Le Togo se retire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'information devenait de plus en plus probable, elle est désormais officielle: le Togo s'est retiré samedi de la Coupe d'Afrique des Nations, a annoncé le porte parole du gouvernement. Le bus des Eperviers a été attaqué à la mitraillette la veille lors de son entrée en Angola, entraînant le décès de trois membres de la délégation et de nombreuses blessures.

L'information devenait de plus en plus probable, elle est désormais officielle: le Togo s'est retiré samedi de la Coupe d'Afrique des Nations, a annoncé le porte parole du gouvernement. Le bus des Eperviers a été attaqué à la mitraillette la veille lors de son entrée en Angola, entraînant le décès de trois membres de la délégation et de nombreuses blessures.Comment auraient-ils pu continuer ? Au lendemain de l'attaque à la mitraillette lors de leur entrée en Angola, perpétrée et revendiquée par le Front de libération de l'Etat de Cabinda (FLEC), qui a entraîné les morts de leur chauffeur, de l'entraîneur adjoint et du chargé de la communication, ainsi que de nombreux blessés, dont le gardien de Pontivy Kodjovi Obilalé, sévèrement touché et évacué vers l'Afrique du Sud, les joueurs togolais ont donc quitté l'Angola samedi soir, a confirmé le porte parole du gouvernement Pascal Bodjona.Réunis à l'aéroport de Cabinda depuis la fin de l'après-midi, les Eperviers s'étaient montrés très clairs depuis cet attentat. "Il est impossible de continuer la compétition", expliquait ainsi l'attaquant de Nîmes Jonathan Ayité sur RMC. "Tous les joueurs veulent rentrer au Togo", renchérissait Moustapha Salifou, le joueur d'Aston Villa sur le site de son club. En état de choc après cette fusillade, qui aurait duré quinze bonnes minutes, les joueurs togolais n'envisageaient plus de disputer une compétition devenue si dérisoire, même si la possibilité d'évoluer dans une autre province a été un temps évoqué, notamment par Emmanuel Adebayor. Rapidement annoncé de retour par son club, l'ancien Monégasque avait lui aussi été limpide sur la volonté des siens. "Beaucoup de joueurs veulent partir et quitter le tournoi, déclarait ainsi le capitaine togolais à BBC Afrique. Car ils ont vu la mort de près et veulent retrouver leurs familles. Personne n'est près à donner sa vie pour un match de foot."Quid du Groupe B ?La Confédération africaine de football (CAF) aurait, après avoir minimisé l'affaire dans un premier temps et fait preuve d'une communication pour le moins déroutante, tenté de convaincre le buteur de Manchester City et ses coéquipiers de participer à la compétition. En vain... Surtout lorsqu'on sait que le FLEC a ensuite déclaré que cette action n'était que la première d'une longue série dans la guerre que les rebelles livrent au gouvernement angolais...Reste désormais à savoir si les quatre matches restant à jouer à Cabinda vont pouvoir s'y dérouler, alors que les Togolais devaient en disputer deux dans l'enclave, lundi face au Ghana et quatre jours plus tard face au Burkina Faso. Le sort de ces deux formations, mais également celui de la Côte d'Ivoire, dernière équipe de ce Groupe B, désormais amputé, pourraient également évoluer dans les prochaines heures alors que le Mozambique aurait aussi évoqué un possible retrait. Le sort de cette première CAN angolaise de l'histoire serait alors en suspens, mais l'essentiel est ailleurs...