel Bastos. Comme l'a noté le Journal du Dimanche le 20 juillet dernier, le "Big Four" a dépensé dix fois plus que l'ensemble des autres clubs de Ligue 1. Un constat effectué avant que l'OL ne recrute Bafétimbi Gomis... "Si le système de répartition des gains de la Ligue des champions perdure, la fracture peut devenir irrémédiable", note Philippe Flavier, représentant des agents de joueurs, dans les colonnes de l'hebdomadaire. Peut-être un mal pour un bien à l'échelle continentale.