Le Racing en bonne place

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L. D. , modifié à
TOP 14 - Vainqueur de Brive (25-18), le Racing a pris une option sur les phases finales.

TOP 14 - Vainqueur de Brive (25-18), le Racing a pris une option sur les phases finales. On savait Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon, pressé mais son homologue du Racing, Jacky Lorenzetti n'est pas moins rapide. Dès son retour parmi l'élite, son équipe s'apprête à prendre part aux phases finales du Top 14, principale bénéficiaire de la nouvelle formule du championnat offrant des barrages aux deux premiers poursuivants du carré de tête du classement. Cette sixième place, Lionel Nallet et ses coéquipiers ne comptent pas l'abandonner si facilement, pour preuve leur victoire samedi à Colombes, dans un match que l'on présentait déjà comme un véritable huitième de finale, face à Brive, qui lorgne avec insistance sur son strapontin. Alors qu'il se déplacera encore deux fois en trois matches, à Toulouse et sur la pelouse du Stade Français, le Racing-Métro 92 n'est encore assuré de rien, ses sept points d'avance au soir de la 23e journée sur les Corréziens, qui possèdent un calendrier favorable, ne constituant aucune garantie. Mais les Franciliens ont d'ores et déjà coché une date : celle du 17 avril prochain où ils recevront Biarritz lors de l'avant-dernière journée de championnat pour un match qui pourrait s'avérer décisif, «un gros morceau » comme le souligne Sébastien Chabal qu'il faudra bien négocier pour donner un sacré coup d'accélérateur à l'ambitieux projet de leur président. Une fin de match haletante Entre deux formations appliquées et alléchées, la différence se fait en première période sur la discipline. A ce petit jeu, les Brivistes se font plus souvent prendre par la patrouille en début de match, permettant à Steyn de donner l'avantage à son équipe (9e et 13e). Estebanez réplique (18e) mais le champion du monde sud-africain continue de punir le CABC, cette fois-ci d'un drop (29e, 9-3). Un début de match parfait malheureusement gâché par un carton jaune sévère pour un plaquage haut plus spectaculaire que dangereux (33e). Contre le cours du jeu, Brive en profite pour franchir la ligne par l'intermédiaire de son deuxième ligne, Uys (35e), avant de concéder une nouvelle pénalité, oeuvre de Mehrtens, qui ne fait décidemment pas ses 36 ans (37e). A la pause, la différence est loin d'être faite (12-8) mais les Franciliens vont ressortir des vestiaires avec d'autres intentions. Comme s'il voulait prouver qu'il n'a plus la tête au Grand Chelem, Chabal inscrit le premier essai de son équipe en sautant sur un contre de Dellape devant un coup de pied de Palisson (43e, 17-8). En attendant le retour de Steyn, Mehrtens rate la transformation mais pas la pénalité à suivre suite à un ballon gratté par les Brivistes dans un regroupement (50e, 20-8). Au charbon comme son capitaine Nallet, assez frais pour rester sur la pelouse jusqu'au coup de sifflet final, Chabal est partout lors de ce second acte, au contact pour mettre Palisson sur les fesses comme à l'initiative pour lancer l'offensive qui aboutira au second essai francilien, accordé à Bobo mais offert au Racing dans son ensemble, sur un nuage (60e, 25-8). L'état de grâce ne durera pas plus longtemps. La faute à Noon qui, servi par Thompson, douche rapidement l'enthousiasme francilien en franchissant à son tour l'en-but (62e, 25-15). Le match atteint des sommets d'intensité mais ce sont les Corréziens qui finissent mieux. Palisson ramène son équipe à sept points, synonyme de point de bonus défensif pour le CABC mais aussi de dernière occasion d'arracher le nul.