Les Spurs ont craqué

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François KULAWIK , modifié à
Coup d'arrêt pour les Spurs. Plus que la défaite concédée chez des Nuggets en grande forme, c'est bien le scénario de la rencontre que risque de regretter les leaders de la Ligue. Même sans Duncan, blessé, San Antonio a en effet fait la course en tête jusque dans les ultimes minutes de la rencontre avant de s'incliner sur le fil 115-112. Si Boston a également perdu, le Heat s'en est sorti à Detroit.

Coup d'arrêt pour les Spurs. Plus que la défaite concédée chez des Nuggets en grande forme, c'est bien le scénario de la rencontre que risque de regretter les leaders de la Ligue. Même sans Duncan, blessé, San Antonio a en effet fait la course en tête jusque dans les ultimes minutes de la rencontre avant de s'incliner sur le fil 115-112. Si Boston a également perdu, le Heat s'en est sorti à Detroit. Le match de la nuit Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, prévient l'adage. Tout du moins l'espace de trois minutes pourrait préciser San Antonio. Car comme il y a quelques jours face aux Bobcats, lorsque le staff des Spurs avait décidé de mettre Tim Duncan au repos, ou aux Warriors, après que l'intérieur texan se soit donné une sévère entorse à la cheville gauche dès les premières minutes de la rencontre, les Spurs ont longtemps semblé pouvoir s'accommoder de l'absence de leur emblématique leader. En atteste le scénario d'un rencontre ayant vu les Texans faire la course en tête jusque dans le dernier quart et compter jusqu'à 14 points d'avance. Las, après un premier rapproché de leurs hôtes, les Spurs ont eu beau reprendre leurs aises en menant 98-91 avec neuf minutes à jouer, un trou noir de trois minutes à suffi aux Nuggets pour passer devant et se dessiner les contours d'un succès de prestige. Le temps de signer un 11-0 rédhibitoire pour les Texans. Manu Ginobili a bien eu l'opportunité d'arracher la prolongation dans les ultimes secondes, mais son échec à trois points a finalement été dans le (mauvais) sens d'une prestation conclue certes par 20 points, mais à 7 sur 18 aux tirs. De quoi rendre vains les 25 points à 9 sur 15 de Gary Neal ou les 19 points à 8 sur 13 de Tony Parler. Car côté Nuggets, si les habituels titulaires n'ont guère brillé, l'ancien Knick Wilson Chandler inscrivant néanmoins le panier de la victoire à 29 secondes de la fin, les doublures ont parfaitement pris le relais. A l'image d'Al Harrington, meilleur marqueur du match avec 27 points à 8 sur 12 ou de Raymond Felton ou JR Smith, 18 points chacun. Les Français de la nuit Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour la colonie tricolore. Et cette fois, Tony Parker défait malgré, dans le détail, 19 points à 8 sur 13 aux tirs, 5 passes, 2 rebonds en 36 minutes n'a donc pas été l'arbre qui cache la forêt... Johan Petro et Mickael Pietrus auraient pu reprendre le rôle mais l'un comme l'autre n'ont guère pesé dans les victoires respectives des Nets et des Suns. Tandis que New Jersey remportait, en prolongation, le duel de cancres à Cleveland 94-98, l'ancien Sonic a ainsi brillé par sa discrétion lors de ses 16 minutes de présence, se contentant de 2 points, 3 rebonds et 4 fautes. Même constat du côté de l'Arizona, où Phoenix a entretenu son (faible) espoir de printemps en dominant Toronto 114-106. Pietrus a en effet été réduit à la portion congrue avec 2 minutes de jeu pour 2 tirs pris et manqués... C'est toujours plus, côté Raptors, qu'Alexis Ajinça, resté scotché sur le banc après avoir pourtant frôlé le double-double il y a deux jours. Au moins n'aura-t-il pas participé à l'énième défaite de la franchise canadienne. A contrario, Ronny Turiaf et Boris Diaw étaient de la partie lors des nouvelles défaites concédées par New York et Charlotte. Mais l'un comme l'autre n'ont guère pesé dans les débats. En 19 minutes de présence, le premier a certes signé 9 points à 4 sur 5 aux tirs et 2 passes, mais avec un seul rebond récolté, Turiaf n'a évidemment pas aidé les Knicks à contenir un Magic porté par l'inarrêtable Dwight Howard et victorieux 99-111 au Madison. Et que dire de la ligne de stats de Boris Diaw face aux Pacers ! Malgré 27 minutes de jeu, le Français n'a pris en effet aucun tir, ni provoqué le moindre lancer. Aussi, ses 7 passes et 2 rebonds n'ont pas suffi face à des Pacers venus l'emporter 88-111 en Caroline. Enfin, s'il a également perdu, une mauvaise habitude pour des Wizards battus 127-119 en prolongation, Kevin Seraphin poursuit, lui, son apprentissage. Et la leçon du jour a été pénible pour le jeune rookie, Seraphin étant en effet limité à 8 minutes, 2 points et 2 rebonds. La faute aux 5 fautes sifflées à son encontre. Les chiffres de la nuit 15. Si Miami s'est évité une nouvelle déconvenue en allant s'imposer à Detroit 94-100, elle le doit au 15-0 signé pour débuter le dernier quart. Après avoir compté jusqu'à 11 points de débours dans le troisième acte, les Floridiens ont renversé leurs hôtes dans la dernière ligne droite en les limitant à 13 points à 4 sur 19 aux tirs. Et le Big Three a fait le reste, Wade et Bosh inscrivant 24 et 23 points et King James compilant 19 points, 8 rebonds et 7 passes. 1. Habitué aux highlights des Top 10 quotidiens, à son aise pour enchaîner les double-doubles et grand favori pour le titre de Rookie de l'année, Blake Griffin a fait dans l'inédit ce mercredi. Profitant d'un temps de jeu porté à 51 minutes grâce à une prolongation, la star des Clippers a en effet compilé son premier triple-double avec 33 points, 17 rebonds et 10 passes. Avec une victoire à la clé, les Clippers remportant le duel des cancres face aux Wizards 127-119. 2. Boston pourrait bien devoir s'habituer à la deuxième place de la Conférence Est. Au coude à coude avec les Bulls dans la course au meilleur bilan à l'Est, les Celtics ont en effet lâché du lest en laissant les Grizzlies venir s'imposer 87-90 dans le Massachussetts. Alors qu'une dizaine de rencontres restent à jouer d'ici la fin de la saison régulière, Boston compte en effet désormais un match de retard sur Chicago et la prestation face à Memphis, marquée notamment par un 2 sur 12 de Rajon Rondo ou seulement 10 points de Kevin Garnett, n'incite pas à l'optimisme pour les champions 2008.