Le Graët joue les pompiers

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Benoît CONTA , modifié à
Alors que l'équipe de France semble traverser sa première crise, après les deux matches face à l'Albanie (2-1), et à la Roumanie (0-0), Noël Le Graët est sorti de sa réserve. Invité sur RTL, le président de la FFF est ainsi venu porter secours à Laurent Blanc, et a cherché à éteindre un maximum d'incendies.

Alors que l'équipe de France semble traverser sa première crise, après les deux matches face à l'Albanie (2-1), et à la Roumanie (0-0), Noël Le Graët est sorti de sa réserve. Invité sur RTL, le président de la FFF est ainsi venu porter secours à Laurent Blanc, et a cherché à éteindre un maximum d'incendies. Drôle de mois de septembre pour l'équipe de France. Alors que les Bleus semblaient naviguer en toute quiétude depuis désormais un an, et la fin de la Coupe du monde, il ressort comme un goût amer des deux dernières rencontres face à l'Albanie (2-1), et à la Roumanie (0-0). Manque de motivation de certains joueurs, qualité de jeu en berne, égos de nouveau exposés sur la place publique, perte d'autorité de Laurent Blanc, journalistes en quête de polémiques, autant de paramètres qui ont rendu l'atmosphère viciée autour de cette équipe de France. Il n'en fallait pas plus pour convoquer le fantôme de "Ray". Un constat qui n'a pas échappé à Noël Le Graët. Le président de la FFF a donc endossé son costume de pompier, s'est rendu Rue Bayard, à RTL, et a donc tenté d'éteindre les multiples incendies disséminés ici et là. Laurent Blanc aurait perdu la confiance de ses joueurs ? "J'ai entendu son discours d'après-match, et j'ai vu les joueurs l'applaudir sur ce qu'il a dit, lâche le président de la FFF. Après un 0-0 pénalisant pour les joueurs, parce qu'ils avaient envie de gagner, c'était un match extrêmement difficile, Laurent Blanc leur a donné un message de confiance et les joueurs l'ont applaudi, ce qui est extrêmement rare". Un discours qui rappelle celui de Roselyne Bachelot, et les larmes des joueurs après l'épisode du bus de Knysna... "Il y a deux ou trois agents importants en Europe, Bernès en fait partie" Le manque d'entrain des joueurs à venir chez les Bleus serait désormais flagrant ? "Les joueurs viendraient tous à pied en équipe de France, contrairement à ce que je lis, qu'ils sont lassés, blasés... Quand ils ne sont pas sélectionnés, c'est un vrai drame, ils ont envie de l'équipe de France, tente de désamorcer Le Graët. Ceci dit, quand il y a 23 joueurs, il y en a onze qui jouent, c'est la vie, il y a quelquefois des petites concurrences, c'est normal que certains joueurs soient un peu déçus". Mais certains, Nasri, Ribéry ou Malouda, ferait un peu trop étalage de leur égo... "Ce serait un peu dommage que quelqu'un de sélectionné qui ne joue pas dise : «Qu'est-ce que je suis content d'être là, le sélectionneur, bravo». Il y a des discussions normales qui sont aujourd'hui médiatisées davantage". Vous avez dit 2010 ? Reste toutefois une nouveauté dans les débats, que l'on ne peut rapprocher du règne de Raymond Domenech. Selon L'Equipe, Blanc, engagé avec Jean-Pierre Bernès, pourrait privilégier les joueurs de l'écurie de son agent (Diarra, Ribéry, Nasri), au détriment de toute logique sportive. "L'honnêteté intellectuelle de Laurent Blanc..., souffle son président. Il ne lui viendrait pas à l'idée de sélectionner un joueur parce qu'il est chez Jean-Pierre Bernès. Il a la volonté de qualifier l'équipe, la volonté de bien jouer. Il se trouve que, c'est un hasard, il y a deux ou trois agents importants en Europe, Bernès en fait partie". Des débats qui ternissent en tout cas l'image d'une équipe de France, que le nouveau sélectionneur avait un temps réussi à rafraîchir. Les fantômes ont semble-t-il retrouvé le chemin de Clairefontaine...