Le GP de Monaco dans le rétro

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Michael BALCAEN , modifié à
Le Grand Prix de Monaco a été le théâtre d'une belle bagarre à trois entre Vettel (Red Bull), Alonso (Ferrari) et Button (McLaren). Si le pilote allemand a eu le dernier mot, l'entrée du safety car l'a bien aidé en fin de course. De son côté, Hamilton a vécu un calvaire, au contraire d'un Kobayashi 5e. Sergio Perez a quant à lui terminé à l'hôpital à la suite d'une grosse sortie de piste samedi.

Le Grand Prix de Monaco a été le théâtre d'une belle bagarre à trois entre Vettel (Red Bull), Alonso (Ferrari) et Button (McLaren). Si le pilote allemand a eu le dernier mot, l'entrée du safety car l'a bien aidé en fin de course. De son côté, Hamilton a vécu un calvaire, au contraire d'un Kobayashi 5e. Sergio Perez a quant à lui terminé à l'hôpital à la suite d'une grosse sortie de piste samedi. LE MOMENT CLÉ : La 2e entrée du safety car La lutte aura été serrée et intense jusqu'au bout. Mais il faut bien reconnaître que Sebastian Vettel n'a pas dû voir d'un mauvais oeil (en considérant que Petrov s'en est sorti indemne) le drapeau rouge du 72e tour consécutif à l'accident entre la Lotus-Renault de Petrov et la Toro Rosso d'Alguersuari. En effet, à 6 tours de la fin, la pression exercée par Fernando Alonso et Jenson Button était à son apogée et son choix de ne changer qu'une seule fois ses gommes était forcément critique. L'interruption lui a permis de changer de pneus et de finir le travail bien plus aisément... DANS LE BAQUET DE : Lewis Hamilton Lewis Hamilton avait identifié le Grand Prix de Monaco comme un des objectifs majeurs de sa saison. Le champion du monde anglais avait mis une grosse pression sur son équipe afin de bénéficier d'un maximum de développements... A l'aise en essais libres, il n'a en revanche pas été à la fête en qualifications. Qualifié en Q3 son équipe a fait le pari étonnant de ne le faire tourner qu'une fois afin d'économiser un train de pneus. Un choix douteux à Monaco... Toujours est-il que l'accident de Perez lui a coupé les ailes, il est rentré et a dû patienter au feu rouge pour avoir une piste claire. Ses gommes ont refroidi et il n'a pu terminer que 7e temps avant d'être déclassé. Hamilton s'est ensuite manqué au départ avant d'être pénalisé à deux reprises suite à des accrochages avec Massa puis Maldonado. Sa 6e place finale ressemble presque à une aubaine. LA PERF : Kamui Kobayashi Dès la première course de la saison l'écurie Sauber a été en évidence. Déclassé en Australie, Kamui Kobayashi a relevé la tête dès la Malaisie. Mais c'est à Monaco qu'il vient de réussir son plus gros coup. Malgré l'accident de son coéquipier samedi, le Japonais a été impeccable dimanche. L'écurie suisse avait opté pour un seul arrêt qui nécessitait un sans-faute en piste pour s'avérer payant. Pari gagnant pour un Kobayashi qui s'est néanmoins fait dépasser sur le fil par Mark Webber pour la 4e place LA STAT : 0 Comme le nombre de point enregistrés par l'écurie Mercedes pour la deuxième fois de suite. L'écurie paraît dans le rythme en termes de vitesse pure mais les pépins techniques s'accumulent et ne permettent pas de valider cela en course. Ainsi, un problème moteur a fait rétrograder Schumacher de la 5e à la 9e place au départ, les deux Mercedes ont subi une usure anormale des gommes, Schumi a été contraint à un abandon suite à un incendie dans la prise d'air. Rosberg lui n'a jamais réussi à trouver le bon rythme et termine au 11e rang. LA SORTIE DE PISTE : Sergio Perez Un gros crash comme on aimerait ne pas en voir. Très agressif et plutôt à son avantage des essais libres à la séance de qualifications, le Mexicain avait réussi à se hisser en Q3 avant de commettre une faute qu'il a payé cher. A la sortie du tunnel, le pilote Sauber a en effet perdu le contrôle sur une partie bosselée, sa voiture a percuté le rail avant de partir en glissade, traverser la chicane du port et heurter de côté de plein fouet les protections qui séparent la piste de la voie de dégagement située à cet endroit. Les images qui ont suivi avec les pompiers, la voiture médicale et un grand drap blanc rappellent de mauvais souvenirs. Heureusement, Perez s'en tire bien et pourrait même disputer le Grand Prix du Canada. LA PHRASE: "On ne saura jamais", de Fernando Alonso. Avant le Grand Prix, Fernando Alonso aurait probablement signé pour une deuxième place à Monaco. Mais les circonstances ont rendu cette position un petit peu douce-amère. "On ne saura jamais ce qui aurait pu se passer dans le final. Il est certain à 100% que j'aurai essayé (de doubler Vettel). Il avait des problèmes avec ses pneus et il restait dix tours. (...) Je savais qu'à la fin de la course c'était à mon tour d'attaquer mais le drapeau rouge m'en a empêché", lâche Alonso.