Les Gallois ne digèrent pas

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Be. C. , modifié à
Réduit à 14 après seulement 18 minutes de jeu, suite à l'expulsion de Sam Warburton, le pays de Galles a du mal à accepter la décision d'Alain Rolland. Pour les Gallois, le geste du capitaine du XV du Poireau ne valait qu'un carton jaune, et l'arbitre a tout simplement gâché la demi-finale, finalement remportée par le XV de France (9-8).

Réduit à 14 après seulement 18 minutes de jeu, suite à l'expulsion de Sam Warburton, le pays de Galles a du mal à accepter la décision d'Alain Rolland. Pour les Gallois, le geste du capitaine du XV du Poireau ne valait qu'un carton jaune, et l'arbitre a tout simplement gâché la demi-finale, finalement remportée par le XV de France (9-8). "C'est un joueur réglo, donc je ne vois pas l'intérêt de gâcher une demi-finale de Coupe du monde en lui donnant un carton rouge." A l'heure de débriefer la demi-finale perdue par le pays de Galles face à la France (8-9), samedi, Warren Gatland s'est montré plutôt amer sur les circonstances de la défaite des siens. En cause, l'expulsion de Sam Warburton, après son plaquage cathédrale infligé à Vincent Clerc à la 18e minute. "Je reconnais que Sam l'a soulevé et ça mérite probablement un carton jaune selon les consignes qu'ont les arbitres, mais il le laisse tomber, il ne l'emmène pas au sol et ne le cherche pas à le faire tomber sur la tête", a ajouté le sélectionneur néo-zélandais. Et le technicien du XV du Poireau n'est pas le seul à penser cela, puisque Carwyn Jones, le Premier ministre gallois, qui assistait au match au Millenium Stadium de Cardiff, a parlé "d'une mauvaise décision", qui a "gâché le jeu". Selon l'homme d'Etat, cette faute valait "un carton jaune, pas un carton rouge. Le jeu a été détruit à partir de là". De son côté, le fautif ne comprenait pas. "Je suis absolument atterré par ce carton rouge. J'ai fait ce qu'ai pensé devoir faire, malheureusement, c'est devenu un plaquage dangereux", a lancé Sam Warburton après le match, encore abasourdi par la décision de M. Rolland, lui qui a écopé dimanche d'une suspension de 3 semaines. Lièvremont: "Il y a carton rouge" Un homme en noir coupable, aux yeux du staff gallois, d'avoir pris sa décision trop rapidement. "Qu'un arbitre aussi expérimenté prenne une décision aussi rapide, je pense qu'il a complètement détruit cette demi-finale, et je pense que notre possibilité d'aller en finale nous a été volée à ce moment-là", a expliqué Shaun Edwards, coach de la défense. Un point de vue partagé par Warren Gatland: "Je crois juste que c'est une réaction instinctive de sa part mais il aurait fallu qu'il demande la vidéo avant de prendre cette décision." De leur côté, les Tricolores n'y voient pas de raisons à crier au scandale. "On peut regretter pour une demi-finale qu'elle soit très vite déséquilibrée, mais vous avez vu le plaquage comme moi, c'est un plaquage appuyé, qui peut être extrêmement dangereux et à mon sens, il y a carton rouge", a estimé Marc Lièvremont. "J'ai eu peur et j'imaginais très bien qu'il allait prendre carton rouge. Cette sanction est logique selon moi", a de son côté soufflé Vincent Clerc, la victime du plaquage. Des Tricolores désormais (plus ou moins) soutenus par Warren Gatland: "Ça n'enlève rien aux Français, ils n'ont pas pris la décision, ils sont en finale. J'espère juste qu'ils joueront un peu plus au rugby que ce qu'ils ont fait ce soir." Un plaquage en règle.