Le Graët: "Unir les familles du foot"

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Propos recueillis par Alexandre SARKISSIAN , modifié à
Elu dès le 1er tour avec un peu plus de 54% des voix, le nouveau président de la Fédération française de football a réaffirmé la joie et l'honneur que ce vote lui avait apportés. Noël Le Graët entend réconcilier toutes les sensibilités du football français et remettre la Direction technique nationale en "ordre de marche".

Elu dès le 1er tour avec un peu plus de 54% des voix, le nouveau président de la Fédération française de football a réaffirmé la joie et l'honneur que ce vote lui avait apportés. Noël Le Graët entend réconcilier toutes les sensibilités du football français et remettre la Direction technique nationale en "ordre de marche". Quelle va être la première mesure du comité exécutif ? Il se réunira la semaine prochaine et on communiquera à ce moment-là. Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans cette campagne ? Des choses vous ont-elles blessé ? Il ne faut pas être fragile dans une campagne parce que quelle que soit l'élection, il est tout à fait normal que les concurrents essaient de se présenter à leur avantage et de trouver des arguments pour vous attaquer. Je n'ai pas été déçu et j'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai senti un vrai dialogue durant un mois dans les régions. Des questions et de véritables réponses. C'était un énorme plaisir à tous moments. Qu'est-ce qui a fait la différence ? Vous n'étiez pas vraiment favori... Si je lis la presse, je n'étais pas favori (sourires). Il y a un équilibre. Si on regarde un peu les chiffres, le football pro a été exemplaire et je suis heureux du soutien du foot amateur. Et puis j'avais une belle liste, incontestable avec des gens proches du terrain et estimés au niveau national. Ce vote est-il un plébiscite pour vous ou une sanction pour Duchaussoy ? N'oublions pas que disposer d'un scrutin de listes a été possible grâce à la réforme. Se présenter est une forme de courage, comme Eric Thomas l'a fait, sans beaucoup de moyens. C'est la première fois que deux listes étaient en présence pour l'élection du président, c'est un fait démocratique. Gagner, bien sûr, c'est positif pour moi. Vous avez découvert un peu plus le monde amateur et celui des pros, leurs revendications. N'est-ce pas parfois la quadrature du cercle ? Les amateurs et les pros sont plus unis qu'on le croit. C'est un monde qui doit travailler ensemble, on le voit bien surtout en Province, c'est plus important de se fréquenter, de s'estimer, de se dire bonjour, d'avoir des objectifs communs, économiquement aussi. Il faut unir les familles du foot. "La bi-nationalité est importante pour notre culture" Vous avez rendu un hommage à l'outre-Mer, était-ce un clin d'oeil à l'affaire des quotas ? J'ai toujours été attaché à cette région, je la connais bien pour y aller régulièrement. Le message des bi-nationaux j'en ai parlé tout le long de ma campagne. Ma position est extrêmement claire. C'est une question de bon sens et pas un argument de campagne. La bi-nationalité est importante pour notre culture. Si un joueur n'est pas sélectionné en A et bien il donnera aune belle image de la France ailleurs, dans son pays d'origine. Qu'allez-vous faire dans les prochains jours ? Je repars ce soir (samedi) à Guingamp, respirer l'air du pays et je passerai la soirée avec les copains. Je serai de retour à Paris mardi et probablement une réunion du comité aura lieu jeudi. L'exécutif est déjà en place et il sera performant très rapidement. Je passerai un coup de fil à Fernand Duchaussoy pour l'inviter à me rencontrer au sujet d'un certain nombre de dossiers en cours. Vous devrez laisser votre poste de président de l'EAG ? Oui, mais je ne vais pas déménager. J'avais envisagé de quitter la présidence en 2012, ça se fera plus tôt que prévu. J'ai un délai de 3 mois pour mon remplacement. Qu'allez-vous faire pour redorer l'image de l'équipe de France et les sponsors ? J'ai lu un peu partout qu'on avait des difficultés avec nos partenaires. Je vais les inviter très vite et vous verrez qu'ils sont très heureux de travailler avec l'équipe de France et la FFF. Les contrats existent, nous avons des partenaires fidèles et on bâtira ensemble de beaux projets. 18 mois de mandat, n'est-ce pas un peu trop court ? Si on dit que c'est trop court, il ne se passera rien, ce n'est pas convenable. Il se passera des choses. Après, il y aura des décisions. Il est préférable d'avoir un espace plus long car il y a l'Euro 2016 qui arrive et les contrats sont signés, je veux rassurer encore tout le monde, l'UEFA a signé 2014 et 2018 pour les contrats télés et des chiffres sont extrêmement intéressants. Qu'en est-il de François Blaquart ? Restera-t-il DTN ? On va rencontrer les entraineurs nationaux, redéfinir un plan de travail, en tenir compte et présenter une Direction technique nationale en ordre de marche. Joël Muller va se charger de ce dossier et me fera un rapport.