Las, Trémoulinas ?

  • Copié
T. P. , modifié à
Après un début de saison difficile, Benoît Trémoulinas retrouve tout l'allant qui avait fait de lui l'un des meilleurs arrières gauches de Ligue 1. Auteur d'un match solide contre Nancy (2-1), le week-end dernier, le latéral girondin est redevenu une valeur sûre pour Jean Tigana. Mais les sollicitations et les difficultés de Bordeaux en championnat pourraient lui donner des envies d'ailleurs.

Après un début de saison difficile, Benoît Trémoulinas retrouve tout l'allant qui avait fait de lui l'un des meilleurs arrières gauches de Ligue 1. Auteur d'un match solide contre Nancy (2-1), le week-end dernier, le latéral girondin est redevenu une valeur sûre pour Jean Tigana. Mais les sollicitations et les difficultés de Bordeaux en championnat pourraient lui donner des envies d'ailleurs. "On verra au mercato d'hiver..." Benoît Trémoulinas ne le cache pas. Son avenir proche, il ne le dessine plus vraiment du côté du Haillan. Courtisé par plusieurs clubs dont le Bayern Munich depuis quelques semaines, le latéral gauche de Bordeaux a eu des envies de départ en début de saison. Ce qui s'est vu sur le terrain. "J'avais un peu la tête ailleurs et c'est vrai que ces sollicitations ont un peu perturbé ma préparation, a-t-il admis cette semaine sur RMC. Maintenant, je me sens beaucoup mieux. Je sais qu'il y a des clubs qui me regardent. Ça me booste encore plus pour faire des gros matches les week-ends." Celui qu'il a réalisé contre Nancy (2-1), samedi dernier à Chaban-Delmas lors de la 13e journée de Ligue 1, aurait sans doute été davantage salué si la rencontre n'avait pas été émaillée par une grossière erreur d'interprétation du corps arbitral en général, et de M. Varela en particulier, sur le deuxième but des Girondins injustement accordé à Geraldo Wendel. Incisif dans les duels, inspiré dans ses déboulés offensifs et passeur décisif pour Lamine Sané, Benoît Trémoulinas a retrouvé les qualités qui ont fait de lui un joueur au potentiel international. Pas assez exposé à Bordeaux ? Le problème, c'est que le sélectionneur national Laurent Blanc a l'embarras du choix à son poste en équipe de France. Et le retour d'Eric Abidal dans le couloir, mercredi soir à Wembley contre l'Angleterre (2-1), lui bouche un peu plus l'horizon en Bleu. Non convoqué pour cette rencontre amicale, l'arrière gauche des Girondins, qui a déjà été retenu dans le groupe tricolore mais n'a encore aucune sélection, sait que se faire une place à Clairefontanine sera compliqué. "Il y a des gros clients qui sont en concurrence avec moi. Il est légitime que je sois (resté) à Bordeaux cette semaine. Eric Abidal, Gaël Clichy, Patrice Evra jouent tous dans des grands clubs et ils méritent d'être en équipe de France." De là à dire que Bordeaux, auteur d'un début de saison poussif en Ligue 1, n'est plus un club suffisamment grand pour lui, il n'y a qu'un pas. Qu'il a déjà à moitié franchi en ouvrant la porte à un départ lors du prochain marché des transferts, au mois de janvier.