Le Real entre deux eaux

  • Copié
Michael BALCAEN , modifié à
Après les quatre sommets face au Clasico, le Real Madrid se retrouve avec une Coupe du Roi en poche, une énorme frustration liée à la Ligue des champions et bien entendu une fin de Liga à disputer quasiment pour rien. José Mourinho travaille activement sur la formation de la saison prochaine. Pourtant, samedi pour le compte de la 35e journée, les Merengue doivent se déplacer à Séville pour un duel très délicat.

Après les quatre sommets face au Clasico, le Real Madrid se retrouve avec une Coupe du Roi en poche, une énorme frustration liée à la Ligue des champions et bien entendu une fin de Liga à disputer quasiment pour rien. José Mourinho travaille activement sur la formation de la saison prochaine. Pourtant, samedi pour le compte de la 35e journée, les Merengue doivent se déplacer à Séville pour un duel très délicat. La rancoeur est tenace. Et au sein du Real Madrid, la fin du championnat va être longue. Les quatre chocs face au FC Barcelone ont évidemment laissé des traces du côté de Madrid. Car au final, la saison est quasiment bouclée. Avec huit points de retard et quatre journées encore à disputer, personne n'imagine sérieusement un retournement de situation en tête de la Liga. Du coup, après avoir crié son sentiment d'injustice et d'indignation suite à la demi-finale de la Ligue des champions, la direction s'est tournée de manière très directe vers... la prochaine saison. Outre la signature de José Maria Callejon, jeune attaquant de l'Espanyol Barcelone pour 5 millions d'euros, on parle avec insistance de Nuri Sahin en provenance du Borussia Dormtund. Au passage, la venue de ce milieu de terrain condamnerait la venue de Cesc Fabregas... Outre ces deux noms, cette volonté de se projeter a une autre conséquence directe puisque la presse espagnole a annoncé ce jeudi qu'Emmanuel Adebayor ne sera pas conservé dans l'effectif, le Real n'ayant aucune envie de s'acquitter de la clause de 16 millions d'euros ainsi que les 6 millions de salaire pour le Togolais. Le pouvoir de motivation de Mourinho Mais si les négociations vont bon train, que l'avenir d'un Kaka est très incertain puisque les rumeurs l'envoient loin du Real Madrid la saison prochaine ou encore que l'on prête une nouvelle brouille entre Karim Benzema et José Mourinho, il est en revanche une vérité absolue: le FC Séville va attendre le Real Madrid de pied ferme, samedi à 22 heures au stade Sanchez Pizjuan lors de la 35e journée de Liga. Et si le Real n'a finalement plus rien à jouer (ils sont mathématiquement assurés de terminer deuxième), les Andalous, eux, sont lancés dans le sprint final de la course à l'Europe et ne lâcheront rien. "Jouer contre le Real, c'est toujours spécial. Comme contre le Barça car ce sont les meilleures équipes du monde et on espère faire un bon match", avoue Alvaro Negredo, un ancien de la Maison Blanche qui ajoute à propos de la motivation des deux équipes: "Ils sont conscients de ce que l'on joue, de l'importance du match pour nous et du fait que le stade sera plein." Ainsi, imaginer, le Real arriver la fleur au fusil serait une erreur. Car si le Real n'a plus rien à gagner en tant qu'entité, ce n'est pas le cas de plusieurs joueurs qui ont tout intérêt à montrer leur meilleur visage. Et si l'on peut reprocher à José Mourinho certains choix tactiques, sa capacité de meneur d'hommes ne fait absolument aucun doute.