Les Tonga parlent aux Français

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Avec RWC 2011 , modifié à
A l'image des confrontations face aux Argentins ou aux Italiens, les matches entre le XV de France et les Tonga ont une saveur forcément particulière entre deux équipes dont les joueurs se côtoient à longueur de saison en championnat. La colonie tongienne du Top 14 est conséquente et les internationaux ont un regard avisé sur leurs partenaires de clubs, qui samedi, à Wellington, seront avant tout leurs adversaires. Morceaux choisis...

A l'image des confrontations face aux Argentins ou aux Italiens, les matches entre le XV de France et les Tonga ont une saveur forcément particulière entre deux équipes dont les joueurs se côtoient à longueur de saison en championnat (*). La colonie tongienne du Top 14 est conséquente et les internationaux ont un regard avisé sur leurs partenaires de clubs, qui samedi, à Wellington, seront avant tout leurs adversaires. Morceaux choisis... Finau MAKA (flanker et capitaine des Tonga, ancien joueur du Stade Toulousain): "Je crois que c'est une bonne chose de connaître leurs joueurs dangereux et leurs faiblesses. On sait pas mal de choses sur leurs joueurs donc ça aide beaucoup. [...] J'ai joué avec huit, ou plutôt dix, des joueurs de l'équipe de France, je les connais tous personnellement. De mon point de vue, les Français n'ont pas aligné leur meilleure équipe possible contre les All Blacks. Donc on ne peut pas tirer trop de conclusions de ce match. [...] Peut-être qu'ils ont une faiblesse au niveau des centres (Maxime Mermoz et Aurélien Rougerie), du fait que Rougerie n'est pas un centre, et que lui et Maxime n'ont pas beaucoup de vécu commun. Mes deux centres préférés n'ont pas été pris : Florian Fritz et Yannick Jauzion. Ils ont gagné le championnat la saison dernière (avec Toulouse). Ils faisaient briller Vincent Clerc, Cédric Heymans et Max Médard, qui marquaient les essais, mais c'était eux qui faisaient le sale boulot. Peut-être aussi la première ligne (Jean-Baptiste Poux, William Servat et Luc Ducalcon). On peut les cibler en mêlée." Isitolo MAKA (sélectionneur des Tonga, ancien joueur du Stade Toulousain): "J'ai beaucoup de respect pour l'équipe de France. Peu importe les joueurs qu'ils mettent sur le terrain, ils sont toujours à leur meilleur niveau. Ça ne s'annonce pas facile pour nous. Peu importe les changements ou les joueurs alignés, c'est l'équipe de France, elle a le french flair. Sur un match, elle peut battre n'importe qui." Samiu VAHAFOLAU (flanker des Tonga, joueur du Biarritz Olympique): "Fabien (Barcella) est très bon en mêlée ; il est l'un de ceux qui travaillent dur et il n'abandonne jamais donc nos avants doivent le surveiller. Pour Imanol (Harinodoquy), c'est pareil, il est l'un des troisièmes lignes talentueux chez les Bleus. Il sera bon dans les alignements en touche. [...] Je joue avec eux depuis quatre ans maintenant, donc je les connais. J'ai vraiment hâte d'y être, ce sera l'un de nos grands rendez-vous dans cette Coupe du Monde de rugby. On sait comment ils jouent donc ce sera plus facile pour nous de les attaquer." Kisi PULU (pilier des Tonga, joueur de l'Usap): "Les Français sont bons en phases statiques, on doit rivaliser avec leurs avants, leur pack est très physique. On doit maintenir l'intensité physique pour tenir la cadence face à ces Français. [...] Je sais ce qu'on va dire. C'est un avantage de pouvoir les écouter et savoir de quoi leur plan de jeu retourne. Mais s'ils parlent vraiment vite, je ne vais rien piger, mais je devrais glaner quelques infos quand même. [...] Guilhem (Guirado) est un jeune talonneur brillant qui fait son trou dans l'équipe de France. Il travaille vraiment très dur. J'ai joué avec lui ces quatre dernières années. Il est tellement solide. Il sera l'avenir de l'équipe de France vu le chemin qu'il prend et il est encore jeune et puissant." (*) Pas moins de onze joueurs du squad tongien actuellement engagé dans la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande évoluent dans les championnats de France, du Top 14 à la Fédérale 1, en passant par la Pro D2.