Les Boks s'en tirent bien

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Olivier CHAUVET Br De Sports.fr , modifié à
Pour son entrée en lice en Coupe du monde, l'Afrique du Sud est passée tout près de la correctionnelle. Le tenant du titre a en effet bien failli subir la loi du Pays de Galles, dimanche, à Wellington. Mais les Springboks ont finalement arraché la victoire (17-16). Un succès loin d'être rassurant pour les hommes de Peter De Villiers, plus que jamais dans le doute.

Pour son entrée en lice en Coupe du monde, l'Afrique du Sud est passée tout près de la correctionnelle. Le tenant du titre a en effet bien failli subir la loi du Pays de Galles, dimanche, à Wellington. Mais les Springboks ont finalement arraché la victoire (17-16). Un succès loin d'être rassurant pour les hommes de Peter De Villiers, plus que jamais dans le doute. Le Pays de Galles est passé tout près d'un exploit retentissant pour ses débuts dans la Coupe du monde 2011. Le XV du poireau a fait jeu égal avec l'Afrique du Sud pour finalement s'incliner d'un petit point. Un succès tiré par les cheveux pour le champion du monde sortant, qui confirme ses difficultés actuelles. Car, c'est le moins que l'on puisse dire, les Springboks ne sont pas mis dans les meilleures conditions pour défendre leur titre acquis en 2007 en France. Contrairement aux deux autres géants de l'hémisphère Sud, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, qui ont bien débuté la compétition par leur succès respectif face aux Tonga (41-10) et à l'Italie (32-6), les Sud-Africains sont en effet arrivés en plein doute en terre kiwi, après une tournée de novembre 2010 bien médiocre en Europe, marquée par de courtes victoires en Irlande (23-21), au Pays de Galles (29-25) et même une défaite face à l'Ecosse (17-21) et un tournoi des Tri-Nations terminé en dernière position, avec, il est vrai, un effectif largement remanié. Entrée réussie d'Hoogard A l'heure d'affronter les Gallois, ce dimanche, à Wellington, pour leur premier match de la Coupe Webb Ellis, les hommes de Peter De Villiers devaient donc se montrer intraitables pour retrouver la confiance et assumer leur statut de tenant du titre. Mais c'est tout l'inverse qui s'est produit. Car, si François Steyn lance parfaitement les siens en étant à la conclusion d'un joli mouvement collectif (7-0, 4e), le XV du Poireau ne tarde pas à réagir par une pénalité de James Hook (7-3, 8e). Morné Steyn en fait de même (10-3, 18e), mais les Gallois opposent une belle résistance et regagnent les vestiaires avec un retard limité, grâce une nouvelle fois à la botte de Hook (10-6, 30e). Conscient qu'il y a peut-être un coup à jouer, les hommes de Warren Gatland passent même la vitesse supérieure après la pause et submergent la défense sud-africaine. Hook passe une nouvelle pénalité qui permet aux Diables Rouges de revenir à une petite longueur (10-9, 50e). Mais après une charge de Jamie Roberts dans les 22, Faletau parvient, avec l'aide de ses coéquipiers, à inscrire le premier essai des siens en force (10-16, 53e). Dans la foulée, Faletau et Roberts sont encore tout proche de la ligne d'essai, mais les Boks contiennent tant bien que mal l'assaut. Dos au mur, les champions du monde en titre sortent toutefois peu à peu la tête de l'eau, grâce à l'apport de leur banc et Hoogard, qui venait d'entrer en jeu à la place d'Habana, profite d'un bon service de Morné Steyn pour transpercer la défense galloise et aplatir entre les poteaux. La transformation de Steyn permet aux siens de reprendre in extremis l'avantage (17-16, 64e). Malgré la pression galloise en fin de match, marquée par une pénalité manquée par Hook (72e), l'Afrique du Sud parvient à conserver ce maigre avantage. Mais que ce fut dur ! "Le Pays de Galles a joué un bon rugby et nous a maintenus dans notre moitié de terrain, mais nous avons saisi notre chance quand elle s'est présentée. C'était un match serré, c'est bien de s'en être sorti", analyse le capitaine John Smit. La déception est en revanche de mise pour son homologue gallois, Sam Warburton: "Nous avons vraiment bien joué et sommes amèrement déçus de ne pas avoir décroché la victoire". Mais avec de tels arguments, les Diables Rouges peuvent aller très loin.