Le Barça donne la leçon

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Par Rémy de Souza , modifié à
Barcelone est de retour ! Relégués à trois points du Real Madrid avant le Clasico, les Catalans ont frappé un grand coup samedi en allant s'imposer 3-1 à Bernabeu. Surpris d'entrée par Benzema, les Blaugrana ne se sont pas affolés, égalisant avant le repos par Sanchez avant de faire la différence en seconde période grâce à Xavi (avec l'aide de Marcelo) et Fabregas. Au classement, Barcelone, qui a joué un match de plus, prend les commandes de la Liga.

Barcelone est de retour ! Relégués à trois points du Real Madrid avant le Clasico, les Catalans ont frappé un grand coup samedi en allant s'imposer 3-1 à Bernabeu. Surpris d'entrée par Benzema, les Blaugrana ne se sont pas affolés, égalisant avant le repos par Sanchez avant de faire la différence en seconde période grâce à Xavi (avec l'aide de Marcelo) et Fabregas. Au classement, Barcelone, qui a joué un match de plus, prend les commandes de la Liga. Les deux derniers Ballon d'Or, les trois candidats à la plus prestigieuse des récompenses individuelles, des champions du monde à la pelle, du talent au mètre carré et vraisemblablement les deux meilleures équipes du monde du moment, voilà ce qu'offrait samedi le championnat d'Espagne avec l'affiche de la 16e journée de Liga et ce toujours très attendu Clasico, à savoir le choc des Titans entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Un match des superlatifs que tous les amoureux de football attendaient avec impatience, 115 jours après une dernière confrontation pour le moins heurtée entre les deux mastodontes lors de la Supercoupe d'Espagne retour remportée par les Catalans (3-2). Une victoire comme un symbole de la dynamique positive dont jouissent les Blaugrana face à leurs meilleurs ennemis ces dernières années, la dernière victoire du Real Madrid dans un Clasico en Championnat remontant au 7 mai 2008 et un succès 4-1. Une longue période de disette que la Maison Blanche a cru terminée ce samedi au bénéfice d'une entame de match plus que favorable. Le Clasico n'a débuté que depuis 21 secondes que les filets tremblent déjà, la faute à la bévue de Valdes, auteur d'une grossière erreur de relance qui profite à Di Maria. L'Argentin cherche Benzema en profondeur, Busquets contre avant de se dresser en obstacle sur une volée d'Özil. Le cuir revient finalement dans les pieds de Benzema, qui ouvre le score d'une volée à bout portant (1-0, 1ère). Ronaldo passe au travers... Le début de match est inattendu, la suite des débats un peu moins. Objet d'un pressing efficace du Real, le Barça parvient tout de même à mettre son jeu en place au fil des minutes. La joute est équilibrée et les individualités font alors la différence. Messi, comme un poisson dans l'eau face au Real avec 13 buts inscrits à Casillas en 15 rencontres, s'illustre quand Ronaldo manque tout simplement son match, comme sur cette action qui le voit tirer, à côté, alors que Di Maria, sur sa droite, attend l'offrande (25e). De son côté, l'Argentin voit d'abord son plat du pied repoussé par la main ferme du portier espagnol (6e), mais chacune des accélérations de "la Pulga" fait mal, et sur l'une d'elles, Sanchez, préféré à Villa en attaque, est trouvé. Le Chilien contrôle et égalise d'un tir croisé du pied droit (1-1, 30e). Ce 216e clasico de l'histoire tient ses promesses, d'autant que les cartons, une fois n'est pas coutume, ne pleuvent pas (trop), les acteurs respectant la volonté de leur président d'offrir un spectacle marqué par le fair-play. Et quand ils ne sont pas pris à la gorge, les Barcelonais ont tout loisir de développer leur football asphyxiant. Les fausses notes de la partition catalane se raréfient et, sur un coup du sort, le Barça finit pas prendre les devants lorsque le malheureux Marcelo dévie une volée de Xavi pour prendre Casillas à contre-pied (1-2, 54e). Pas dans son assiette, Ronaldo rate l'égalisation d'une tête trop croisée (65e), une minute avant que le sort de ce match ne soit définitivement scellé. Messi accélère une nouvelle fois et décale à droite Dani Alves. L'Auriverde ajuste un centre parfaitement travaillé que Fabregas convertit en but d'une tête précise (1-3, 68e). Le Real Madrid ne se relèvera pas, laissant son meilleur ennemi le dépasser au sommet du classement. Après avoir tombé Bernabeu avec la manière, le Barça peut sereinement partir à la conquête du globe au Japon, théâtre de la Coupe du monde des clubs...