Le Racing s'enfonce

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Par Rémy de Souza , modifié à
Une semaine après avoir pris l'eau contre le Stade Français en Top 14, le Racing-Métro 92 ne s'est pas rassuré en chutant samedi à domicile face aux London Irish (14-34) dans le cadre de la 3e journée de H Cup. Une compétition dans laquelle le club francilien, incapable de tenir la distance face aux Anglais, est condamné à multiplier les exploits pour s'en sortir.

Une semaine après avoir pris l'eau contre le Stade Français en Top 14, le Racing-Métro 92 ne s'est pas rassuré en chutant samedi à domicile face aux London Irish (14-34) dans le cadre de la 3e journée de H Cup. Une compétition dans laquelle le club francilien, incapable de tenir la distance face aux Anglais, est condamné à multiplier les exploits pour s'en sortir. Ce n'est pas faute d'avoir prévenu. "En Coupe d'Europe, ce sera compliqué", avait ainsi lancé Sébastien Chabal en début de semaine à l'occasion d'un point presse, conscient que les affaires du Racing-Métro 92 en H Cup étaient bien mal engagées après deux revers en autant de matches disputés sur le front continental. La victoire était donc attendue ce samedi à l'occasion de la venue des London Irish à Yves-du-Manoir, histoire d'apporter un rayon de soleil dans le ciel bien gris du Racing, corrigé sur la pelouse du Stade de France par son voisin du Stade Français (29-3), le week-end dernier, et en proie à des remous en interne avec la récente éviction de Simon Mannix, remplacé par Gonzalo Quesada dans le costume d'entraîneur des lignes arrières. Un contexte délicat que la réception des Exiles n'aura finalement pas permis d'améliorer, la faute à une fin de match en eau de boudin. Les troupes de Pierre Berbizier pourront nourrir des regrets, elles qui menaient jusqu'à la 54e minute de jeu et auront compté jusqu'à 11 longueurs d'avance sur le club anglais après une entame de match bien maîtrisée. Remplaçant d'un Hernandez touché à la hanche qui n'aura fait que deux courtes apparitions sur le pré de Colombes, Wisniewski trouve Bobo d'un coup de pied précis. L'ailier fidjien combine avec Matavesi qui lui remet le ballon et se mue en barman pour offrir un cocktail détonnant de vitesse et de puissance synonyme de premier essai du match (11-3, 18e). Les bottes précises de Germain et Wisniewski donnent de l'air au Racing dans ce premier acte, mais un joli mouvement collectif londonien conclu par Spratt réduit l'écart (14-10, 24e), tout comme une pénalité de Jarvis au retour des vestiaires (14-13, 43e). Chabal: "Les temps sont durs" La dynamique a alors changé de camp, tout comme une motivation déjà toute relative dans le camp francilien avant la rencontre. "On est assez pragmatique et on tourne devant à la mi-temps. Après, je ne sais pas pourquoi on essaye de faire plus de jeu, on s'expose et on prend des points car on est dans le doute en ce moment", notera Chabal après coup devant les caméras de France 2. Sorti du banc à la 46e minute de jeu, l'ancien Berjallien assistera de près à la révolte des Exiles et à la terrible baisse de régime des siens dans une fin de partie qui tourne à l'avantage de Britanniques plus conquérants. Pour preuve, les pensionnaires de Premiership inscrivent la bagatelle de trois nouveaux essais, oeuvre d'Ansbro, qui déchire le rideau défensif et échappe aux placages de Matavesi et Germain avant d'aller aplatir (14-20, 54e), avant que Thompstone ne s'offre un doublé, à la conclusion d'une série de passes (14-27, 57e) et en interceptant une passe mal assurée de Bobo (14-34, 73e). La victoire des London Irish est bonifiée et la pilule difficile à avaler pour un Racing bon dernier de la poule 2 et plus que jamais dans le doute, en attestent les propos de Chabal: "Je n'ai pas trop envie de positiver ce soir car on perd. C'est dur, on n'arrive plus à gagner et on n'a plus confiance. Les temps sont durs au Racing." Difficile de contredire l'emblématique 3e ligne passé par Sale...