Les clés du Super Bowl

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Thomas PISSELET , modifié à
A la veille du Super Bowl XLV, qui opposera dimanche soir à Dallas les Pittsburgh Steelers aux Green Bay Packers, quelles sont les forces en présence ? Si la défense est un atout commun aux deux équipes, les partenaires de Ben Roethlisberger semblent plus complets en attaque. Analyse secteur par secteur.

A la veille du Super Bowl XLV, qui opposera dimanche soir à Dallas les Pittsburgh Steelers aux Green Bay Packers, quelles sont les forces en présence ? Si la défense est un atout commun aux deux équipes, les partenaires de Ben Roethlisberger semblent plus complets en attaque. Analyse secteur par secteur. ATTAQUE Quarterbacks Comme souvent, tous les projecteurs seront braqués sur eux lors de ce Super Bowl XLV: Ben Roethlisberger du côté de Pittsburgh, Aaron Rodgers du côté de Green Bay. Le quarterback des Steelers, déjà titré à deux reprises (2006, 2009), possède une expérience qui, lors des grands rendez-vous, est toujours un paramètre important à prendre en compte. Auteur de 17 passes de touchdown en saison régulière, contre 5 interceptions, "Big Ben" possède le cinquième meilleur rating de la NFL (97,0). S'il n'est pas un joueur flashy, il tremble rarement au moment de gagner. Une valeur sûre lors d'un dernier drive, en témoigne son offrande pour Santonio Holmes il y a deux ans face aux Arizona Cardinals. Mais le quarterback des Packers n'est pas un manchot non plus, il est même meilleur au rating que son homologue (101,2). Ses 28 passes de touchdown en 2010-11, contre 11 interceptions, montrent bien à quel point il peut être décisif et enflammer un match. Le problème, c'est que l'attaque de la franchise du Wisconsin tourne uniquement autour de lui. Dans un jour avec, comme face aux Atlanta Falcons au tour de division des playoffs (48-21), c'est un régal. Mais dans un jour sans ? La pression qu'il aura à supporter, sachant qu'il peut égaler son glorieux prédécesseur Brett Favre en cas de succès dimanche soir, ne sera-t-elle pas trop lourde pour ses épaules ? L'avis de Sports.fr: Avantage SteelersL'avis de Richard Tardits:"Ben Roethlisberger est un joueur très efficace, qui sait s'élever au niveau du match. Ce n'est pas le meilleur passeur mais c'est un bon passeur. Ce n'est pas le meilleur coureur mais c'est un bon coureur. Il subit très peu d'interceptions, il peut accepter de prendre un sack plutôt que de lancer un ballon n'importe où. Il a ce côté "tu ne me feras pas mal attitude". C'est la marque des grands quarterbacks. Aaron Rodgers, lui, est arrivé à avoir des résultats malgré l'attente qu'il y avait autour du successeur de Brett Favre, ce qui n'était pas facile. En général, quand on remplace un des meilleurs joueurs de l'histoire, il faut avoir des qualités mentales énormes. Et puis, on ne peut pas enlever l'aura qu'il possède..."Running-backs et receveurs La clé du match est peut-être là. Privé de leur meilleur running-back, Ryan Grant, depuis le premier match de la saison, les Packers ont jusqu'ici dû composer avec un jeu au sol limité - plus inspiré en playoffs avec notamment 123 yards contre les Philadelphia Eagles - Brandon Jackson (703 yards, 3 TD) et James Starks (101 yards, 0 TD) ayant fait ce qu'ils ont pu pour combler ce déficit. Face à la très bonne défense aérienne de Pittsburgh, les coureurs de Green Bay auront un rôle capital à jouer. Seront-ils à la hauteur ? La question ne se pose pas pour les Steelers. Avec Rashard Mendenhall (1273 yards, 13 touchdowns en saison régulière), les hommes de Mike Tomlin sont bien armés. L'avis de Sports.fr: Avantage Steelers Dans les airs, c'est plus équilibré. Avec Aaron Rodgers en chef d'orchestre, les receveurs de Green Bay ont eu plus d'occasions de se mettre en évidence. Si la réussite des Packers dépend énormément de leur quarterback, ils seront eux aussi déterminants. Greg Jennings, auteur de 12 touchdowns pour 1265 yards gagnés en 2010-11, est la cible numéro un mais James Jones, Donald Driver ou même Jordy Nelson savent eux aussi se libérer. Côté Pittsburgh, Ben Roethlisberger n'a pas trop de souci à se faire quant à la disponibilité de Mike Wallace ou Heath Miller. Et l'expérience de Hines Ward pourrait également être utile dans ce domaine. L'avis de Sports.fr: Avantage PackersL'avis de Richard Tardits:"Le jeu au sol des Packers est plus fragile. Après la blessure de Ryan Grant, ils ont dû réorganiser leur équipe en se disant qu'ils n'étaient pas sûrs de pouvoir compter sur le jeu au sol. Ça a marché, à la limite, puisqu'ils y sont arrivés sans lui. Si Pittsburgh s'attend à ce que Green Bay base tout son jeu sur le domaine aérien, il peut y avoir une surprise. Je pense que le début de match va être d'une sobriété exemplaire, où chaque équipe va essayer de gagner du terrain en s'appuyant sur ses avants pour voir si elle peut imposer son jeu au sol. Surtout avec les defensive backs et les linebackers qu'il y aura de chaque côté. Moins il y aura de ballons dans les airs, mieux ce sera !" DEFENSE Linebackers La défense est LE point fort des Steelers, qui ont encaissé le moins de points en 2010-11, en moyenne par match (14,5). C'est même ce qui a fait la renommée de la franchise la plus titrée dans l'ère moderne de la NFL. Avec James Harrison, James Farrior, Lawrence Timmons, LaMarr Woodley voire même Larry Foote, Pittsburgh possède toute une batterie de linebackers jamais avares en tackles et en sacks, également capables de forcer des fumbles. Le premier cité est même un expert en la matière. Les Packers ne sont pas ridicules non plus avec Desmond Bishop, A.J. Hawk et surtout Clay Matthews, deuxième dans le vote du meilleur défenseur de la saison. Mais dans ce domaine, difficile de rivaliser avec le très dense rideau pennsylvanien. L'avis de Sports.fr: Avantage SteelersDefensive backs Les defensive backs, qu'ils soient safetys ou cornerbacks, sont généralement en couverture sur les passes longues ou latérales. Chargés de surveiller de près les receveurs adverses, ils ont pour mission ultime d'intercepter le quarterback. Dans ce secteur, les Packers excellent (24 interceptions en saison régulière, 6 en playoffs) avec Tramon Williams, Nick Collins, Charles Woodson et Sam Shields. Voilà ce qui peut permettre à Green Bay de faire la différence. L'épaisse chevelure de Troy Polamalu, élu meilleur défenseur de la NFL cette semaine, a aussi brouillé la vue de beaucoup d'adversaires des Steelers mais Pittsburgh est, sur le papier, un peu moins complet. L'avis de Sports.fr: Avantage PackersL'avis de Richard Tardits:"Les Steelers ont un très bon coach défensif, Dick LeBeau, qui est dans le Hall of Fame de la NFL et qui sait exactement quel type de défense mettre en place lors des matches très importants. A mon avis, ce gars-là va déchiffrer l'attaque des Packers, qui dépend beaucoup d'Aaron Rodgers. Il suffit que cette défense prenne un peu le dessus en début de match pour qu'une vague déferle sur Green Bay. Les premières minutes seront importantes. Si les Packers mettent un peu le doute dans la défense des Steelers, le match sera différent. La défense des Verts est très bonne aussi. Je la trouve même un peu meilleure au niveau des corners. Ils ont une bonne ligne de linebackers. Clay Matthews peut mettre une énorme pression sur Ben Roethlisberger et avec Charles Woodson dans son dos, ça peut faire mal."