Le tour d'Europe en ballon

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O.Co. et M.R , modifié à
Chaque début de semaine, notre rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Cette fois, focus sur les enseignements du premier des quatre clasicos entre le Real Madrid et Barcelone, avec un Mourinho cloué au pilori par la presse ibérique. Si Arsenal a perdu gros face à Liverpool, l'AC Milan et Porto continuent de flamber.

Chaque début de semaine, notre rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Cette fois, focus sur les enseignements du premier des quatre clasicos entre le Real Madrid et Barcelone, avec un Mourinho cloué au pilori par la presse ibérique. Si Arsenal a perdu gros face à Liverpool, l'AC Milan et Porto continuent de flamber. LA PHRASE : "Mourinho n'est pas un entraîneur de football, c'est un technicien de titres" Johan Cruyff (président d'honneur de Barcelone) Le match nul sans saveur résultant du premier des quatre Clasicos entre le Real Madrid et Barcelone (1-1) n'a pas été du goût de nombreux amateurs de ballon rond. Principal visé par cette vindicte populaire, José Mourinho, accusé d'avoir sacrifié la beauté du jeu sur l'autel du résultat à tout prix. Comment lui en vouloir après l'humiliation du 29 novembre dernier (0-5) ? L'entraîneur merengue a en effet choisi, avec raison si l'on s'appuie sur les chiffres, de muscler son milieu de terrain pour désamorcer le jeu de passe des Catalans. Une option tactique qui ne correspond pas du tout à la vision du football de Johan Cruyff, triple Ballon d'Or et actuel président d'honneur du Barça. Dans sa chronique hebdomadaire pour le journal catalan El Periodico, la légende néerlandaise s'en est directement prise à Mourinho: "Mourinho n'est pas un entraîneur de football si l'on perçoit ce sport comme un spectacle ou un divertissement", a lancé l'ancienne gloire blaugrana avant de poursuivre sur le thème de l'ironie. "Le plus grand éloge du Barça est venu de Mourinho à travers son onze de départ. Pour jouer avec 7 défenseurs à la maison, il faut vraiment avoir très peur." LE TOP : AC Milan Un probant succès sur la Sampdoria de Gênes (3-0) cumulé aux revers respectifs de Naples face à l'Udinese (1-2) et de l'Inter Milan face à Parme (0-2), il n'en fallait pas plus pour placer l'AC Milan en ballotage plus que favorable pour le gain du scudetto. Clarence Seedorf, Antonio Cassano et Robinho, tous trois buteurs face à la Samp, ont en effet permis aux Rossoneri d'entrevoir sereinement les portes d'un dix-huitième titre, et d'en finir avec cette hégémonie persistante de l'Inter Milan sur le Calcio depuis maintenant cinq saisons. En berne depuis la saison 2003-04, année de son dernier scudetto, l'AC Milan relègue à présent le dauphin napolitain à six longueurs et n'a plus qu'à remporter trois de ses cinq dernières confrontations sur la scène transalpine pour être sacré champion d'Italie. Seule ombre au tableau, la nouvelle blessure d'Alexandre Pato, victime d'une contracture à une cuisse, qui devrait manquer la fin des hostilités. Pas de quoi affoler outre-mesure Massimiliano Allegri, étant donné la qualité des remplaçants encore à sa disposition. LE FLOP : Arsenal Neutralisé par Liverpool (1-1), ce dimanche, à l'occasion de la 33e levée de Premier League, Arsenal s'est tiré une nouvelle balle dans le pied dans la course au titre. Désormais relégués à six longueurs de Manchester United, les Gunners auront en effet bien du mal à refaire leur retard sur l'actuel leader du championnat d'Angleterre, qui semble s'envoler vers un dix-neuvième sacre, le quatrième en cinq ans. Les protégés d'Arsène Wenger pensaient pourtant tenir les trois points de la victoire lorsque Robin Van Persie débridait la rencontre in extremis dans les arrêts de jeu de la rencontre (90+8). C'était sans compter sur l'ultime sursaut d'orgueil des Reds qui, par l'intermédiaire de l'inamovible Dirk Kuyt, remettaient les compteurs à égalité à l'ultime seconde (90+12), enterrant ainsi un peu plus les espoirs de sacre du club londonien. Pour le plus grand désarroi d'un Arsène Wenger fou furieux envers le corps arbitral, rendu coupable d'avoir laissé 13 minutes de temps additionnel. Rendez-vous le 1er mai pour le choc entre Gunners et Red Devils, à l'Emirates Stadium, qui pourrait définitivement sceller l'avenir des Londoniens dans ce championnat. LE JOUEUR : Mario Gomez Munich pourrait abriter des pancartes de Mario Gomez en 4x3 partout dans la ville. L'attaquant du Bayern a en effet inscrit son quatrième triplé de la saison, dimanche après-midi face à Leverkusen, participant activement au large succès des siens (5-1). Ce nouveau coup du chapeau place le buteur allemand comme le spécialiste du genre en Europe à égalité avec Cristiano Ronaldo, mais devant le Mancunien Dimitar Berbatov, le Napolitain Edinson Cavani et l'Udinois Antonio di Natale. Meilleur canonnier de la Bundesliga, avec 22 réalisations, Gomez a offert un joli baptême du feu à son entraîneur intérimaire, Andries Jonker, avec un large succès à la clé synonyme de qualification provisoire pour la Ligue des champions. Arrivé en Bavière deux ans auparavant, "Super Mario" souhaite s'inscrire dans la durée avec le multiple champion d'Allemagne: "Je n'ai pas l'intention de quitter le club, même après l'expiration de mon contrat. Il n'y a pas de plus grand sentiment que de terminer (sa carrière) au Bayern Munich. Je vais profiter encore quelques années." Pour le plus grand bonheur de son club. LA STAT : 15 En Superliga, il y a bien Porto et les autres. Déjà sacré champion national, le club du président Jorge Nuno Pinto da Costa a décroché dimanche un nouveau succès contre le Sporting Portugal (3-2), portant ainsi à quinze son nombre de victoires consécutives en championnat. Une sacrée performance pour les Dragons, également qualifiés pour le dernier carré de la Ligue Europa, qui se sont fixés comme objectif de terminer la saison sans la moindre défaite. A trois journées du terme de l'exercice, les protégés d'Andre Villas-Boas, sur une dynamique de 2,85 unités par match avec 25 succès en 27 rencontres, sont bien partis pour atteindre leur cible. Cerise sur le gâteau, Porto a battu le record de points pris depuis l'instauration du championnat à 16 équipes (77). Une invincibilité que les coéquipiers de Falcao veulent désormais exporter en C3.