Les Bleus passent à l'offensive

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Efficace en défense depuis le début de l'Euro, l'équipe de France a prouvé dimanche face à la Croatie (87-79) qu'elle avait aussi des arguments offensifs à faire valoir. Emmenés par le trio Parker-Batum-Diaw, les Bleus espèrent franchir un nouveau palier et voient leurs ambitions grandir dans cette compétition.

Efficace en défense depuis le début de l'Euro, l'équipe de France a prouvé dimanche face à la Croatie (87-79) qu'elle avait aussi des arguments offensifs à faire valoir. Emmenés par le trio Parker-Batum-Diaw, les Bleus espèrent avoir franchi un nouveau palier et voient leurs ambitions grandir dans cette compétition. L'équipe de France est toujours invaincue après cinq matches dans cet Euro 2009. Mais elle n'a encore rien fait. Si son objectif minimum d'aller en quarts de finale est atteint depuis leur nette victoire contre la Macédoine (83-57), les Bleus ne peuvent pas se contenter de ça. Les certitudes qui découlent des victoires les conduisent à voir plus loin, surtout qu'ils ne se basent plus seulement sur leur défense pour imposer leur basket. Peu à peu, Vincent Collet a recentré le débat sur les schémas en attaque, et ça paie. Face à la Croatie (87-79), dimanche soir à Bydgoszcz, l'animation offensive a apporté son lot de satisfactions, dans le sillage de Tony Parker, Nicolas Batum et Boris Diaw. Trois joueurs qui se trouvent bien lorsqu'ils sont ensemble sur le terrain et qui aiment faire jouer leurs partenaires pour les mettre en confiance."On est de mieux en mieux en attaque, il y a plus de cohésion, plus de mouvements, on commence à mettre des tirs", remarque Nicolas Batum, qui a réussi un sans faute derrière la ligne (3/3) face aux Croates. Derrière cette réussite se cache celle d'un homme, Vincent Collet, qui a su établir des priorités pour bien réussir ce Championnat d'Europe. D'abord défendre, ensuite peaufiner l'attaque. "Plus on avance dans le tournoi, plus il est important que notre attaque progresse, note-t-il. La défense permet d'aller loin dans un tournoi mais pour l'emballage final, il faudra aussi que l'attaque soit au moins correcte."Gare à l'excès de confiance !Devant la Grèce, pour leur dernier rendez-vous au tour qualificatif, ce sera nécessaire. Par la suite aussi. Car il ne faut pas croire que les Bleus sont à l'abri d'un faux pas. Ils ont encore des progrès à faire s'ils veulent être craints par tous leurs adversaires. "On n'a rien prouvé jusqu'ici. Il ne faut pas s'enflammer, prévient Tony Parker sur le site de BasketNews. On peut progresser sur tout, sur notre attaque, le mouvement de la balle, sur notre concentration, le fait de jouer 40 minutes. En première mi-temps (contre les Croates), on n'a pas joué notre jeu." Une analyse sans doute volontairement sévère pour que ses coéquipiers restent mobilisés."Nous ne pouvons pas gagner tous les matches en 60 points. Mais gardons notre humilité, insiste Vincent Collet. On aimerait que l'on fasse des déclarations fracassantes mais ça serait une erreur stupide et fondamentale." L'excès de confiance, péché mignon des Tricolores lors des repêchages au mois d'août, va-t-il refaire surface ? On n'espère pas. Car leur visage devient de plus en plus séduisant. Mais à écouter Nicolas Batum, ils ne lâcheront rien. "Maintenant, c'est la Grèce sans enjeu. En 2005, j'ai regardé la demi-finale à la télé mais je sais que pour les anciens le match est important. Donc on veut gagner pour continuer à travailler." Et marquer les esprits.