Les Bleus toujours bredouilles

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
De grosses déceptions mais toujours pas de médaille. Le fleuret était au programme de ce dimanche et l'équipe de France a vécu une journée frustrante lors des championnats du monde. Corinne Maitrejean et Victor Sintès, notamment vainqueur de Baldini, ont brillé avant de se faire sortir en quarts de finale. Il faudra donc attendre les épéistes, lundi, pour espérer voir une première médaille.

De grosses déceptions mais toujours pas de médaille. Le fleuret était au programme de ce dimanche et l'équipe de France a vécu une journée frustrante lors des championnats du monde. Corinne Maitrejean et Victor Sintès, notamment vainqueur de Baldini, ont brillé avant de se faire sortir en quarts de finale. Il faudra donc attendre les épéistes, lundi, pour espérer voir une première médaille. Le Grand Palais ne demandait qu'à s'enflammer... Et si les fleurettistes n'ont pas réussi à monter sur la boîte, ils ont tout de même donné des émotions fortes au public venu en nombre. Le grand exploit de cette journée est à mettre au crédit de Victor Sintès tombeur de l'Italien Andrea Baldini lors d'un deuxième tour tendu et de haute volée (15-10). "Mentalement, je m'étais préparé à tout donner contre lui, c'était le plus gros morceau de la compétition, il était invaincu et je stoppe donc sa série. Le public me portait, il ne pouvait rien m'arriver. Je suis lucide tactiquement, j'arrive à changer en cours de combat, je suis vraiment bien", reconnaît-il. Un premier exploit qui lui a coûté beaucoup d'énergie mais qui ne sera pas sans lendemain puisqu'il a réussi à enchaîner en disposant d'un autre Italien en la personne de Giorgio Avola. "Après le combat contre Baldini, j'ai senti que l'adrénaline commençait à retomber. Contre Avola, j'ai construit ma victoire tactiquement avec le public qui m'a aidé à me transcender", explique un Sintès qui n'a, en revanche, jamais été dans le coup face à l'Allemand Peter Joppich, triple champion du monde, vainqueur 15-4. Un score sans appel pour "une déception énorme". Forcément, Sintès entrevoyait le podium, il avouera y avoir pensé et a souffert de l'enchaînement des assauts. Un manque d'énergie criant face à Joppich. Ce succès aura permis d'effacer une énorme déception avec l'élimination rapide d'Erwann Le Péchoux. Directement qualifié pour le deuxième tour, le Français n'est jamais entré dans un championnat du monde qui le faisait pourtant rêver. "Je n'ai pas été bon. A aucun moment il n'y a eu le déclic. C'est dommage parce que mon adversaire n'est pas très bon, mais je savais que son escrime pouvait me poser des problèmes. A l'arrivée, je n'ai même pas eu le temps de rentrer dans la compétition, d'en profiter. Je suis frustré", confiera-t-il. Une absence qui va forcément peser car il s'agit sans doute de sa plus mauvaise performance dans un championnat du monde. Maitrejean croquée par Nam Les fleurettistes féminines avaient également une belle carte à jouer avec la présence de Corinne Maitrejean au stade des quarts de finale. Solide jusque-là, la Française avait su déjouer certains pièges comme celui tendu par la Russe Lamonova battue 15-12. Il restait donc à confirmer face à l'une des favorites de la compétition: la Coréenne Hyun Hee Nam qui avait battu Gaëlle Gebet au deuxième tour (15-6). La petite dernière du quatuor français avait avoué ne pas avoir trouvé la clé face à la tête de série numéro 1 de la compétition. Ce sera également le cas pour Maitrejean torpillée 15-5... Une grosse déception dans le clan tricolore. Les larmes, cela restera comme l'image de ce dimanche pour l'équipe féminine qui pouvait nourrir de grosses ambitions avec trois représentantes dans les 16. Malheureusement, Virgine Uljaky est tombée dès le 2e tour face à la Tunisienne Boubakri (15-6). Une grosse défaite alors qu'il y avait 5-5. L'escrime de Boubakri ne lui convient pas, elle n'a pas su sortir de son habituel schéma pour exister. Du côté d'Astrid Guyart battue en huitième de finale par la Polonaise Gruchala (15-7), c'est autre chose. "J'ai eu une saute de concentration et à ce niveau, ça ne pardonne pas. Je l'avais battue l'an dernier lors des Mondiaux, elle prend sa revanche mais c'est à la maison. Je ne m'explique pas cette saute de concentration mais c'est ce qui fait la différence. Dans les 10 meilleures mondiales, on se tient physiquement, techniquement et tactiquement, c'est la rigueur qui fait qu'on devient championne du monde", reconnaît-elle. Une explication malheureusement limpide...