Le Barça ne s'affole pas

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Par François Tesson Br De Sports.fr , modifié à
Battu à Getafe (0-1) samedi, le FC Barcelone se retrouve désormais pointé à six longueurs du Real Madrid, alors que le Clasico (10 décembre) se rapproche à grands pas. Si Pep Guardiola estime que rien n'est encore joué, il admet que son équipe n'a plus vraiment le droit à l'erreur d'ici là. La victoire est obligatoire contre le Rayo Vallecano, mardi soir en match avancé de la 17e journée de Liga.

Battu à Getafe (0-1) samedi, le FC Barcelone se retrouve désormais pointé à six longueurs du Real Madrid, alors que le Clasico (10 décembre) se rapproche à grands pas. Si Pep Guardiola estime que rien n'est encore joué, il admet que son équipe n'a plus vraiment le droit à l'erreur d'ici là. La victoire est obligatoire contre le Rayo Vallecano, mardi soir en match avancé de la 17e journée de Liga. Quand ça chauffe pour le Barça, il est rare de voir le ballon brûler les pieds de Xavi et de ses coéquipiers. Alors, quand le club culé s'incline à Getafe (0-1) samedi soir, pour la première fois de la saison en Liga, et se retrouve relégué à six points du Real Madrid à deux semaines du Clasico à Santiago-Bernabeu, personne ne s'affole au sein de la maison catalane. Ce n'est pas la méthode locale. Quand certains entraîneurs multiplient les mises au vert ou autres opérations commando, Pep Guardiola a préféré décaler l'entraînement du lundi matin au lundi après-midi, pour laisser à ses joueurs plus de temps pour voir leurs familles. Il est comme ça, Pep. Tout va bien, donc, au FC Barcelone. C'est le discours officiel. Et le discours officieux ? Difficile de le connaître. "Vous ne saurez jamais ce que nous dit le Mister dans le vestiaire", prévient le malicieux Daniel Alves. Il en faudrait cependant plus que pour la presse espagnole renonce à titiller les Blaugrana sur cette mauvaise passe actuelle (il s'agit du pire début de saison en Liga de l'ère Guardiola), quitte à ce que ça en agace certains. "Le Barça est encore en lice pour gagner quatre trophées, rien n'est perdu. Pourquoi est-ce que ça vous obsède ?", s'est emporté Johan Cruyff devant les médias ibériques. "L'équipe a de la qualité et des possibilités, la chose la plus importante est la confiance. A Milan (ndlr, en Ligue des champions), nous avons vu un jeu qui a été un exemple de football que nous aimons tous", ajoute le Néerlandais. A Getafe, le Barça n'a pas été catastrophique, loin de là, si on excepte la finition. Les Blaugrana ont terminé la rencontre avec une possession de balle supérieure à 70%, 25 tirs cadrés, un but refusé et 13 corners. Cependant, cette première défaite en Liga vient confirmer les difficultés des triples champions d'Espagne à l'extérieur en championnat: deux victoires (à Grenade et à Gijon) en six matches, et huit petits buts marqués (dont un seul par Messi). C'est peu, au regard des standards habituels des trois dernières saisons. Mais le Barça a des circonstances atténuantes. Les blessures de Piqué, Puyol, Iniesta ou encore Alexis ont conduit Guardiola à bricoler en permanence, et à naviguer entre le 3-4-3 choisi en début de saison pour intégrer Fabregas, et le 4-3-3 habituel. Jamais facile, même pour une machine à gagner comme le Barça. Alves: "S'il y a neuf points d'écart avec le Real, ce serait énorme" A l'arrivée, les Catalans se retrouvent tout de même dans une situation peu évidente au classement, à six points de l'implacable Real Madrid. Car le problème se situe-là, dans le rythme infernal imprimé par les Merengue. "C'est à nous de relever le niveau, parce que nous jouons bien, mais ce n'est pas suffisant pour être premiers, a d'ailleurs admis Guardiola lundi soir. Nous n'avons pas le choix. Si le Real continue comme ça, ce sera compliqué." La défaite à Bernabeu est donc pratiquement interdite pour le Barça. "S'il y a neuf points d'écart avec le Real, ce serait énorme", consent Daniel Alves. Comment faire, donc, pour gagner à Madrid ? Simple, en faisant comme les années précédentes, puisqu'avec Guardiola à sa tête Barcelone n'a jamais perdu de Clasico dans la capitale espagnole. "Nous sommes le Barça, nous allons repartir de l'avant, promet ainsi Gerard Piqué. Il reste deux matches contre le Real Madrid, et je peux assurer que nous irons à Bernabeu comme toujours. Nous n'avons pas d'autre manière. Nous allons jouer comme d'habitude." En attendant le Clasico, le Barça a trois matches plutôt abordables à négocier au Camp Nou: contre le Rayo Vallecano mardi, face à Levante, puis contre Bate Borisov en Ligue des champions. Dans leur antre, en revanche, les Catalans sont toujours aussi irrésistibles: 30 buts marqués pour aucun encaissé en Liga. "Le Barça est la meilleure équipe du monde à domicile", estime ainsi José Ramon Sandoval, l'entraîneur du Rayo. Ce n'est pas le moment de le faire mentir...