Laurent Blanc va s'expliquer

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O.Ch. , modifié à
Et si l'avenir de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France se jouait lundi ? Le sélectionneur tricolore doit en effet être entendu dans la journée par des représentants de la FFF et du ministère de la jeunesse et des sports à Paris. L'occasion de faire le point sur son implication dans l'affaire des quotas qui secoue le football français depuis une dizaine de jours.

Et si l'avenir de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France se jouait lundi ? Le sélectionneur tricolore doit en effet être entendu dans la journée par des représentants de la FFF et du ministère de la jeunesse et des sports à Paris. L'occasion de faire le point sur son implication dans l'affaire des quotas qui secoue le football français depuis une dizaine de jours. L'affaire des quotas, qui a entraîné un séisme dans le football français depuis une dizaine de jours, va-t-elle connaître un nouveau rebondissement ? Car, après une fin de semaine, où les uns et les autres ont exprimé leur soutien ou leurs critiques à l'égard de Laurent Blanc, à l'image des anciens de 98 qui se sont opposés sur la question, Dugarry, Lizarazu, Zidane volant au secours de leur ancien coéquipier, alors que Thuram ou Vieira n'ont pas caché leur indignation, le sélectionneur tricolore devra s'expliquer sur son rôle dans cette affaire. Revenu à Bordeaux ce week-end, après une cure à Merano, en Italie, le patron des Bleus a rendez-vous ce lundi à Paris avec la commission d'enquête interne de la FFF et la mission d'inspection du ministère de la jeunesse et des sports. Le Cévenol est la dernière personne à devoir être entendue par ses deux instances, chargées de faire la lumière sur le rôle de chacun dans cette affaire. La ministre des Sports, Chantal Jouanno, devrait s'exprimer mardi sur les conclusions rendues par la mission d'inspection. Le rapport de la commission interne à la fédération, composée de Patrick Braouezec, président de la Fondation du football et député de Seine-Saint-Denis, et de Laurent Davenas, président du Conseil national de l'éthique, sera en revanche discuté jeudi lors d'une réunion extraordinaire du conseil fédéral. Suspendu à titre provisoire, le DTN François Blaquart a, de son côté, clairement laissé entendre qu'il pourrait démissionner. "Je suis anéanti par l'ampleur que ça a pris. C'est humiliant qu'on puisse me soupçonner de racisme. Tout mon parcours plaide contre cette accusation ignoble", a ainsi confié au Parisien le directeur technique national, qui est revenu plus en détail sur la réunion du 8 novembre: "Je rappelle que cette discussion n'était pas destinée à être rendue publique. Dans un cadre privé, les mots ne sont pas soupesés comme ils le sont en public. (...) Maintenant que certains mots sont en haut de l'affiche, je ne peux que les regretter. Ils ont une connotation équivoque que je ne partage pas. J'ai pris conscience de l'erreur même d'avoir simplement envisagé cette idée. Je ne suis pas fautif même si je vis quelque chose de grave. J'ai peut-être commis des erreurs qui méritent réflexion. Je ne m'accrocherai pas à mon poste. Car plus rien ne sera comme avant." Laurent Blanc en est-il arrivé à la même conclusion ?