Le GP d'Espagne dans le rétro

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
De la nouvelle victoire de Vettel devant un Hamilton fougueux, en passant par l'envolée majestueuse d'Alonso devant son public ou la nouvelle déconvenue de Massa, le Grand Prix d'Espagne est riche en enseignements. Découvrez tout ce qu'il faut retenir de cette cinquième manche de la saison, marquée également par la remontée de Nick Heidfeld au volant de sa Lotus-Renault.

De la nouvelle victoire de Vettel devant un Hamilton fougueux, en passant par l'envolée majestueuse d'Alonso devant son public ou la nouvelle déconvenue de Massa, le Grand Prix d'Espagne est riche en enseignements. Découvrez tout ce qu'il faut retenir de cette cinquième manche de la saison, marquée également par la remontée de Nick Heidfeld au volant de sa Lotus-Renault. LE MOMENT CLÉ : Le départ Qui a dit que le KERS et le DRS, nouveaux pourvoyeurs de spectacle, rendait le suspense du départ illusoire ? L'analyse ne se révèle pas fausse au vu du résultat final de ce Grand Prix d'Espagne mais Fernando Alonso a livré l'un des plus beaux moments de cette entame de saison 2011. Qualifié en quatrième position, l'Espagnol a réalisé une envolée d'anthologie. Enrhumant Hamilton à l'extinction des feux, le double champion du monde profite de l'aspiration de Vettel, gêné par Webber, pour doubler l'Allemand avant de se glisser dans un trou de souris à l'intérieur et passer l'Australien. Magique ! La suite fut plus douloureuse pour Alonso, contraint de surveiller ses rétros durant 20 tours avant de craquer face à des monoplaces nettement plus performantes que sa 150° Italia pour terminer cinquième. Mais quel spectacle ! DANS LE BAQUET DE : Lewis Hamilton Le Britannique demeure le seul à inquiéter l'ogre Vettel. Après l'avoir vaincu en Chine, le pilote McLaren lui a mis une pression folle sans voir la moindre ouverture pour le dépasser. La panne de SREC de l'Allemand a failli lui profiter, sans résultat. La piste de Barcelone n'aide également pas les dépassements, surtout quand votre adversaire profite d'une RB7 impressionnante sur les gros appuis que réclament les virages 3 et 16 du circuit de Catalunya. Avec une stratégie au stand bien au point et une tactique bien sentie pour rester dans les échappements des Red Bull et d'Alonso en début de course tout en attendant son heure, Hamilton a su une nouvelle fois patienter et prendre les gros points de la deuxième place. LA PERF : Nick Heidfeld L'Allemand, qui peinait à faire valoir son rôle de leader face à Petrov, aura vécu un drôle de week-end en Catalogne. Privé de qualifications samedi suite à un incendie survenu sur sa Lotus-Renault lors des essais libres, et s'élançant donc de la dernière position, l'ancien pilote BMW a effectué une spectaculaire remontée pour finalement venir cueillir les points de la huitième place. Le fruit de relais réguliers en piste couplés à une stratégie claire avec un premier arrêt tardif (21e tour) qui lui a permis de passer rapidement les plus lents en piste. Pas de doute, l'Allemand vient de frapper un gros coup d'autant que Petrov n'a pu confirmer sa belle qualification, terminant hors des points (11e). LA STAT : 10 Mark Webber a stoppé une incroyable série que le pilote australien aurait bien aimé honorer. Poleman, le pilote Red Bull n'a fini que quatrième ne suivant pas la légende voulant que depuis dix ans et la troisième victoire de Schumacher en Catalogne, l'auteur de la pole-position franchisse en vainqueur la ligne d'arrivée le dimanche. LA SORTIE DE PISTE : Felipe Massa Quel calvaire ! Le Brésilien aura tout vécu ce dimanche. Souffrant une fois de plus de la comparaison avec Alonso, Massa n'a pu s'adapter au pilotage délicat d'une Ferrari à court de performance. Huitième après le premier tour, l'ancien espoir de Sauber n'a jamais pu se mêler à la lutte, chutant inexorablement au classement et le tout dans l'anonymat le plus complet. Même son tête-à-queue suivi d'un abandon suite à un problème de boite de vitesses à six tours de l'arrivée n'ont pu attirer l'attention sur son triste début de saison... LA PHRASE: "J'ai hâte d'aller à Monaco", de Michael Schumacher sur le site officiel de la Formule Un. Force est de reconnaitre que le septuple champion du monde, critiqué depuis le début de saison pour ces faibles performances, a réalisé un superbe Grand Prix sur un de ses circuits fétiches. Dixième sur la grille, le pilote Mercedes termine sixième, sa position après le premier virage et un départ splendide, suffisant pour, une fois n'est pas coutume, prendre le meilleur sur son coéquipier Nico Rosberg (7e). Si sa WGP 02 ne lui a pas permis d'espérer mieux, on attend forcément confirmation à Monaco, une piste où le pilotage prend souvent l'ascendant sur les performances intrinsèques des monoplaces.