Le Real roi de Madrid

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Matthieu ABADIE , modifié à
Quelques heures après avoir vu le Barça lui ravir la tête du classement grâce à son succès (3-1) à Getafe, le Real Madrid a répondu par la manière forte en s'imposant facilement (2-0) dans le derby madrilène face à l'Atletico Madrid. Ricardo Carvalho et Mezut Ozil, deux des recrues estampillées Mourinho ont fait la différence en faveur du Real, qui monte incontestablement en puissance.

Quelques heures après avoir vu le Barça lui ravir la tête du classement grâce à son succès (3-1) à Getafe, le Real Madrid a répondu par la manière forte en s'imposant facilement (2-0) dans le derby madrilène face à l'Atletico Madrid. Ricardo Carvalho et Mezut Ozil, deux des recrues estampillées Mourinho ont fait la différence en faveur du Real, qui monte incontestablement en puissance. Quelques heures après avoir vu le Barça lui ravir la tête du classement grâce à son succès (3-1) à Getafe, le Real Madrid a répondu par la manière forte en s'imposant largement (2-0) dans le derby madrilène face à l'Atletico Madrid. Carvalho, Ozil... les recrues estampillées Mourinho ont fait la différence en faveur du Real, qui monte incontestablement en puissance. Et deux qui nous font 21. En inscrivant deux nouveaux buts face à l'Atletico dans ce derby qui lui sourit traditionnellement, le Real Madrid a passé la barre des 20 réalisations en cinq matches. Une moyenne hallucinante, qui traduit la montée en puissance de l'équipe de la capitale sauce Mourinho. Mourinho, un nom qui revient forcément rapidement à l'heure d'analyser le début de saison merengue. Comme il l'avait fait à l'Inter, le technicien portugais est en train de façonner un collectif solidaire, parfaitement organisé, tiré vers le haut par ses individualités. Pourtant, dimanche soir, ces fameuses individualités n'ont pas été celles que l'on attendait. Pas de Cristiano Ronaldo ou de Gonzalo Higuain, le duo infernal de buteurs, à la conclusion ce soir, mais deux joueurs arrivés cet été à la demande du « Special One », Ricardo Carvalho et Mezut Ozil. Forlan touche du bois Le premier à se mettre en évidence est le défenseur portugais. Auteur d'une interception sur une relance de Reyes, Carvalho poursuit son action, Higuain percute, il sollicite le une-deux dans l'axe, mais le ballon dévié revient dans les pieds du Portugais qui a suivi son action sur 50 mètres et vient tromper De Gea d'un plat du pied plein de sang-froid. 1-0 dès la 12e minute, et le break ne va pas tarder. Côté droit, Cristiano Ronaldo s'échappe, il est déséquilibré à la limite de la surface. Coup franc, que Mezut Ozil se charge de transformer en but d'un amour de balle enroulée du gauche. 2-0 après dix-neuf minutes de jeu, la messe semble dite dans ce derby, qui a une fois de plus souri à la Maison Blanche. Pourtant, les Colchoneros ne baisseront jamais les bras, portés par un trio Simao-Forlan-Aguero désireux de prouver qu'il vaut mieux que ce qu'il démontre régulièrement. C'est ainsi que l'arbitre oublie de siffler un penalty en leur faveur, Xabi Alonso commettant une faute de main sur un centre de Kun Agüero (29e). Peu après la pause, Forlan croit retrouver la réussite, mais sa reprise, superbe, des 20 mètres, vient s'écraser sur la base du poteau de Casillas (61e). La fin de match verra ensuite Madrid gérer son avance, Ronaldo prenant sa chance à plusieurs reprises sans trouver la faille. A quelques minutes du terme, le Portugais invente même la passe du dos pour Xabi Alonso, mais la tête de Sergio Ramos à la réception du centre de l'Espagnol passe à côté. Qu'importe, l'essentiel est ailleurs, dans la victoire en l'occurrence, qui permet au Real d'asseoir son hégémonie sur la capitale madrilène ainsi que sur la péninsule. Barça-Real, rendez-vous dans trois semaines Car quelques heures auparavant, le Barça avait provisoirement repris la tête du classement, après un large succès (3-1) à Getafe, en banlieue madrilène. Avec une équipe-type quasiment au complet, à l'exception d'Abidal, Pep Guardiola a eu la confirmation que sa formation marche au super dès lors que tous ses champions du monde espagnols sont là, autour d'un Messi toujours décisif. C'est d'ailleurs l'Argentin qui, comme souvent, a montré la voie du succès, servi sur un plateau par une passe géniale de Villa (23e). Deux buts refusés pour hors-jeu plus tard, on retrouve le duo infernal, avec des rôles inversés, Messi sert Villa dans la surface pour le 2-0 (35e). La seconde période est plus compliquée pour les Catalans, qui font d'abord le trou par Pedro (65e), avant que Manu ne réduise le score sur penalty, consécutif à une faute de Piqué qui vaut un carton rouge à son auteur. Même réduits à dix, les Barcelonais ne plieront pas, monopolisant le ballon comme il en a l'habitude. Voilà les deux clubs en tête, à un point l'une de l'autre. De quoi donner envie de se projeter dans trois semaines maintenant, jour tant attendu du Clasico Barça-Real.