Labrune, juste une mise au point

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Par Anthony Lefort , modifié à
Pour Le Parisien, Vincent Labrune est revenu sur la moitié de saison de l'Olympique de Marseille, sixième de Ligue 1 après dix-neuf journées. Le président de l'OM juge le bilan de son club "satisfaisant" et lui prédit le podium en mai prochain. Le successeur de Jean-Claude Dassier évoque également la guéguerre entre Didier Deschamps et José Anigo. Extraits.

Pour Le Parisien, Vincent Labrune est revenu sur la moitié de saison de l'Olympique de Marseille, sixième de Ligue 1 après dix-neuf journées. Le président de l'OM juge le bilan de son club "satisfaisant" et lui prédit le podium en mai prochain. Le successeur de Jean-Claude Dassier évoque également la guéguerre entre Didier Deschamps et José Anigo. Extraits. C'est la période qui veut cela. Après, notamment, Louis Nicollin (Montpellier), Jean-Louis Triaud (Bordeaux) ou Gérard Bourgoin (Auxerre), c'est au tour de Vincent Labrune, président de Marseille, de faire le bilan de la première moitié de saison de son équipe A. Interrogé par Le Parisien, qui relate l'entretien dans ses colonnes ce lundi, le successeur de Jean-Claude Dassier en juin 2011 trouve "satisfaisants" les résultats de l'OM passé cinq mois de combat. "On est qualifiés en huitièmes de finale de la Ligue des champions. On a remporté le Trophée des champions (aux dépens de Lille, 5-4). On est encore en course dans les quatre compétitions. On a deux points de plus en Championnat que l'an passé à la même époque, malgré le pire démarrage de l'histoire du club (neuf points en neuf matches)." Ce qui correspond à une sixième place en Ligue 1, après dix-neuf journées. "Ma plus grande satisfaction de président a été la victoire à Nancy (1-3, le 20 décembre), poursuit Labrune, qui confie passer les deux tiers de son temps sur La Canebière et non dans la capitale, comme le voudrait la légende urbaine. Elle validait un challenge de deux mois que l'on s'était fixé ensemble, dans l'adversité, le 13 octobre (huit victoires avant la trêve hivernale). Une saison, c'est très long: les émotions du court terme ne doivent en aucun cas prendre le pas sur la réalité du long terme." À moyen terme, c'est-à-dire à la fin de l'exercice en cours, le nouveau boss de l'Olympique de Marseille voit le meilleur ennemi, le Paris Saint-Germain, surclassé (3-0) le 27 novembre dernier au Vélodrome, devenir champion de France pour la première fois depuis 1994. "Derrière, pour le podium, tout est possible", pense-t-il. À l'heure actuelle, l'OM accuse un retard de cinq longueurs sur le LOSC, troisième au classement. "J'ai confiance en Deschamps" Voilà pour le côté sportif. Pour l'autre, celui extra-sportif, si considérable à Marseille, Labrune reconnaît sans difficulté que le groupe phocéen, sorte de "multinationale" à l'échelle du football, n'est pas simple à présider. "Il y a beaucoup de problèmes, plus ou moins graves, plus ou moins sérieux à gérer au quotidien. Tout prend des proportions incroyables en raison de l'ultra-médiatisation dont bénéficie le club." Cet Orléanais d'origine, 40 ans, parle ici, bien entendu, de la cohabitation, très difficile, entre Didier Deschamps, l'entraîneur, et José Anigo, le directeur sportif. Au mois d'octobre, ce dernier avait comparé "La Desch'" à Calimero... "Oui, José et Didier ne sont pas les meilleurs amis du monde, c'est de notoriété publique, confirme-t-il. Cela tombe bien: ce n'est pas ce qu'on leur demande ! Ce qu'on leur demande, c'est d'avoir des résultats à la hauteur des ambitions et des moyens du club. Et en l'occurrence, leur bilan commun est bon depuis trois ans." Suite à la sortie médiatique peu catholique d'Anigo, Labrune a dû sanctionner financièrement son directeur sportif. À le lire, ce fut un crève-coeur, le moment le plus délicat de sa présidence. "C'est d'autant plus difficile quand vous vous retrouvez face à un homme que vous appréciez. Heureusement, c'est quelqu'un de très intelligent et son amour du club passe au-dessus de tout le reste." Concernant Deschamps, l'ancien conseiller de Patrick Le Lay et d'Étienne Mougeotte chez TF1, que certains jugent très discret, soutient qu'il n'a jamais pensé à virer son coach, et ce malgré les mauvais résultats estivaux et la gronde des supporters qui s'en est suivie. "Ça fait deux ans et demi que je dis et répète qu'à l'OM, on gagne ensemble et on perd ensemble. Alors non, la question du remplacement de Didier ne s'est jamais posée ! J'ai confiance en lui. J'assume totalement le fait d'avoir fait le forcing pour qu'il reste. J'assume totalement le fait de lui avoir prolongé son contrat jusqu'en 2014. Ce sont pour moi des gestes forts qui vont bien au-delà d'un simple contrat." Il conclut, pour se justifier: "son palmarès parle pour lui." C'était juste une mise au point.