Les Bulls avancent groupés

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François KULAWIK , modifié à
Chicago-Miami, telle sera l'affiche des finales de la Conférence Est. Après le Heat, c'est en effet au tour des Bulls d'avoir décroché leur qualification (4-2) après leur succès 73-93, à Atlanta, dans le match 6 de leur demi-finale face aux Hawks. Et cette fois, si Derrick Rose y est encore allé de ses 19 points et 12 passes, la performance a été collective...

Chicago-Miami, telle sera l'affiche des finales de la Conférence Est. Après le Heat, c'est en effet au tour des Bulls d'avoir décroché leur qualification (4-2) après leur succès 73-93, à Atlanta, dans le match 6 de leur demi-finale face aux Hawks. Et cette fois, si Derrick Rose y est encore allé de ses 19 points et 12 passes, la performance a été collective... Chicago n'aura donc pas à séduire sa belle. En ouvrant en grand leur sixième manche chez les Hawks, les Bulls se sont en effet évité un match 7 forcément dangereux. Et avant de retrouver, dimanche, Miami et son insatiable duo Dwyane Wade-LeBron James, les troupes de l'Illinois ont rappelé aux Floridiens que la meilleure équipe de la Ligue en saison régulière - ce qui lui conférera d'ailleurs à nouveau l'avantage du terrain, ne saurait se réduire au seul Derrick Rose, tout MVP qu'il est. Non que le jeune meneur des Bulls ait démérité. Au contraire, l'icône de l'Illinois y est encore allé de son double-double avec 19 points à 8 sur 14 aux tirs et 12 passes. Mais plus encore que les 53% de réussite collective, les cinq joueurs à plus de dix points ou l'intraitable défense affichée face aux Hawks, ce sont bien les 27 passes décisives sur les 31 paniers inscrits qui ont frappé les esprits. C'est tout du moins ce que Tom Thibodeau entendait retenir de cette victoire. "Le plus important était de l'emporter et de se qualifier pour les Finales de Conférence. Quelle que soit la manière, commentait ainsi l'entraîneur des Bulls à l'issue de la rencontre, mais on peut être d'autant plus fiers de nous ce soir que c'est notre jeu collectif qui a fait la différence." Carlos Boozer à l'honneur A tel point qu'un quart-temps leur a finalement suffi pour prendre la mesure de leurs adversaires. Le temps de prendre dix points d'avance et de se réserver une soirée somme toute tranquille. Les Hawks n'ont pas seulement été menés de bout en bout, ils ont surtout été incapables de recoller et de se montrer un tant soit peu menaçants. Après avoir accusé jusqu'à 17 points de débours dès le deuxième acte (25-42, 19e), Atlanta est certes parvenu à revenir à dix longueurs à l'heure de passer par la case vestiaires (35-45), mais la suite de la rencontre a de nouveau été à sens unique, l'avance des Hawks atteignant ainsi la barre des 20 unités dans le troisième quart (51-71, 35e) avant de culminer à 26 points dans les ultimes minutes(59-85, 42e). De quoi évidemment aviver quelques regrets du côté de la Géorgie. "C'est vraiment dur de terminer la saison comme ça devant notre public, regrettait notamment Josh Smith, pour sa part à son aise avec 18 points à 7 sur 15, les Bulls méritent évidemment leur qualification, mais on aurait aimé montrer un autre visage pour notre dernier match. On est passé au travers." Certains plus que d'autres. Car si Joe Johnson a également tenu la comparaison, terminant même meilleur marqueur des siens avec 19 points et 7 passes, il en a été tout autrement pour Jamal Crawford, héroïque face au Magic mais passé au travers de sa série face aux Bulls, ou Al Horford, les deux hommes partant en vacances sur un 2 sur 10 aux tirs forcément rédhibitoire. Et ce d'autant plus que Chicago a donc pu compter, ce jeudi, sur une balance offensive particulièrement équilibrée. Ses Bulls mis à l'abri dès le premier quart, Derrick Rose a fait tourner et Carlos Boozer en a particulièrement profité. Avec 23 points à 10 sur 16 aux tirs, 10 rebonds et 5 passes, l'ancien Jazz a confirmé que sa blessure à la cheville n'était, de plus en plus, qu'un mauvais souvenir. A ses côtés, Joakim Noah a certes été plus discret, affichant 11 points et 6 rebonds en 27 minutes, de même que Luol Deng, limité à 13 points, 5 rebonds et 5 passes. Mais il n'en fallait pas plus pour permettre à ces Bulls de continuer à marcher dans les traces de leurs devanciers Michael Jordan, Sottie Pippen, sacrés en 1998...