La trilogie des Pyrénées décevante

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le peloton du Tour de France en a terminé avec la traversée des Pyrénées à l'occasion de la neuvième étape, les premiers passages en altitude n'ont pas permis d'y voir vraiment plus clair. Le parcours dessiné par les organisateurs a empêché une réelle explication entre les favoris. Vivement les Alpes !

Le peloton du Tour de France en a terminé avec la traversée des Pyrénées à l'occasion de la neuvième étape, les premiers passages en altitude n'ont pas permis d'y voir vraiment plus clair. Le parcours dessiné par les organisateurs a empêché une réelle explication entre les favoris. Vivement les Alpes !La montagne a accouché d'une souris ou presque. Depuis le grand départ de Monaco, le Tour de France a offert son lot de surprises, du coup de bordure de la Grande-Motte au contre-la-montre par équipes de Montpellier en passant par l'hégémonie quasi incontestée de la formation Astana. Des trois premières étapes de montagne, on attendait alors de vivre autant d'émotions. Mais le peloton vient de traverser les Pyrénées sans que les favoris n'aient réellement pu s'expliquer. La faute sans doute à un tracé qui n'a offert qu'une seule arrivée au sommet, à savoir celle menant vers Arcalis. Pour le reste, pas grand-chose à signaler.Le classement général n'a donc pas évolué avant le jour de repos, Rinaldo Nocentini conservant le leadership pour une poignée de secondes. Si les coureurs français ont su tirer leur épingle du jeu, comme Brice Feillu ou Pierrick Fédrigo, la course des prétendants à la victoire finale ne s'est pas décantée.Jalabert: "Astana bloque la course"Alberto Contador a certes placé une première banderille dans la montée vers Arcalis. L'Espagnol voulait surtout reprendre la main au sein de son équipe et s'affranchir de l'omnipotent Lance Armstrong. Deux secondes séparent les deux hommes dans la lutte pour le maillot jaune mais c'est sans doute plus une guerre d'influence que se livrent deux des favoris pour le sacre sur les Champs-Elysées.La tactique adoptée par leur directeur sportif, Johan Bruyneel, pour passer les Pyrénées, a marché en tout cas à merveille puisqu'aucun des quatre coureurs Astana placés au général n'a perdu du temps sur les autres leaders. "Astana bloque la course, estime Laurent Jalabert, interrogé au micro de France Télévisions. Personne n'ose les attaquer. On assiste à une course de marquage, je trouve cela dommage. Comment vont faire les grimpeurs pour gagner le Tour ?" L'ancien coureur de la Once donne également une première explication: "Armstrong fait toujours peur". Comme au bon vieux temps de l'US Postal...