Les Celtics ont de la ressource

© Reuters
  • Copié
François KULAWIK , modifié à
NBA - Vainqueurs (103-94), les Celtics ont égalisé face aux Lakers en finale.

NBA - Vainqueurs (103-94), les Celtics ont égalisé face aux Lakers en finale.LA Lakers-Boston 94-103Les Celtics reviennent à 1-1, prochain match, mardi, à Boston.Les Celtics ont de la ressource. Trois jours après avoir pris l'eau de toute part avant de sauver quelques apparences pour s'incliner 102-89 en ouverture des Finales NBA, les hommes au trèfle n'ont pourtant pas encore trouvé la réponse à l'équation (de) physique posée par leurs rivaux californiens. En attestent la domination du tandem Pau Gasol-Andrew Bynum et la faillite de Kevin Garnett, tout aussi transparent que perturbé par les fautes à l'occasion de cette deuxième manche. Pour autant, ce sont bien les Celtics qui ont maîtrisé l'essentiel de la rencontre, l'emportant finalement 94-103 pour égaliser à 1-1 et récupérer l'avantage du terrain avant les trois prochaines rencontres à disputer dans le Massachusetts.Car si les intérieurs californiens ont donc été, une nouvelle fois, solides au poste, c'est bien la traction arrière des Celtics qui a régné sur la rencontre, Ray Allen brillant comme jamais derrière la ligne des trois points et Rajon Rondo s'occupant de tout le reste en compilant un nouveau triple-double, le cinquième de sa jeune carrière en playoffs. Tout autant décisif qu'inspiré avec, au final, 19 points, 12 rebonds et 10 passes, le meneur des Celtics n'en a pas moins vu sa performance occultée par le festival historique réalisé par son compère artificier. Meilleur marqueur de la rencontre avec 32 points, Ray Allen est en effet entré dans l'histoire de la Ligue en signant un exceptionnel 8 sur 11 à trois points, l'ancienne gâchette des Sonics améliorant ainsi le record du nombre de trois points qu'il co-détenait jusqu'à présent, depuis 2008, avec Scottie Pippen et Kenny Smith. Une flambée d'autant plus remarquable qu'il a enquillé ses sept premières tentatives, faisant là mieux qu'un certain Michael Jordan en 1991...«Ray nous a littéralement porté jusqu'à la pause. C'est grâce à lui qu'on a pu faire la course en tête. Il suffisait juste de lui donner le ballon et il faisait le reste. C'est vraiment le meilleur shooteur de la Ligue.» analysait ainsi l'autre héros de la soirée, Rajon Rondo. Car avec ses 27 points avant la mi-temps, Allen a en effet non seulement permis aux Celtics de résister au départ réussi de leurs hôtes, Bynum et Gasol frappant d'entrée pour attaquer par un 7-0 dans la lignée de la première manche, mais surtout de créer un premier écart dès le deuxième acte. Porté par la réussite de sa base arrière et profitant à plein des errances de Ron Artest ou Jordan Farmar, Boston a alors compté jusqu'à 14 points d'avance avant une réaction de Kobe Bryant, notamment auteur d'un incroyable tir primé juste avant la sirène pour permettre aux siens de recoller à six longueurs.Artest enchaînant, au retour des vestiaires, son seul panier du match – sur dix tentatives - et une interception sur Paul Pierce, tout était pourtant à refaire pour les Celtics, Boston et Los Angeles se livrant ensuite un chassé-croisé jusque dans les toutes dernières minutes. A trois minutes de la fin, il était en effet temps, pour Rajon Rondo, de parachever son oeuvre. Un nouveau layup pour remettre les siens devant. Cette fois, définitivement. Une interception sur Artest, une passe décisive pour Garnett, un contre sur Fisher puis un panier à mi-distance et la victoire des champions 2008 était validée. Et avec dix points au cours du seul dernier quart, Rondo méritait bien le statut d'homme du match! "Rajon a fait du super boulot, saluait d'ailleurs Doc Rivers à l'issue de la rencontre, il a fait jouer l'équipe et s'est montré agressif quand il fallait jouer pour lui. Il a fait preuve d'une très grande maitrise tout au long du match et particulièrement en fin de match." De quoi faire oublier la petite sortie de Kevin Garnett, donc, mais également celle de Paul Pierce, guère plus inspiré que KG avec ses 10 points à 2 sur 11 aux tirs... Et ce d'autant plus que côté californien, si Pau Gasol et Andrew Bynum ont été en réussite avec 25 et 21 points, leurs partenaires ont été bien moins en vue. A l'image même d'un Kobe Bryant certes auteur de 21 points, mais à 8 sur 20 aux tirs, et surtout des seconds rôles californiens, Derek Fisher ou Ron Artest en tête, particulièrement maladroits. C'est donc au tour de Phil Jackson et son staff de trouver quelques ajustements avant d'attaquer, mardi, un triptyque dans le Massachusetts.