Le Cav' se rebiffe !

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Benoît CONTA , modifié à
TOUR DE FRANCE - Le Britannique a remporté sa première victoire sur la 5e étape.

TOUR DE FRANCE - Le Britannique a remporté sa première victoire sur la 5e étape. Un soulagement. Vainqueur de quatre étapes en 2008 et de six en 2009, Mark Cavendish semblait à côté de ses pompes sur cette édition 2010. Responsable d'une chute lors de la première étape, seulement douzième mercredi, beaucoup d'observateurs estimaient que le sprinteur de l'île de Man n'y arriverait pas cette année, handicapé par une préparation trop paresseuse et des jambes restées à Rotterdam. Mais le coureur de HTC a apporté la meilleure des réponses, jeudi, lorsqu'il a levé les bras sur la ligne d'arrivée de Montargis. Et cette fois il n'a pas adressé un bras d'honneur à ces détracteurs, il a plutôt opté pour les larmes sur le podium, avant de fondre devant les caméras, symboles d'un si grand soulagement et d'un caractère au final pas si arrogant. Pour aller chercher cette onzième victoire sur le Tour, l'Anglais a d'ailleurs changé ses plans. Il a ainsi abandonné le fameux train de la HTC, pour mieux profiter de celui de la Garmin, et mieux surgir derrière son poisson-pilote, Mark Renshow, dans les derniers hectomètres, pour laisser Gerald Ciolek et Edvald Boasson Hagen simples spectateurs de son succès. Avant ce sprint rédempteur, on a assisté à une étape dans la plus grande tradition, avec la classique échappée matinale composée de trois coureurs, Jurgen Van de Walle, José Ivan Guttierez et Julien El-Farès. Trois hommes tenus à distance par un peloton qui n'aura jamais laissé l'écart passé au dessus de six minutes, notamment grâce au travail des HTC sur les plaines de la Brie, au travers de villes comme Montereau-Fault-Yonne ou Nemours. Un travail qui permettra donc aux équipes de sprinteurs de prendre le pouvoir à quatre kilomètres de l'arrivée, pour l'issue que l'on sait.