Le retour de "Robbery"

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Par Yannick Sagorin , modifié à
Capable du meilleur comme du pire, de surclasser Schalke 04 à Gelsenkirchen et de tomber de son piédestal à Mayence, le Bayern impressionne mais affiche une inconstance déconcertante cette saison. Dans ce contexte, le retour aux affaires du fameux tandem "Robbery", ou l'association de Franck Ribéry et d'Arjen Robben, reste le meilleur des gages pour un leader sous pression.

Capable du meilleur comme du pire, de surclasser Schalke 04 à Gelsenkirchen et de tomber de son piédestal à Mayence, le Bayern impressionne mais affiche une inconstance déconcertante cette saison. Dans ce contexte, le retour aux affaires du fameux tandem "Robbery", ou l'association de Franck Ribéry et d'Arjen Robben, reste le meilleur des gages pour un leader sous pression. Comment y voir une simple coïncidence ? Entre les matches joués à Mayence et face à Brême, huit jours seulement se sont écoulés et pourtant le Bayern est apparu transfiguré la semaine passée devant son public. A l'occasion de ce carton infligé au Werder (4-1), Franck Ribéry a retrouvé ses jambes et son inspiration, Arjen Robben, lui, est sorti du banc. A eux deux, les feux follets munichois ont inscrit les quatre buts des leurs, rendant au club bavarois son leadership et une confiance mise à mal depuis deux journées en championnat. Comme au bon vieux temps... Un temps pas si lointain - l'exercice 2009-2010 - où le binôme faisait des ravages sur les terrains d'Allemagne et d'Europe. Cette saison-là, le Bayern réalisera le doublé Pokal-Meisterschale (coupe-championnat), n'échouant du reste qu'en finale de la Ligue des champions, devant l'Inter Milan de José Mourinho. Franck Ribéry et Arjen Robben étaient alors de tous les bons coups. Les nombreux pépins physiques accumulés par les deux compères n'ont pas permis au Bayern de confirmer depuis. Entre les maux de "Kaiser Krank" (le Kaiser malade) et la fragilité d'un Batave surnommé "le joueur de cristal", l'équipe munichoise a vu sa cote chuter outre-Rhin, au profit notamment d'un Borussia Dortmund retrouvé. Aujourd'hui en hausse, la valeur Bayern reste indexée sur la courbe de forme de ses cadres, et particulièrement de ses deux accélérateurs de particules. Et si Ribéry sait parfois profiter de l'absence du Néerlandais pour se distinguer en solo, c'est encore en duo que la doublette "Rib-Rob" sublime le mieux le Bayern. Une demi-heure a suffi contre le Werder De part et d'autre du rectangle, les deux hommes moulinent, percutent, débordent sur les côtés, repiquent dans l'axe et ouvrent des brèches - quand ils ne trouvent pas la faille - un véritable casse-(pattes)tête pour les défenses adverses. Le week-end dernier, le Werder a ainsi implosé en une demi-heure, encaissant trois buts alors que le tandem "Robbery" oeuvrait (69e, 77e et 83e), peu après l'égalisation signée Rosenberg (52e) et l'entrée sur le pré de Robben (61e). De retour au jeu depuis le 19 novembre seulement, après sept semaines d'abstinence, l'ancien détonateur du PSV Eindhoven est pourtant loin de son meilleur niveau - c'est dire le potentiel de ce Bayern qui dimanche tâchera de confirmer devant le VfB Stuttgart. "Il nous reste deux matches contre Stuttgart et Cologne et on veut les gagner", a d'ores et déjà prévenu Franck Ribéry. Reste à voir si le Boulonnais pourra combiner à sa guise avec son pendant hollandais. Cette semaine, Arjen Robben n'était pas du déplacement sur la pelouse de Manchester City, cloué au lit par une mauvaise grippe...