Les Bleus sur le fil

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Rémy DE SOUZA , modifié à
En venant à bout de l'Italie (91-84), l'équipe de France a composté son billet pour le deuxième tour de l'Euro, dimanche à Siauliai. Longtemps menées au score, les troupes de Vincent Collet ont profité d'un dernier quart favorable pour signer un quatrième succès de rang dans le tournoi lituanien. Et gagner le droit de rallier le 2e tour avec un capital minimum de deux points.

En venant à bout de l'Italie (91-84), l'équipe de France a composté son billet pour le deuxième tour de l'Euro, dimanche à Siauliai. Longtemps menées au score, les troupes de Vincent Collet ont profité d'un dernier quart favorable pour signer un quatrième succès de rang dans le tournoi lituanien. Et gagner le droit de rallier le 2e tour avec un capital minimum de deux points. L'équipe de France fait le plein dans cet Euro 2011. Après des succès contre la Lettonie, Israël et l'Allemagne, les Bleus ont rajouté dimanche l'Italie à leur tableau de chasse. La "guerre" annoncée samedi par Tony Parker a bien eu lieu entre deux équipes qui ne s'apprécient guère, les Tricolores gardant notamment une dent contre leurs voisins transalpins après une défaite dans la petite finale de l'Euro 2003 synonyme d'absence aux JO d'Athènes en 2004. La rivalité entre les deux équipes a continué de s'écrire ce dimanche, les Bleus sortant difficilement vainqueurs d'un âpre combat sur le parquet de Siaulai (94-74). Tout n'a pourtant pas été simple pour les troupes de Vincent Collet. Après un début de partie équitable où les deux équipes se rendent coup pour coup, Bargnani porte l'Italie et fait parler la poudre, l'ailier fort des Raptors enquillant 13 points pour offrir sept longueurs d'avance à la Squadra à quelques secondes de la fin d'un premier quart-temps que la France conclut finalement avec trois points de retard (20-23). Le deuxième quart donne lieu à une poursuite du chassé-croisé et si les Bleus dominent dans la peinture, l'adresse extérieure est transalpine. Belinelli, auteur de 17 points dans le premier acte, réussit deux tirs à trois points, dont un au buzzer, pour offrir sept longueurs d'avance à l'Italie à la pause (41-48). Coupables de sautes de concentration, en attestent de trop nombreuses pertes de balle (12 au total) et une certaine facilité dans le jeu, les Bleus courent après le score malgré l'apport d'un Batum actif (20 points sur le match). Le premier tir derrière le cercle français, signé Diaw en début de troisième quart, permet aux Bleus de recoller (50-52) mais l'Italie, après avoir vu Bargnani et Belinelli s'illustrer, profite du réveil de sa troisième star, Gallinari, auteur de 9 points, pour faire la course en tête et aborder le dernier quart avec +7 à la marque (60-67). La précision est définitivement italienne quand les Bleus, à plus de 50% depuis le début du tournoi, s'effondrent à 3 points. Des Bleus à réaction Malgré une adresse extérieure en berne, les Bleus ne lâchent rien et le prouvent avec un début de quatrième quart en infligeant un 6-0 à leurs adversaires, notamment grâce à un tir ptimé de Gelabale , pour revenir à une longueur (67-66). L'ailier de Charleroi remet le couvert pour permettre aux Bleus de reprendre les commandes (77-74) à 5'18" du terme. La tension est à son paroxysme dans la dernière ligne droite. Parker discret car blessé après un début d'Euro brillant, Diaw, meilleur scoreur français avec 21 points, prend ses responsabilités dans les dernières secondes et mène la fronde d'une équipe à réaction qui élimine son meilleur ennemi continental après 10 dernières minutes favorables (31-17). "On n'a pas lâché, analysait après coup sur Canal + Sport Diaw, grand artisan de la qualification d'une équipe de France qui sortira du groupe B avec un minimum de 2 points. Avec Tony qui a pris un coup, c'était difficile, surtout offensivement, pour trouver des solutions. Il a fallu en trouver d'autres. On n'est peut-être pas rentré dans le match aussi fort qu'on aurait pu, mais l'Italie a tout donné. Ils avaient peut-être plus envie que nous en début de match. Mais on avait plus envie qu'eux à la fin". Une victoire contre la Serbie, lundi, serait la bienvenue avant de retrouver l'Espagne et la Lituanie, épouvantails de ce championnat d'Europe, au deuxième tour.